Une rencontre dû au hasard ? | feat Amalys & Séverin

La ville flottante, une ville principalement commerciale. Pourtant elle avait aussi son charme. Ses maisons et ses édifices flottant au-dessus de l’eau. Cette particularité de la ville était toujours ce qui intriguait les étrangers et c’était assez normal. Surtout que la ville a connu une récente augmentation de son trafic marchand et des revenus. Et Aoba savait pertinemment qui en était le responsable. Séverin pouvait avoir certes quelques mauvais traits de caractères assez obscurs, il semblait accorder de l’importance à cette ville. Du moins, de ce qu’avait pu voir le renard. Le dragon faisait tout son possible pour amener cette ville à son apogée.
Le furry ayant rarement l’occasion de partir et de voyager dans d’autres villes, il venait souvent ici. Tout ce qu’il ne pouvait obtenir au manoir, il venait ici pour l’avoir. Aujourd’hui, il n’avait aucune raison spéciale de sortir à par simplement venir s’aérer et se vider l’esprit. Mais après seulement quelques heures dans la ville, il avait fini par s’acheter des vêtements. Choses assez rares d’ailleurs car ceux qu’il possédait déjà lui convenait parfaitement.
Pourtant dans cette petite ville qu’il connaissait si bien. Une personne attira son attention. Elle était en total contraste avec le décor. A en juger par ses premières observations, Aoba notifia que la personne qu’il avait remarqué n’était pas une marchande. La furry était déjà d’une couleur assez vive mais sa sœur était bien bleue donc la couleur ne le surprenait pas tant que ça. Mais la jeune féline était étrangère à la ville. Les vêtements étaient différents et une certaine aura l’entourait. La rosée attirait sans aucun doute de nombreux regards sur elle. Pourtant, la ville étant principalement centré sur le commerce, les touristes n’affluaient pas réellement ici.
Aoba curieux de s’entretenir avec elle afin d’en apprendre plus sur les motivations qui avait poussé la rosée à venir dans une ville comme celle-ci, se mit à marcher vers elle. Lorsqu’il fut assez proche d’elle, il se présenta.
Je vous présente mes salutations madame. Je me nomme Aoba Ebed, servant du baron de cette contrée. Vous ne semblez ne pas être originaire. Puis je donc vous proposer mon aide afin de vous guider ?

Tout ce temps pour ça, je devrais avoir honte U.u Je promets d'être plus inspiré pour la suite xD

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Une rencontre due au hasard ?

Feat Aoba Ebed et Séverin

La route avait été éprouvante et la jeune Oracle devait bien avoué qu'elle avait besoin de repos. Ce fut ainsi qu'elle se sépara de son escorte à l'orée de la ville flottante. Effectivement, les guerriers du désert n'étaient guère à l'aise avec l'eau et encore moins quand il s'agissait de l'affronter avec un bateau. Elle leur donna sa bénédiction et les remercia de l'avoir protégée pendant ces longues semaines de périple au travers de Aëndryl depuis le camp des Veilleurs jusqu'à l'antre de Lorlina puis enfin jusqu'ici, au lac d'Ambarnest.

Une fois arrivée au sein de cette petite cité commerciale, Amalys se donna comme unique but de trouver un lieu où se reposer et où se nourrir car la faim la tarraudait depuis la veille. Cependant, elle ne connaissait point les lieux puisqu'elle n'y avait tout bonnement jamais mis les pieds. Or, son instinct avait guidé son chemin jusque sur les eaux d'Ambarnest et l'Oracle savait donc qu'une partie de sa destinée se jouerait sans nul doute ici. La foi de la petite féline était inébranlable et si Leur Mère et son Maître avaient décidé qu'elle devait venir ici, elle ne désobéirait pas.

Elle vaquait donc dans les rues faites de pontons de bois, n'osant interpeler personne, malgré elle. Finalement, elle entendit quelqu'un lui parler. Elle redressa furtivement son oreille droite et se tourna vers l'inconnu à la voix plutôt suave et au ton bien poli. Amalys se posa un doigt sur la joue et mit un moment avant de répondre. Son pouvoir en alerte était centré sur le flux de son interlocuteur. Trouble mais plutôt rassurant, l'aura de ce mâle ne l'inquiéta donc pas.

- Mes salutations, Messire Ebed, répondit-elle de sa voix si légère et si douce, comme une brise matinale. Effectivement, vous m'avez découverte, je ne connais pas cette ville. Lys, se présenta-t-elle avec une légère révérence qui fit flotter un moment les pans immaculés de ses vêtements et de sa cape. J'accepterai bien votre aide mais je n'ai point le moindre sou. Je recherche une auberge où les gérants seront des âmes charitables de m'offrir le couvert et la couche pour la nuit. Je reviens d'un très très long voyage et il me faut me reposer un peu.

