|  Sujet: "Recherche Mercenaire Bon marché" : A vot' bon coeur M'sieurs-Dames !  Dim 28 Déc 2014 - 20:02 | | Nous nous étions arrêtés sur les bords du Lac Ambarnest. Une semaine que nous avions passé en mer. Nous avions déjà fait plus long, mais nous évitions. Pas quand on navigue en mer inconnue. Nous aimions l’aventure et le danger, mais nous n’étions pas fous. L’équipage commençait à fatiguer et les provisions manquaient. Aucune île assez proche ne se trouvait sur notre trajet pour que nous puissions nous réapprovisionner correctement. J’avais donc fait le choix de rebrousser chemin et d’offrir à mes marins quelques jours de repos bien mérités. Nous avions donc accostés dans la matinée au port du Lac. Le navire attaché, les hommes mirent pied à terre. C’est drôle. J’adore cette expression qu’ils ont, quand pour la première fois depuis des jours, leurs jambes ou leurs pattes, touchent la terre ferme. Oh je connais ce sentiment. La mer, c’est toute ma vie, mais ce n’est pas désagréable de rentrer de temps en temps.
Pour ma part je tardais à descendre. Ce vieux Jewock aussi d’ailleurs. Il était toujours enfermé dans sa cabine. Sans doute finissait-il ses lettres, comme à chaque fois que nous revenions sur terre. Qui plus est, nous étions dans la région où il avait passé, avec mes parents, une grande partie de sa vie. C'était aussi là j’avais grandi.
Je me rendis dans la calle de ma Sirène. Elle me paraissait tellement vide… Quelques caisses de provisions entamées trainaient ici et là, mais aucune marchandise à vendre. Mon cœur se serra. Nous étions revenus bredouille de cette expédition. Ô cruelle tempête, le prix de notre survie est si cher… Un echec. Nous n’avions même pas atteint l'Archipel Orangé.
Je retirai mon tricorne pour me gratter le haut du crâne, dans l’espoir peut être de stimuler ma cervelle. Sans marchandise, pas d’or. Et sans or, nos mouvements étaient limités. A moins qu’un noble nous passe commande, quand nous agissions seuls, personne ne pouvaient nous financer. Je poussais un long soupir.
« Cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désir. »
La voix de ce vieux loup de mer retentit derrière moi. Je remit mon couvre-chef et me tournai vers lui.
« Évidemment que j’ai pas ce que je désir, Jewock. On a pas trouvé cette fichue dent. On a faillit servir de bouffe aux poissons pour rien. On a pas été assez prévoyant sur c’coup là. Et voilà qu’on rentre la calle à vendre ! On risque d’être coincé ici un moment… »
En plus, les eaux que je souhaitais gagner étaient infestés de pirates. Oh là ! Je vous vois venir, mais ne vous méprenez pas. Quelques soit mes méthodes, et on pourrait certes discuter de l’éthique de certaines, elles sont « légales » et protégés par les personnes qui m’emploient. De ce fait, je ne suis pas une hors la loi contrairement à eux. Et selon leurs code, toutes marchandises est bonne à piller. Déjà qu’on est en rade, manquerait plus que ces voleurs puants me dévalisent ma bourse ! Comme si les tempêtes ne suffisaient pas, il faut aussi que je m’occupe de la sécurité de mon bateau. Tout mon équipage n’est pas en mesure de se battre et de toute façon, il est difficile de gérer des eaux capricieuses en se battant contre des pilleurs.
« Jewock… Tu connais pas des mercenaires bon marché par hasard? »
Mon vieil ami écarquilla les yeux. Il savait que j’étais sérieuse. Et il se demandait surement avec quel or nous le paierons. Mais les négociations, ça c’était mon domaine.
Le lendemain, Jewock avait déjà entamé les recherches. |
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