Comme à son habitude, le jeune Nadameru mange et boit en quantité dans la taverne d'un petit village. Il se prépare à un dangereux périple, cette fois-ci non loin du Désert des Sables Rouges. Ce jeune humain se met en tête de traverser ce désert dans l'espoir de trouver par chance,  un signe de sa mère. En effet le jeune homme n'a jusqu'à maintenant découvert aucun signe de celle-ci, il n'a rien, pas même un malheureux nom  ou une description physique, même brève. Alors il est vrai que le puissant désespoir le pousse à faire des choses...  stupides.

Il fait donc quelques réserve le soir venu, pour évité la chaleur du désert. Avant de partir à l'assaut des dunes de sables rouges, il ne manque pas de boire une gorgée de sa Divine Gourde. Il grimace l'air anxieux. Le jeune homme se met à marcher, guettant l'horizon à la recherche du moindre indice et laissant trainer sa lame qui trace un sillon dans le sable derrière lui. Quant soudain, une créature qu'il n'avait jamais vu se dessine à l'horizon. Curieux, le jeune homme s'avance jusqu'à voir distinctement l'animal.

''C'est ce truc ? Un Lèpre-dune.''

La chose est difficilement comparable à un animal déjà vu pour l'humain. De grande oreilles, trois queues qui font pensées des rubans, de longues griffes d'apparence menaçante. Ne sachant comment réagir, il brandit alors son épée en criant et charge la pauvre bête. La créature pousse alors un cri et se téléporte quelques mètres plus loin avant de plongé sous terre. C'est alors que le sable se met à trembler et que des trous se forme partout sur la dune. Le jeune homme ne prend pas le temps de comprendre, il prend ses jambes à son coup et court jusqu'à ne plus entendre le bruit.
Après quelques instant de course effrénée, il s'arrête pour se rendre compte que le la dune s'est effondrée, laissant alors apparaître plus d'une demi-douzaine de Lèpre-dunes. Face à ce spectacle Nad se remet finalement en question :

*Un ange... cela ne peut pas passer inaperçu à ce point quand même ! A moins que ça ne soit en réalité qu'une très belle femme ? Mmmmmh, cela expliquerait tout. Mais alors ? Ce voyage au milieu du désert est quelque-chose de... de stupide ?*Pense-t-il.

Cette hypothèse viens le frapper de plein fouet. Il s'assoit brusquement en tailleur et se met a penser si fort qu'il en exprime une amusante grimace. Car penser pour un être aussi simple d'esprit que lui, est d'une difficulté équivalente à saisir l'air avec la main.  Il reste donc là, à penser de toutes ses forces pendant des heures !

Sous la lune une forme se déplace lentement en chancelant, les sables du désert étouffant ses pas, nul autre bruit que le vent sifflant doucement ne se fait entendre. Quelques animaux se glissent entre les dunes, dessinant des pistes, toutes évitant le chemin de la petite silhouette.
Cette personne c'est Diapahne, pas très grande, le corps frêle et l’œil hagard, elle a marché toute la journée et continue encore, par là il y a une forêt, elle le sait, elle le sent, d'ici déjà l'odeur de ce havre de vie. Un endroit où se cacher, une fois encore, ayant du fuir son dernier refuge car elle s'était une fois de plus mise les populations à dos. Cela doit faire plus d'une semaine qu'elle erre dans le désert, sans autre nourriture que quelques racines ou des bestioles dont la consommation n'est pas très recommandée. Une semaine qu'elle n'a pas été possédée non plus, elle résiste autant que possible mais cela devient de plus en plus difficile. Alors elle avance, désespérément, dans la direction qui lui promet un refuge et de quoi vivre.

Elle résistait à un nouvel assaut du démon contre son esprit lorsqu'un grondement sourd se fit entendre dans les alentours, cela la sortie un peu de la transe où elle se trouvait, identifiant la direction d'où provenait les vibrations elle se rapprocha, toujours chancelante. Arrivée au faîte d'une dune elle aperçue une autre forme un peu plus loin, assise dans le sable, quelqu'un apparemment mort ou en pleine réflexion car il ne bougeait pas.

Épuisée et déshydratée elle tomba à quatre pattes sur le sol, frissonnant dans le vent frais de la nuit, ses fantômes de vêtement ne la protégeant aucunement de la brise. Quelque par dans son esprit une chose remua plus fort, quelqu'un était là, une proie potentiel pour ce démon qui la hantait. Mais elle tint bon, murmurant dans un souffle:

"Va t'en... dégage... ja, jamais... jamais tu ne m'auras..."