La jeune femme semblait le scruter, ses yeux vairons aussi perçants que s'ils n'étaient pas aveugles. Elle n'était pas méfiante, son instinct ne la mettait pas en garde. Au contraire, quelque chose lui soufflait à l'oreille que sa destinée passait par ce généreux inconnu. Elle ne dévoila pas complètement, cependant, ne voulant pas que son statut lui donne des passe-droit.

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Aoba suivait le visage et les gestes de la jeune femme. Elle semblait très douce et très attentionnée. Mais le renard put aussi deviner à sa façon de parler qu’elle n’était pas d’origine modeste. Du moins peut-être l’avait-elle été mais à présent, elle avait une expression et des manières distingués qui prouvait un certain niveau d’éducation. Ses mains ne semblaient pas non plus travailler la terre ou autre. Son travail devait sûrement d’être un aspect intellectuel ce qui confirmait dans un sens sa noblesse. Mais même si le furry avait réussi à supposer tout cela sur la jeune femme, il avait été incapable de remarquer le fait qu’elle soit aveugle.
Il réfléchit quelques instants à sa demande mais il n’allait pas pouvoir répondre à sa demande. A sa connaissance, aucune auberge n’acceptera de recevoir gratuitement une simple jeune femme. La ville était basée sur le commerce et elle connaissait une croissance assez impressionnante assez récente. Les prix avaient donc tendance à augmenter plutôt qu’à diminuer. Mais le jeune servant ne pouvait pas non plus laisser la jeune femme dormir dans la rue. Il n’avait donc pas beaucoup d’autres possibilités. Il allait l’emmener chez Séverin. Ce dernier n’allait certainement pas le réprimander pour cela, ou peut-être que si ? Non, le dragon pouvait être strict dans certains domaines, la liberté n’en était pas un. Le frère Ebed avait toujours pu se déplacer comme il le souhaitait dans le manoir et amener un invité n’allait pas le déranger. Peut-être même allait-il croire que le furry l’avait amené pour s’amuser un peu.
Mais aussi étrange que cela puisse paraitre, Aoba n’avait jamais eu aucun désir de chair envers d’autres personnes. L’inconnue était certes très charmante, il en était ainsi. Il n’avait qu’un seul compagnon de chambre et maitre et cela n’en changera pas tout de suite. A cet instant, le furry était calme, sa queue battant l’air à un rythme régulier. Il était loin de se douter des évènements qui avaient déjà réunis Séverin et la belle furry.

Malheureusement, je pense qu’il est impossible de trouver ce que vous cherchez. Cependant, je pense pouvoir vous faire héberger chez mon maitre pour la nuit. Je vais vous conduire jusqu’à son domicile si vous le souhaitez. Il n’aura aucune raison de vous refuser l’abri et le repos.

Il passa sa main dans ses cheveux et en profita pour se gratter derrière les oreilles laissant au même moment, un sourire étirait ses lèvres. Le renard essayait de paraitre assez sympathique même si dans un sens, c’était inutile. Si la jeune demoiselle ne voulait pas dormir dans les rues ce soir, elle n’avait pas d’autres possibilités que d’accepter sa proposition.

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Feat Aoba Ebed et Séverin

Lorsque Messire Ebed lui proposa le logis pour la nuit, la jeune féline sentit un sourire se dessiner sur son visage aux traits angéliques. Quelle charité ! Elle n'en avait point tant l'habitude. Néanmoins, elle fit un petit signe de la tête.

- Si vous pensez que cela ne gênera point votre maître, Messire, je ne puis refuser votre invitation, elle eut l'air désolé. Seule, je ne suis pas capable de grand chose, avoua-t-elle.

La jeune féline s'approcha et prit le bras de son hôte pour qu'il puisse la conduire jusque chez son maître. La jeune Amalys devait bien avouer que cette proposition tombait à pic car lorsqu'elle choisissait de loger dans un lieu public, elle ne trouvait point vraiment le repos puisqu'était dérangée sans cesse par les badauts curieux ou cherchant à se repentir auprès d'elle. Au moins, là, Messire Ebed ne connaissait pas son statut et la traiterait comme une égale sans pour autant chercher à obtenir d'elle les faveurs du grand Norke.

N'importe qui aurait probablement refusé l'invitation de cet inconnu arrivé de nulle part, qui sait ce qu'il aurait pu réserver ! Mais Amalys était confiante. Elle ne distinguait en lui aucune idée malsaine et savait qu'elle pouvait compter sur sa sincérité.

Chemin faisant, elle le suivit donc jusqu'à la demeure du baron de la région.

- Qui est donc votre Maître, Messire Ebed ? Demanda-t-elle poliment pour faire la conversation. Je suis souvent amenée à rencontrer la Noblesse lors de mes voyages mais j'avoue ne pas connaître le maître de ces terres.

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Aoba hocha la tête devant l’affirmation de la jeune femme. Il était un peu surpris par sa phrase. Il était assez rare qu’une personne se dénigre ainsi devant un inconnu. Mais il avait aussi la terrible impression du contraire. Elle semblait fluette donc la force ne devait pas être son avantage mais elle semblait en revanche très intelligente. Mais Aoba garda cette réflexion pour lui.

Il lui donna volontiers son bras afin de la guider. Ceci était un pur geste de politesse car il n’avait en aucun cas conscience du statut de la jeune femme. Selon lui, cette dernière voyait très bien. Durant le voyage, il lui désigna même les alentours lui expliquant un peu l’histoire de la ville ainsi que l’emplacement de la demeure de son maitre que l’on pouvait voir depuis quelques contrées.
Devant sa question, il sourit en pensant à son maitre et commença son explication. Il était habitué à préserver les intérêts de Séverin donc à cacher ses secrets et sa personnalité.

Mon maitre est le Baron Séverin. Ambarnest n’est pas encore un lieu doté d’une grande importance donc il est normal d’ignorer son identité. Mais la ville s’étend ainsi que son influence grâce aux efforts de mon maitre. Il est une bonne personne généreuse qui n’hésite pas à s’investir afin d’améliorer le quotidien de son peuple. Il m’a d’ailleurs recueilli ma sœur et moi dans un orphelinat de la ville.

Les deux furrys finirent par atteindre la demeure. Les gardes reconnaissant le plus proche servant de leur gouverneur, ils les laissèrent entrer sans formalité. Le renard héla une petite servante afin qu’elle aille chercher Séverin et qu’elle lui annonce son retour et la présence d’une invité. Il en appela une deuxième afin qu’elle prépare une chambre pour sa jeune accompagnatrice.

Nous y voilà. J’ai fait chercher mon maitre. Il ne devrait donc pas tarder à arriver. Souhaitez-vous quelque chose durant l’attente ? Votre chambre sera aussi prête dans quelques minutes. Je vous y conduirai après que vous ayez rencontré Séverin.

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Feat Aoba Ebed et Séverin

La jeune femme écouta avec grande attention l'Histoire de la ville et des différents lieux devant lesquels ils passaient tous deux. Elle sentait ses bras bouger pour lui montrer les bâtisses dont il parlait et ronronnait chaque fois un petit "je vois" qui l'amusait pas mal malgré elle. Amalys était aveugle mais distinguait les flux de chaque chose autour d'elle. Cela ne lui permettait clairement pas de voir la beauté de ce qu'il pouvait lui désigner.

Il lui parla ensuite de son Maître et la jeune femme eut hâte de rencontrer un homme aussi charitable que celui qui était décrit dans les propos du renard. Elle remua les oreilles joyeusement et lâcha un "wouah" en arrivant devant la demeure du-dit baron. Oh bien sûr, elle ne pouvait s'extasier sur la beauté de la propriété mais pouvais aisément se rendre compte de la taille de cette bâtisse. Elle se laissa conduire à l'intérieur et joignit ses mains devant elle, ses manches venant couvrir ces dernières, n'osant rien toucher.

- Je vous remercie de votre sympathie, Messire Ebed, puissent les Dieux vous récompenser de votre bonté, ajouta-t-elle avec un signe de tête respectueux.

Elle fit mine d'observer les lieux, levant le museau vers le plafond mais ne fixant aucun point précis. En réalité, la jeune Oracle tentait de se faire une idée de la taille de l'endroit où elle se trouvait. Tout lui semblait immense et un étrange pressentiment s'insinua en elle. Vous savez, cette sensation de ne pas être à votre place et surtout, oui surtout, que quelque chose de possiblement déplaisant va se produire. La féline fronça les sourcils et coucha une oreille de côté. L'inconnu ne lui faisait pas peur mais en cet instant, elle regretta presque d'avoir fait escale à Ambarnest. Quelle étrange impression ! Et si c'était son Maître qui la mettait en garde ?

La jolie demoiselle malaxa alors un peu de flux, prête à se protéger, discrètement.