Après réflexion, Nadameru choisi alors de continuer l’expédition actuelle et de mieux réfléchir plus tard. Il ouvre un œil, puis l'autre, et se rends compte que le matin pointe le bout de son nez. Il se relève un peu engourdit et baille longuement, comme après avoir dormit. Le jeune homme jette alors un coup d’œil autour de lui et découvre à l'horizon un corps étendu au sol. Nad boit une gorgée de sa Divine Gourde, sourit, puis marche en direction du corps inerte. Arrivé sur les lieux il découvre une furry à l'apparence peu commune : une queue qui se dédouble vers la fin et une fourrure dont on croirait que les couleurs se sont données frontières. Pour peu, on pourrait croire à un démon. Le jeune homme devient méfiant à l'approche de la petite furry. Gardant ses distances il tant son pied, le glisse en dessous du bras de celle-ci et le soulève pour finalement le laisser retomber lourdement à la vu de sa poitrine. Nad prend ses distance et murmure avec effroi :

''Ce sont des seins ? C'est... une femme-chat ?''

Il commence alors à s'écarter, puis se dit qu'il ne peut pas la laisser ici dans cet état. Réfléchissant un instant, il décide alors de sortir de sa poche intérieur une gourde presque pleine d'eau et la jette contre la furry. Puis la pique de la pointe de son épée dans l'espoir de la réveiller.

Diaphane s'était effondrée sur le sable à moitié morte de soif, sombrant dans un délire autant du à la déshydratation qu'au fait que le démon en elle voulait encore et toujours la posséder. Elle souffrait atrocement, tout son corps déchiré par la bataille qui se livrait en elle lorsqu'une autre sensation peu agréable vint s'ajouter à cela. Quelque chose la piquait, au niveau des côtes flottantes, cela lui fit l'effet d'une douche froide, ce contact était celui du métal, elle le connaissait trop bien pour ne pas réagir. Elle ouvrit grand les yeux, l'air hagard totalement éblouie par le soleil levant déjà à moitié dévoilé par la ligne d'horizon. Son regard fouilla l'espace devant elle, cherchant ce qui la menaçait, des formes floues et indistinctes peuplait son champ de vision, mais elle en distingua une parmi les autres, d'apparence anthropomorphe, ce devait être ça le danger.

"ne me touche pas!" dit-elle d'une voix dure.

Elle se redressa faiblement, le sable qui l'avait recouvert grâce au vent de la nuit s'écoulait maintenant le long de sa colonne, elle parvint à se mettre à genoux, toujours éblouie c'est la vision de l'esprit malsain en elle qui prit le relais, assombrissant tout mais lui permettant de distinguer le vivant du mort. Maintenant elle pouvait le voir distinctement, pas très grand, pas très massif, et une longue chose inerte pendant au bout son bras. C'était une arme à n'en pas douter, Diaphane fut effrayée d'en voir une si près d'elle, surtout dans les mains d'un être qui devait savoir la manier. Son cœur tambourina contre sa poitrine et des ombres commencèrent à courir sur sa fourrure, lui donnant un air encore plus étrange qu'avant.

"Non... jamais... mourrais pas! Jamais! va t'en, loin!"

Puis elle se prit la tête entre les mains, se griffant le crâne alors qu'elle s'attrapait machinalement une oreille en tirant dessus au point d'en couiner.

"tais toi... tais toi... je ne veux pas t'entendre... TAIS TOI!"

Alors que Nadameru piquait frénétiquement la petite furry, celle-ci se relève lourdement en disant d'une voix dure :

''ne me touche pas !''

Le jeune homme s'écarte de trois pas en dévisageant la furry qui semble bien épuisée et irritable. Du sable rouge ruisselle encore dans sa fourrure, elle paraît effrayée à la vu de l'arme de Sangyatsu. Après un court instant, la furry parle a nouveau, mais cette fois-ci pour dire des choses qui n'ont ni queues ni têtes pour le jeune homme :

''Non...jamais...mourrais pas!Jamais!va t'en, loin !''

Surprit, Nad reste sans bouger, voyant la pauvre s'attraper la tête, griffant son crâne à s'en faire mal :

''tais toi... tais toi... je ne veux pas t'entendre... TAIS TOI !''