- Auriez-vous une carafe d'eau, s'il vous plait ? Je suis assoiffée, je n'ai rien bu, ni rien mangé depuis hier. Et le soleil était encore très haut dans le ciel... donc j'avoue avoir besoin de me désaltérer. Si cela ne vous importune pas trop, Messire.

Elle fit une petite révérence, ayant hâte que le Maître des lieux se présentent afin qu'elle puisse se rassurer. Quelle était donc cette sensation d'être toujours observée, toujours vulnérable ? Elle n'aimait pas cela et se demanda si son imagination ne lui jouait pas des tours. Intérieurement, elle pria son Maître pour qu'il la rassure mais au contraire, la fourrure de ses bras se hérissait un peu plus. Il la mettait en garde ?

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Confortablement assis dans un fauteuil des plus agréable, avec en face de moi une sublime cheminé aux apparences de cantou, décorée de tableaux plus étranges les uns que les autres, je fumais un doux cigare en repensant à ce qu’il s’était passé, quelques heures plus tôt dans l’une de mes salles secrètes. J’en soupirais d’aise, cette douce enfants été encore plus impressionnante que tout ce que j’avais espéré. Non non, je vous assure, elle était parfaite… elle est parfaite, pour le moment. J’ai bien l’intention de m’amuser encore un peu avec elle. Soufflant ma fumée en direction de l’évacuation de la cheminer, je me replaçais sur mon assise. Pour en revenir sur cette petite, il s’agit d’une jeune femme, a peine majeur, en tout cas très bien faite et d’une innocence touchante, innocence que je me suis délecté à briser, il faut dire que je n’ai pas eu trop de mal à convaincre cette ivrogne à abuser d’elle et je dois admettre que je ne m’attendais pas à tant de violence dans son comportement. Je me remémore encore les pleures de cette enfant alors qu’il lui brisé l’hymen et remplissait son regards de honte. Honteuse oui, elle l’était car elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi son esprit se remplissait à la fois de plaisir et de haine envers ce que lui faisant cette homme qu’elle n’avait jamais vue. Je me souviendrais longtemps de ses pleurs et ses supplication pour que j’intervienne, alors que son corps en redemandait, insatiable. Il y’a longtemps que je ne m’étais pas délecté d’une telle souffrance. L’homme quant à lui, rien de bien extraordinaire, ma magie était presque inutile sur lui, il était tellement plus bas que terre… je pense que je lui aurais donné une chèvre qu’il s’en serait contenté. Enfin, le plus admirable ne fut pas cette accouplement des plus sauvage, mais bien ce qu’il se passa ensuite. Une fois cette immonde créature satisfait de ses actes, je m’insinuai dans l’esprit de cette pauvre femme, et déclenchai en elle une fureur comme jamais elle n’en avait ressenti. Jouant avec ça honte, sa colère et son envie de fuir, je la fis étriper se sagouin. Je passerais d’ailleurs sous silence la scène et la description de ce qu’il resta de lui une fois qu’elle en eu terminée. Mais je n’oublierai pas avant longtemps son regard macabre qui se posa sur moi par la suite, et les quelques mots qu’elle prononça, alors que son visage affichait une satisfaction et une jouissance perverse.

Encore… j’en veux encore

J’étais plus que ravie, si si je dois l’admettre cela m’excita. Et je ne parle pas de la suite où brusquement, toutes magies stoppées, elle retomba dans la réalité et sombra fasse à ce qu’elle venait de faire. Oui ma petite, tu as tué et tu as aimé…

Alors que je repensais à tout ceci, je fus dérangé par l’un de mes serviteurs qui venait me chercher. Apparemment mon cher Aoba m’avait ramené un cadeau. J’avais déjà ce qu’il me fallait, mais Aoba avait toujours l’œil pour ramener à la maison de parfait jouet. Me levant, je pris la direction du hall d’entrée. Arrivé sur place je ne pus retenir un hoquet de surprise, Je crois que mon serviteur préféré ne pouvait pas me faire meilleurs present.

Mais qui voilà donc, Aoba mon cher, tu es irrécupérable, je ne sais pas comment tu fais, mais surtout ne change pas !

Dis-je en levant les mains vers le ciel, tout sourire et avec une bonne humeur qui ne faisait que croitre de minute en minute.

Ma chère, c’est un réel plaisir que de vous accueillir dans mon humble manoir. Notre dernière rencontre n’était pas des plus élégantes, et j’espère bien me rattraper. Laissez-moi vous offrir quelque chose à boire et à manger.

Si ça va trop loin dans le gore, n'hésitez pas à me le dire ^^"

Devant la demande de la jeune femme, le renard allait ordonner à une servante de préparer le dîner pour leur invitée qu’elle pourrait ensuite consommer dans sa chambre. Mais une voix l’interrompit. Cette voix, il pourrait la reconnaître entre milles. Cette voix, il l’avait entendu pendant ses pires mais aussi ses meilleurs moments, il l’avait entendu lors des moments de souffrance et de plaisirs. Cette voix l’avait éduqué et lui avait appris à tuer et la plupart des choses qu’il savait aujourd’hui. Il se retourna donc s’attendant à voir le dragon qui avait rempli le rôle de parents pour le renard.

Cependant il fut choqué par la réaction et le geste du dragon. Il semblait heureux et fier de lui mais pourquoi ? Qu’avait il fait pour mériter ainsi ces compliments ? Il se contenta d’acquiescer jetant ensuite un regard à son invité. Pensait-il qu’il l’avait ramené pour s’amuser ? Il ne l’avait pas amené ici dans cet intérêt, il souhaitait simplement envoyer une image positive du baron aux étrangers mais il ne refuserai pas à son maître un peu de divertissement. Habituellement Séverin était celui qui l’envoyait chercher pour des victimes mais il ne l’avait pas cette fois. Il était déjà arrivé au renard de lui ramener des victimes mais cela arrivait seulement dans des conditions particulières. Il pouvait vouloir s’amuser avec son maître pour évacuer sa colère lorsque ses sentiments prenaient le dessus ou il pouvait lui apporter comme cadeau lors d’un évènement comme son anniversaire. Mais aujourd’hui n’était aucune de ces conditions n’étaient remplies.

Mais la suite de ces propos créa de nouveaux doutes dans son esprit. Il l’avait déjà rencontré ? Il la connaissait. Il alterna son regard rempli d’incompréhension entre les deux protagonistes de la discussion. Il prit la parole un peu hésitant et formel, comme à chaque fois où ils étaient en présence de personnes inconnues ou de la haute société, afin de comprendre un peu plus la situation assez complexe. Mais la fin de sa phrase se fit un peu plus sec trahissant son ressentiment envers le mensonge de la jeune femme.

Bonsoir maître. Vous connaissez notre invitée ? Je l’ignorais et dame Amalys ne m’en a pas fait part non plus lorsque j’ai annoncé votre identité.

Son regard se posa sur la principale intéressée. Il la blâmait de lui avoir caché cette information. Son maitre semblait satisfait de sa venue mais s’il en avait été le contraire alors il aurait été puni. Sa naïveté se remarquait ainsi grandement. Il avait laissé entrer une personne inconnue dans le manoir de son père et sauveur. Une personne mal intentionnée aurait eu autant de facilités à infiltrer les défenses à atteindre le dragon. Cette colère qu’il avait contre lui-même, il la dirigea faiblement vers cette inconnue. Il espérait intérieurement que son maître souhaite s’amuser avec elle et que cette invitation à dîner n’était qu’une tactique pour lui faire abaisser sa garde. Cet aspect de sa personnalité était apparu chez lui après toutes les séances qu’il avait passé avec le baron.

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Une rencontre due au hasard

Feat Aoba Ebed et Séverin

La jeune féline sentit un frisson parcourir son dos quand une aura qu'elle reconnut que trop bien pénétra dans la pièce. Avant même d'entendre sa voix, elle reconnut l'inconnu qu'elle avait suivi et qui l'avait quasiment agressée en plein milieu d'une ruelle de Lumérill. Amalys se retourna brusquement, le visage blême et son cœur manquant un battement. Tremblante, elle fit un pas en arrière, un main posée sur sa gorge comme pour atténuer les roulements douloureux de son palpitant. Dans la phrase de Messire Ebed, elle sentit un ton de reproche. Le malaise en elle s'agrandit. Que lui avait-il pris de suivre cet inconnu les yeux fermés ?!

Amalys tenta de reprendre contenance alors que le dénommé Baron Efialtis l'invitait au repas du soir. Une boule noua son estomac et soudainement, elle n'eut plus du tout faim. Si elle avait été en pleine possession de tous ses sens, elle se serait sans le moindre doute enfuie à toutes jambes. Mais ici, dans un lieu inconnu, son pouvoir défaillant à cause du choc de ces retrouvailles, elle savait qu'elle se perdrait dans la bâtisse plutôt que de trouver la porte de sortie. Malgré tout, elle ferma les yeux et inspira profondément. À elle de faire en sorte que tout se passe bien.

D'un geste lent, elle tourna le visage vers Aoba Ebed, esquissant une légère révérence.