Pensant que cette attitude viens de la déshydratation, il prend son courage à deux mains pour l'approcher, ramasse la gourde a ses pieds, et lui tend en disant :

''Bois, ça devrait allais un peu mieux... je crois.''

Nad n'est pas sûr de sa réaction. Mais la compassion le ronge et une sorte de pré sentiment lui hurle de fuir. Il n'entend rien, repensant soudainement à la raison de sa venu. Peut-être que cette petite furry sait des choses, qu'elle pourrait l'aider. Et puis c'est bien la première fois qu'il peut s'exprimer face a une autre race que la sienne. Il commence alors à lâcher un flot de questions à la pauvre furry déjà tourmentée par ses propres problèmes :

''T'es quoi au juste, une femme-chat ? C'est de la fourrure ça ?'' Dit-il en la pointant du doigt.
'' Est-ce que tu peux faire des trucs, genre courir à quatre pattes ou te laver avec ta langue ? Heuu non, ça tu dois pas le faire à mon avis. Mais est-ce que tu peux voir dans la nuit ? T'as des griffes ? Tu mange de tout ou que de la viande ?...'' Demande-t-il avec enjouement.

Il plante brusquement sont épée dans le sable et continu son harcèlement de question en s'asseyant en tailleur. Pour attendre ses réponse il sort une pomme d'une autre poche intérieur à son manteau et se met à la manger goulûment.

La queue de Diaphane commençait à fouetter violemment le sable tandis qu'elle se tenait toujours la tête dans les mains, s'arrachant presque l'oreille sur laquelle elle tirait. La présence d'une autre forme de vie plus massive que des insectes ou les autres bestioles qu'elle avait croisée jusqu'à maintenant réveillait la chose en elle. Il y avait là une bonne réserve de vitalité, de quoi nourrir le démon affamé pour qu'il la laisse tranquille durant au moins un jour. Mais Diaphane n'aime pas tuer, enfin pas les êtres conscients et intelligents, comme les autres races humanoïdes.

''Bois, ça devrait allais un mieux... je crois.''

Elle n'entendit pas ce qu'il lui disait, trop occupée à se débattre dans sa tête, ce ne fut que lorsqu'elle vit la gourde pointer sous son museau qu'elle avisa sa proximité. Son premier réflexe fut de lui sauter à la gorge, après tout elle avait faim, il était armé et seul, ce ne serait pas difficile... Mais Diaphane n'est pas comme ça, elle dut faire un incroyable effort pour se retenir et y parvint, le démon en elle hurlant de rage de n'avoir pas pu assouvir sa faim. Elle ne parvint pas non plus à fuir, son corps trop faible et son esprit perturbé l'en empêchait, elle resta donc sur place, se recroquevillant sur elle même.

''T'es quoi au juste, une femme-chat ? C'est de la fourrure ça ?'' Dit-il en la pointant du doigt.
'' Est-ce que tu peux faire des trucs, genre courir à quatre pattes ou te laver avec ta langue ? Heuu non, ça tu dois pas le faire à mon avis. Mais est-ce que tu peux voir dans la nuit ? T'as des griffes ? Tu mange de tout ou que de la viande ?...''

Là c'en était trop, il ne voyait donc pas qu'il valait mieux ne pas l'approcher, ou au moins la laisser tranquille, elle se battait contre une chose ne souhaitant que la mort et la destruction qui avait jadis ravagée des régions entière, et lui il venait l’ensevelir sous un flot de questions toutes plus stupides les unes que les autres... Elle tenta de se maîtriser, sentant la colère gonfler en elle, poussée par le démon qui n'attendait qu'une chose, qu'elle craque, ce qui n'allait manifestement pas tarder à arriver.

"Tu n'as pas... pas entendu... je t'ai dit de dégager!" elle commença à haleter "Tu ne m'ai... m'aides pas! va t'en... tu vas... mourir sinon..."

En effet, elle perdait peu à peu le contrôle, bataillant pour rester maîtresse de son corps et de ses pensées, seulement l'autre gagnait du terrain, sa soif de mort le rendant encore plus puissant que d'habitude. Déjà les yeux de Diaphane viraient au noir, comme si ils se remplissaient d'encre noire, sa fourrure semblait parcourues d'ombres mouvantes. Elle n'allait pas tarder à perdre totalement le contrôle... à ce moment là elle ne pourrait plus rien pour lui...