- Et bien, en réalité, je connais votre maître... mais à notre dernière... rencontre... nous n'avions pas été présentés, Messire. Je ne savais donc réellement pas qui était le Baron Efialtis. Je vous prie de me pardonner.

Ses mots étaient calmes et posés. Mais la paranoïa prenait légèrement le dessus. Et si tout ceci n'était qu'une mise en scène ? Et si le Baron l'avait faite rechercher pour l'amener à lui et l'enfermer dans ses griffes couvertes de sang et de cruauté ? Et si Aoba Ebed n'était pas qu'un simple gentleman prêt à aider son prochain ? Et s'il avait toujours su qui elle était ? Non, son ton de reproche semblait bien sincère. En revanche... le portrait qu'il avait dressé un peu plus tôt de son Maître n'était pas celui que Amalys connaisse du Baron. Même en quelques heures, elle avait pu remarquer qu'il n'était pas l'homme bon que Aoba décrivait. Elle déduisit donc que ses serviteurs ne devaient pas connaître sa double personnalité. En plus d'être cruel, cet être abject était hypocrite. Que de qualités...

Elle se passa une main dans sa longue chevelure et leva le visage vers l'endroit où se trouvait son hôte. À ses lèvres, elle accrocha un sourire agréable.

- Messire, j'accepte votre invitation avec joie. Voilà presque vingt quatre heures que je n'ai rien mangé. Je ne puis donc pas refuser une invitation si... chaleureuse.

Pendant un instant, Amalys hésita. Elle cligna ses longs cils noirs. Prudente ?

- Amalys Sylas, Messire Efialtis...

Non, il était plus grisant de jouer avec le feu. Morte pour morte, autant jouer le jeu jusqu'au bout.

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A mis chemin entre l’étage et le hall, je continuais ma descente pour rejoindre mon invité surprise. Tout sourire, que je ne pouvais cacher de toute manière, je m’approchais d’elle et la salua comme tout noble que je suis savait le faire. Mon manteau de cuir fendit l’air alors que je me courbais bien bas. Me relevant, je lançais un regard satisfait à Aoba, mon fidèle. Un de ces regards dont j’avais le secret mêlant satisfaction, joie et une touche de perversité. Pour mon propre plaisir, j’activais mon empathie afin de m’emplir de la stupeur de la jeune femelle. Mmm que cela était divin, cours mais agréable. Cours, oui car cette petite avait la désagréable habitude de se ressaisir rapidement, mais qu’importe, j’étais franchement heureux de la revoir. Bien que j’avais oublié depuis le temps, de lui en vouloir pour m’avoir bousculé, je n’avais pas oublié notre entrevue, et cela m’avait laissé un gout amer, un manque. J’ai envie de jouer avec elle. La briser ne va pas être simple et c’est justement cela qui m’intéresse. Me tournant vers Aoba, je posais une main sur son épaule.

On en reparlera, mais ne sois pas dure avec toi même. Tu pensais bien faire… Et tu as bien fait. La Dame dit juste, elle ne connaissait pas mon nom. Pour ton dévouement, je t’invite à venir manger avec nous, et tu auras même droit à une récompense plus tard.

Après un sourire réconfortant, je me tournais vers Amalys, lui offrant toutes mon attention. C’était la seconde fois que je la rencontrais et rien n’avait changé, je la trouvais toujours aussi belle. A la fois sauvage et noble avec un rien d’innocence. J’avais déjà envie de lui faire subir mille sévices et la faire mienne. Mais il me fallait être patient, cette donzelle était bien plus… coriace qu’elle n’en à l’air. Aux premières constatations de notre précedent échange, vierge, ce qui me comblait encore plus, facilement influençable par ma magie mais quelque chose semblait la protéger. Prudence. Penchant la tête sur le côté je lui sourit aussi.

Fantastique, vous verrez, j’ai de remarquable cuisinier. J’en sautais presque sur place. Entendant son prénom, je levais les yeux au ciel. Amalys… Amalys, Amalys Amalys. C’est un prénom ravissant et si agréable en bouche. Séverin pour ma par. Baron Séverin Efialtis pour vous servir ! Dis-je alors que je faisais une nouvelle révérence. Ne perdons pas de temps et dirigeons nous vers la salle à manger. Aoba je tiens sincèrement à ce que tu viennes avec nous.

Les domestiques n’avaient pas chômés, la grande table était prête et sur celle-ci de nombreux plats chauds ou froids attendaient déjà d’être dégustés. L’on pouvait trouver du chevreuil, du sanglier, du poisson évidemment, mais aussi quelques légumes et autres fruits. Plusieurs carafes d’eau et de vin étaient aussi mit à disposition des convives. Je me frottais les mains en arrivant.

Je vous en prie, prenez place

M’exclamais-je en présentant les places disponibles. La table était faite, comme la plus par des meubles de mon manoir, d’ébène. Les pieds formaient des espèces de patte de lions ou de dragon, cela pouvait dépendre des points de vue. Les chaises rembourrées étaient de même facture. Au fond de la pièce le grand cantou était éteins alors que les larges fenêtres, elles, étaient ouvertes, laissant rentrer un doux courant d’air qui portait avec lui les odeurs du Lac. Au dessus du buffet se trouvait un immense chandelier fait d’or et d’acier. Une cinquantaine de bougies illuminées, à leur manière, le festin.

Une rencontre due au hasard

Le renard alterna son regard entre les deux personnages jusqu’au moment où la jeune inconnue s’adressa à lui, lui expliquant ainsi sa situation. A vrai dire, il ne pouvait réellement la blâmer vu les circonstances des évènements et puis comme le baron semblait si heureux de la revoir, le furry décida d’ignorer donc ces débuts quelques peu houleux.

Soit. Vous n’avez donc pas à vous excuser...

Aoba fut alors interpellé par le dragon sur qui il dévia son regard. La dernière partie de son dialogue sur la récompense fut la partie la plus intrigante. Qu’est-ce que le baron pouvait bien préparer ? Le dragon savait toujours s’y prendre pour récompenser le renard mais à l’heure actuelle, il n’avait aucune idée de ce que cela pouvait être. Enfin avant ça, apparemment ils allaient tous partager un repas ensemble. L’ambiance serait sans doute étrange autour de la table.

Bien, je vous accompagnerai. Merci.

Le dragon prit les devant tandis que le renard laissait place à la jeune furry afin de passer devant lui, il était ainsi le dernier du trio afin de fermer la marche. Il ne savait pas réellement s’il s’était mis à cette place afin d’empêcher Amalys de fuir ou si tout simplement car en tant que servant, il se devait d’être à l’arrière derrière les deux personnes les plus importantes du manoir.
Le renard fut surpris par la table qui se présentait à eux. Le baron et les serviteurs ne s’attendaient pas réellement à recevoir une visiteuse et donc à organiser un festin et pourtant ils avaient réussi à le faire un minimum de temps. Aoba laissa d’abord la jeune femme s’installer et son maitre afin de prendre la dernière place libre qui lui était donc réservée. Il regarda les deux êtres attablés avec lui. Il avait beau savoir qu’il avait le droit de commencer à se servir, il n’osera pas le faire tant que Séverin ou Amalys l’ait fait. Comme le fait de parler d’ailleurs. Aucun mot ne sortira de sa bouche tant que l’un des deux n’aura pas rompu le silence. Il se sentait un peu en tant que spectateur attendant le dénouement de la relation qui les liait. Enfin, il n’avait pas à se plaindre, il préférait très clairement être dans sa position que dans celle de la jeune femme. Surtout en sachant les perversions auxquels se livre son maitre. La rosée avait clairement beaucoup de chances de passer par cette étape s’il devait en juger par le regard que lui avait adressé le dragon un peu plus tôt.

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Feat Aoba & Séverin

La jeune Amalys se sentait on ne peut plus mal à l'aise à l'entente de son prénom dans la bouche du Baron. Étrangement, cela avait quelque chose de terriblement malsain quand c'était lui qui le prononçait. Elle inspira profondément et se rassura comme elle put en se disant que, de toutes manières, son Maître serait là pour la protéger... Tout du moins, elle l'espérait. De plus, son petit doigt lui murmurait que le baron avait l'air presque aussi méfiant qu'elle derrière ses sourires et ses flatteries.

Toujours accrochée au bras de Aoba, ce dernier vint se placer derrière elle et l'aveugle suivit donc le Baron à contre coeur jusqu'à une autre pièce. À en juger par les divers fumets qui venaient allécher son odorat félin, les plats étaient déjà servis et semblaient n'attendre plus qu'eux pour être... dévorés. Or, cela eut le mérite de faire gronder le ventre de la demoiselle. Elle se mit à saliver mais ne voulant point paraître impolie, attendit que le maître des lieux s'installe avant d'en faire de même. Elle laissa l'un des serviteurs tirer sa chaise pour qu'elle puisse s'asseoir et le remercia avec un sourire sincère.

Amalys posa ses mains sur la table et les fit glisser sur le rebord, devinant un bois de qualité à en juger par les marbrures apparentes sous ses doigts. Elle fit mine de regarder la pièce de haut en bas, ne voulant pas laisser comprendre son handicap. Son odorat affuté détecta une odeur légère de cendre et de fumée.