"Tu n'as pas... pas entendu... je t'ai dit de dégager!" elle commença à haleter "Tu ne m'ai... m'aides pas! va t'en... tu vas... mourir sinon..."

Même si Nadameru cherchait à se le nier en détournant le problème par ses questions sans intérêt. Il sentait depuis le début que le mal qui le guette depuis son départ se trouve devant lui, et cela se prononce encore plus lorsque des ombres commencent à parcourir la fourrure de la furry. Comment une si frêle chose pourrait être un danger pour lui ? Cependant même si Nad peut paraître simplet, il ne l'est pas. L'humain avale d'un coup le restant de sa pomme, se relève, et voyant les aillions qui recouvre la pauvre furry, laisse volontairement tomber son manteau remplit de vivres au sol.

''Si tu as faim il y a un tas de vivres dans les poches intérieurs de mon manteau. Je m'appelle Nadameru Sangyatsu, si tu as besoin de mon aide, tu n'auras qu'à suivre le sillon que je vais tracer dans le sable.''

Il empoigne sa lame encore plantée de trente bon centimètres dans le sable pour la traîner comme à son habitude mais en laissant cette fois-ci un profond sillon dans le sable qui devrait rester quelques jours tout au plus.

Le jeune homme, après de très longues heures de marches reviens sur ce malheureux espoir de trouver un indice concernant sa mère dans le Désert de Sable Rouge. Il repense à ce qu'il s'est dit plus tôt, que peut-être que cette petite furry sait des choses, qu'elle pourrait l'aider. Il bois dans sa Divine Gourde et éclate de rire avant de changer totalement d'attitude :

''Tu es faible !''Hurle-t-il en frappant d'un coup ascendant l'air devant lui.
''Tu n'es même pas capable de venir en aide correctement à quelqu'un ! Tu es risible... Fuir est tout ce que tu sais faire ! Tout compte fais, ils avaient peut-être raison... Tu n'es qu'un bâtard... Je ne suis qu'un bâtard qui recherche désespérément sa mère''Murmure-t-il.

Sans s'en rendre compte, Sangyatsu venait de réveiller une créature à la fois rare et dangereuse : un scorpion géant, long de presque sept mètres. Il lui faut quelques secondes pour tourner la tête et découvrir l'animal déjà en position d'attaque. Face à une créature aussi imposante, Nad sait qu'il va être difficile d'en sortir vivant, la dure carapace de la créature est presque impossible à percer à l'épée et un seul coup de dard ou de pince peut suffire à tuer. Les seules points faibles devraient se trouver au niveau des articulations ou de la tête qui sont des zones... compliqués à atteindre. Fuir n'est désormais plus une option pour lui... L'animal frappe de son dard, une attaque brillamment esquivée par Nad qui rétorque en taillant sa base. L'animal retire sa queue qui s'était plantée dans le sol et assaille Sangyatsu de coups. Celui parvient à les esquiver, habitué à devoir jouer sur la défensive, il sait que son point faible est l'attaque, la moindre erreur de sa part pourrait entraîner sa mort. Bondissant à son tour sur la bête il réussit à atteindre un œil médian, facile d'accès et le transperce, rentrant son arme jusqu'à la garde. L'animal s'agite en poussant des sortent de clappements très rapides et bizarres, faisant chuter Nad qui se retrouve sans son arme, laquelle est encore plantée dans l’œil de la bête. L'animal se jette alors à nouveau sur Nadameru, qui continue ses esquives tant bien que mal, priant pour que le monstre meurt de sa blessure. Jusqu'à ce qu'un coup qu'il n'arrive pas à esquiver le touche, le dard du monstre lui traverse l'épaule gauche et le plaque au sol. Le malheureux hurle de douleur et rage, car pour lui, si il en est là c'est parce qu'il est faible. Nad sens le venin de l'animal couler dans le sable sous lui.

*C'est une chance ! Le venin ne va pas pénétrer mon organisme.*Pense-t-il en esquissant un douloureux sourire malsain.

Le jeune homme se débat comme un diable pendant un moment avant de se rendre compte en retirant finalement le dard de son épaule que la bête est morte. Sûrement que ses prières ont été entendues. Mais son épaule gauche est dans un si triste état que Nad n'arrive même pas à lever sa Divine Gourde pour boire dedans.