- Jolie cheminée ! Dit-elle comme si elle pouvait la distinguer. J'aurais aimé en avoir une de cette taille.

En vertu du caractère très expansif de son hôte, elle se hasarda à sous-entendre l'ampleur du cantou, sans pour autant utiliser le moindre terme qui pourrait la piéger. Elle coucha une oreille et porta ses yeux vides sur la nourriture. Tous ces mélanges d'odeurs lui laissaient penser que les choses avaient été faites en grand et cela, malgré elle, l'embarrassait un peu. Elle n'avait pas l'habitude d'être reçue de façon aussi pompeuse et elle ne pouvait s'empêcher de se dire que cela cachait quelque chose de beaucoup moins noble...

- Messire, je ne méritais pas tant de travail. Une simple tranche de jambon aurait largement fait l'affaire, vous savez ? Dit-elle avec un sourire léger en se tournant vers le-dit Messire. Mais je suis honorée de me trouver à votre table. Et je vous remercie de la courtoisie dont vous faites preuve à mon égard.

Dans un geste plutôt lent, elle se tourna vers Aoba qui semblait bien silencieux tout à coup. Quelque chose n'allait pas et cela n'était pas pour la rassurer. Le ton de ce repas avait un petit truc d'affreusement... hypocrite.

- Et merci à vous, Messire Ebed pour votre charité, je suis ravie que votre Maître ait voulu que vous mangiez à nos côtés !

Peut-être cela la sauverait-elle du mauvais sort qui semblait l'attendre ?

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Messages : 230 Date d'inscription : 28/12/2014 Age : 37

A peine je m’étais installé que la jeune féline éleva la voix. Cela me fit plaisir, car j’avais peur que notre repas se passe en silence. Bien entendue je savais pourquoi mais il régnait dans la pièce une tension palpable. Je me tournais donc vers celle qui élevait en moi tant de curiosité et lui sourit, restant le plus courtois et noble possible. Je ne pouvais pas forcement user de mon image de noble bon avec cette personne, surtout en sachant que lors de notre dernière rencontre je l’avait presque… violé. Je pouvais tout de même me montrer le plus… bienveillant ? Possible.

Je dois avouer que je n’ai pas à me plaindre de mes architectes et décorateurs et un tel ouvrage tient bien chaud pendant les saisons hivernales.

Dis-je en regardant l’ouvrage en question avant de me tourner vers elle en souriant. Aoba de son côté semblait rester silencieux et observait la scène. Il n’avait pas l’habitude de ce genre de repas et les mondanités le rendaient nerveux aux premiers abords. Cela pouvait se comprendre. Moi même je ne faisais que jouer un rôle. La jeune féline reprit parole avant même que je puisse changer de sujet. Me retrouvant à la fois flatté et touché d’une telle déclaration, je lui répondis simplement.

Non sans vouloir en faire trop, j’essaye de satisfaire mes hôtes du mieux que je le peux. De plus, notre dernière rencontre ne fut pas des plus agréable et j’aimerais repartir du bon pied avec vous cette fois-ci. Si cela ne vous dérange pas bien entendu.

M’appuyant les coudes sur la table, je penchais en avant vers elle. Je n’avais nul besoin d’utiliser ma magie d’empathie pour comprendre qu’elle ne se sentait pas en sécurité ici. Elle était bien trop méfiante. Je décidais alors de changer de sujet. Voyant que personne ne bougeait, je me servis. Commençant par les entrées, qui, il fallait l’avouer, était diverses et variées, je me saisis d’un plat de salade et en fit glisser dans mon assiette. Regardant mes invités alors que je reposais le plat, je leur fis signe de se servir à leur tour.

Qu’est ce que vous attendez, que ça vous tombe dans l’assiette ? J’aurais pu demander à mes serviteurs de vous servir, mais je pense qu’ils ont d’autres occupations actuellement. La vitesse avec laquelle ils ont préparé ce festin m’est amplement suffisant. Alors que je croquais dans une feuille de salade, mon regard passa d’Aoba à Amalys. Dites moi Madame Sylas, qu’est ce qui vous amène dans nos contrées ? Et comment êtes vous tombé sur mon fidèle servant ici présent ? Me tournant vers Aoba. C’est toi qui est allait vers elle je présume ? En bon samaritain que tu es.

Cette intervention avait surtout pour but de faire parler le jeune renard. Si je l’avait invité à venir a table avec nous, ce n’était pas que pour ses beau yeux, mais aussi car j’aimais bien sa conversation.

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