''De toute manière il n'en reste presque plus.''Grogne-t-il.

Il monte sur le scorpion pour en retirer sa lame, puis redescend, enlève son pantalon et en déchire le bas de la jambe droite. Utilisant le bout de tissu, il fait avec grande difficulté un nœud qui laisse à désirer et serre pour limiter un peu le saignement. La nuit commence doucement à tomber, Nad s'installe contre la carcasse à l’abri du vent. Le temps passe et l'air devient froid, très froid, Sangyatsu frémit et se recroqueville sur lui même, toujours adossé contre la bête. L'air presque glacial vient le mordre. Mais c'est sans effet sur le jeune humain qui est plongé dans ses pensées. Se remémorant les conseils de son père :''si la mort vient te chercher trop tôt, alors envoie la bouler et dit-lui de revenir plus tard'',''Ne te pleinds pas de la solitude, la compagnie n'est pas vraiment mieux'',''Ne cours pas après ce qui est plus rapide que toi'',''Si tu ne peux venir en aide alors ne fais rien, c'est la meilleur façon d'aider dans ce cas là'',''Si un jour tu pars à la recherche de ta mère alors tu devras être fort, bien plus que moi''. Il y a beaucoup de vérité dans tout ça, mais comment devenir plus fort que son propre père ? Sangyatsu finit par s'endormir paisiblement, emporté par ses songes.

Diaphane ne tint pas longtemps après que le jeune garçon soit partit, la laissant seule avec ses démons internent, ces derniers la torturant, depuis trop longtemps cette chose qui la déchirait n'avait pas put se manifester, c'était maintenant las d'attendre paisiblement qu'elle atteigne son but et s'écroule pour retrouver le contrôle de son pauvre corps. Une tempête faisait rage dans sa tête, le démon faisant preuve d'une furie particulièrement importante aujourd'hui, trop de temps sans tuer, trop de temps sans réduire quelque endroit plein de vie à néant, et maintenant qu'ils avaient croisé la route d'une créature plus conséquente qu'un rat des sables elle l'avait laissé s'enfuir. C'en était trop, l'esprit ne pouvait en supporter plus.

Elle se recroquevilla sur elle même, sentant la douleur se propager dans son corps comme un feu liquide se déversant dans ses membres, lui arrachant peu à peu le contrôle de son corps, elle tenta de combattre encore mais était bien trop épuisée pour parvenir à quoi que ce soit de concluant. Son esprit fut repoussé dans un coin tandis que le démon prenait pleinement le contrôle de tout son corps, la laissant simple spectatrice aussi effrayée que fatiguée. Arrivé à son but il lui fit pousser un long hurlement de rage mêlé de joie et de démence. Son cri allia la voix, certes puissante de Diaphane, à la sienne, produisant une clameur d'une folle intensité qui dut retentir à des kilomètres alentours en une sorte de cri guttural, empreint de folie et de douleur. par la force de sa volonté le démon parvint à faire bouger son corps, la relevant, il lui fit arpenter les dunes durant toute la nuit, à la recherche de quelque chose qui pourrait assouvir sa soif de vitalité, ou du moins la diminuer.

Après quelques heures ce fut sur l'un des monstres les plus imposant du désert qu'il tomba, ici il y avait trois choses à craindre plus que la chaleur ou la déshydratation, les scorpions, les araignées, et les vers des sables. Cette fois c'était au tour de l'araignée des sables de se dévoiler, mais attention, on ne parle pas d'une petite bête dont le venin peut vous laisser transpirant sur le sol pendant une journée entière. C'est une bête monstrueuse qui fit exploser la dune dans laquelle elle se dissimulait qui apparut. Sa chitine brillant froidement sous la lune, elle fit cliqueter ses articulations, produisant une musique étrange tandis que deux autres de ces horreurs sortaient de leur cachette. Cela aurait terrifié n'importe qui, mais pas la chose qui avait prit le contrôle de Diaphane. une ronronnement sourd se fit entendre, si grave et puissant que le sable vibra aux alentours, d'un geste il utilisa la magie de télékinésie de la petite furry pour soulever l'une des araignées et l'écrasa sur la suivante, brisant leur chitine en de nombreux points, puis, dans une brume noir il utilisa les pattes puissante de la féline pour se propulser sur le dos de la dernière, absorbant goulûment son énergie vitale. La pauvre bête se débattit mais il ne lui laissa aucune chance, à distance déjà il aurait pu la siphonner rapidement, mais le contact était pire que tout, en quelques secondes le monstre s'écroula. Le démon resta sur elle encore un moment puis la laissa pour se rapprocher des deux autres, l'une était recroquevillée sur le dos, et l'autre rampait avec les quelques pattes valide qu'il lui restait. Il se rapprocha et attrapa l'une des pattes brisées par le bout, tirant dessus jusqu'à ce que l'articulation cédé dans un bruit spongieux, déversant les fluides de l’araignée sur le sol, cette dernière poussa une sorte de crissement strident, comme du sable frotté sur du métal, ce qui fit sourire la furry. La brume entoura cette pauvre arachnide mourante, lui pompant son énergie tandis que le démon répétait l'opération sur chacune de pattes, jouissant de la souffrance qu'il apportait à l'animal monstrueux.

Lorsque ce fut finit la lune était bas dans le ciel, le jour commençant à pointer à l'autre bout de l'horizon. C'est le moment que choisit le démon pour délaisser le corps de Diaphane, lui redonnant le contrôle de son corps affamé et perclus de courbatures. Elle s'effondra mollement sur le flanc après avoir titubée jusqu'à une carcasse, le sable spongieux des fluides des deux araignées l'une broyée l'autre démembrées imbibant lentement les lambeaux de tissus déjà crasseux qui lui servait de vêtements. Sous le coup de la fatigue elle sombra dans une sorte d'état second, les yeux et la bouche entrouverts, respirant avec difficulté, elle attendit, quoi? elle ne le savait pas elle même, mais elle ne trouvait ni la force ni la volonté d’exécuter le moindre mouvement.


cri:

araignée des sables:

Nadameru dormait profondément adossé au cadavre du scorpion géant en plein milieu du Désert des Sables Rouges. La lourde chaleur qui l'entoure lui caresse agréablement le corps, le berçant au gré des petits courants d'airs qui se faufilent jusqu'à lui. Quand soudain, une violente douleur le prend au pied droit, comme si on lui avait posé un métal brûlant dessus. Se levant brusquement le jeune homme cherche des yeux le coupable, pour finalement tomber sur un scorpion de taille normal cette fois-ci. Nad saisit son épée et pilonne le pauvre insecte de coups jusqu'à ne plus l'apercevoir. Puis regarde son pied endolorit, la réaction est assez impressionnante puisque les veines de la zone touchée sont quasiment noires. Il prend un moment pour regarder sa blessure à l'épaule, le tissue s'est collé dessus. C'est dans la douleur que Sangyatsu enlève le bout de tissu. Comme toujours un phénomène qu'il n'a toujours pas réussit à expliquer s'est produit à son insu : la blessure est entourée de marques noires. Le saignement s'est arrêté mais les dégâts reste lourds pour un simple être humain. Nad a perdu beaucoup de sang et est faible, il sait qu'il doit impérativement se nourrir pour ne pas perdre connaissance. Le blessé cherche le sillon qu'il à lui même tracé dans le sable pour retourner auprès de la furry dans l'espoir qu'elle n'est pas bougé. Cependant dans son état il est fort possible qu'elle soit encore sur place. Après quelques courtes minutes de recherche, Nad retrouve enfin le fameux sillon et le suit. Les heures passent, la marche se fait pénible et la douleur insupportable. Déterminé, le jeune homme continue son chemin en boitant un peu par moment pour finalement retrouver son manteau, et sa gourde d'eau, mais sans la petite furry. Sans perdre de temps, Nadameru se rut sur le vêtement et en sort les vivres pour se nourrir et se désaltérer.  Reput, il revêt son manteau et rammasse sa gourde avant de se pose la question :

*Où pourrait-elle bien être ?*

Réfléchissant avec vigueur il déduit que la furry était sûrement bien plus forte qu'elle n'en avait l'air et que dans l'hypothèse ou ce n'est pas le cas, alors il ne peut plus rien pour elle. Le jeune homme plante son épée au sol, change sa gourde de main, boit dedans, sourit puis murmure avec assurance :

''J'ai l'impression qu'on se reverra de toute façon.''

Acceptant pour la première fois son impuissance face à l'adversité, il change a nouveau sa gourde de main pour empoigné sa lame. Tourne les talons et marche vers d'autres horizons.