Tu tombes mal,
c'pas mon jour.

« Et n'est-ce pas dans le langage même que les plus violentes,
les plus sanglantes batailles se livrent, entre les forces de Vie et la Mort ? »

Amnesia Kenbo & Rengar Cendrevent

Ce fut le grondement d'un orage, de bon matin, qui sortit Amnesia du lit. Elle était déjà de mauvaise humeur. Dehors, c'était la tempête. Voilà peu de temps que la neige eut fondu que le temps tournait déjà à l'orage. A croire que le temps se règle à mes humeurs. songea la Neko. Elle soupira fortement, et regarda un instant dehors. Il pleuvait des cordes, et, dans les rues mal évacuées, se créait un tout petit ruisseau de un ou deux centimètres. Assez pour déranger. Amnesia s'assura que l'eau ne passait pas sous sa porte, et elle mangea. Le grondement de l'orage l'agaçait plus qu'elle ne l'était déjà. Et la solitude l'énervait, désormais. Elle qui s'y sentait si bien avant. Désormais, elle n'aimait plus ça.  Depuis que le Neko s'en était allé, la solitude la rongeait. Elle aurait voulu savoir à chaque fois où il était, mais, malheureusement, elle ne le pouvait.

Elle s'habilla chaudement, et mit une cape avant de sortir de chez elle. La pluie battante lui fouettait le visage. Il n'y avait pas un chat dans les rues. Qui aurait été assez fou pour sortir de ce temps ... ? Amnesia. Elle avait une boutique à gérer. Mais, elle savait que ce ne serait encore pas aujourd'hui qu'elle se ferait son argent quotidien. Comme dis plus haut, il n'y avait personne dans les rues, donc, personne pour acheter. Elle mangerait donc encore des restes ce soir.
Elle arriva à la boutique, et se réchauffa à l'intérieur. Elle attendit un peu, puis, dû bien se rendre compte que personne ne viendrait maintenant. Elle ferma, et mit sa petite affiche : « Fermé à cause du temps.» Même ceux qui ne savaient pas lire savaient ce que cela voulait dire maintenant. Elle fit le chemin à l'envers. Elle ne pouvait pas prendre la route la plus courte à cause de cette pente abrupte qui menait à son magasin, et qui était glissante les jours de pluie. Surtout que ce jour-là, elle ressemblait plus à une cascade qu'à autre chose.

L'orage était de plus en plus forte, et les gouttes de plus en plus grosses. Elles faisaient presque mal. Elle marchait vite, mais avec modération. Elle commença à presque courir lorsque ce fut des grêlons qui tombèrent sur sa tête. Alors, elle baissa la tête pour en avoir le moins possible, et c'est alors qu'elle réussit à percuter quelqu'un. La personne était imposante. Lui, ne sembla pas broncher, tandis qu'elle tomba sur les fesses dans l'eau glacée. Elle regarda l'homme, faisant glisser sa capuche en arrière, découvrant ses cheveux et ses oreilles, ainsi que sa jolie tiare. Elle se releva rapidement, et remit sa capuche.

La bête était géante, et imposante. Même, terrifiante. Amnesia n'osa, sur le coup, rien dire. Cependant, elle se dit : Pourquoi ferais-je un traitement de faveur à cette bête ? Elle prit alors son air mesquin, désagréable, et hautain, et, levant la tête bien haut, pour le voir, tout en tenant sa capuche, elle déclara :

« T'excuse pas, surtout ! C'est pas parce que t'es géant et imposant que je dois finir à genoux par terre devant toi et te dire pardon, non mais ! »

Elle le regarda de haut en bas, toujours avec ce même air hautain, supérieur. Désormais, les fesses trempées, elle avait d'autant plus froid qu'avant. Elle ne voulait pas fuir le Furry, et paraître lâche parce qu'elle avait froid. Alors, elle resta stoïque, droite, inexpressive, alors qu'elle grelottait de manière presque invisible. Elle espéra que le Furry répondrait assez vite pour qu'elle puisse s'en aller, et rentrer, avant de finir avec le fessier et la queue en glaçon.

CODAGE PAR MADOUCE SUR EPICODE

Tu tombes mal,
c'pas mon jour.

« Et n'est-ce pas dans le langage même que les plus violentes,
les plus sanglantes batailles se livrent, entre les forces de Vie et la Mort ? »

Amnesia Kenbo & Rengar Cendrevent

Ok, ma grande. Ta fierté et ton insolence te tueront. Ou bien, elles te feront assassiner. pensa-t-elle lorsque l'animal approcha son visage d'elle. Elle sentait son souffle chaud, et son visage pâlit. Pourquoi ai-je un don pour m'attirer des ennuis ? Il avait sur le visage de nombreuses et énormes balafres, qui obligeaient presque le respect. A vrai dire, on avait pas vraiment envie de lever la main sur lui ... A son plus grand étonnement, après l'avoir mise en garde, il se redressa. Elle laissa échapper un soupire inaudible. La bête était vraiment, vraiment très grande. Elle devait faire plus de 2 mètres. Amnesia se sentit minable, avec ses 1m60, environ. Ses oreilles en arrière, il lui faisait si peur qu'elle hésita même un instant à s'excuser. Mais, elle ravala cette faiblesse. Elle remarqua qu'il esquissait des sourires, ce qui lui glaça le sang.
Soudainement, l'animal posa, sur les épaules de la Neko, une lourde cape qu'il portait quelques secondes auparavant. La jeune Neko eut, le temps d'une ou deux secondes, les jambes qui tressaillirent par le poids assez important de cette simple cape. Or, dès qu'elle fut installée sur ses épaules, Amnesia sentit une grande chaleur l'envelopper. Elle avait tout de suite moins froid. Elle regarda, sans lever la tête, le visage du Furry, d'un air un petit timide. Cela ne lui servait à rien de faire la fière avec lui, elle perdrait. Elle scruta rapidement son corps, désormais si peu couvert, et aperçu encore d'autres cicatrices. Mais, d'où sort ce type ? pensa-t-elle tellement fort qu'elle s'imagina que Lumérill entier l'entendrait. D'ailleurs, il avait un oeil caché. Elle se demandait si lui aussi avait subit de ces nombreuses batailles, et blessures.

Il lui demanda alors si ça allait mieux. Elle mit quelques instants à répondre. Elle était assez intimidée, et il faisait de plus en plus froid dehors. Elle claqua un peu des dents, malgré la chaleur de la cape : celle-ci ne pouvait pas tout faire ... Elle releva la tête de son visage inexpressif, et déclara, d'un air un peu bougon, comme une enfant à qui on ne l'aurait pas laissée faire comme une grande :

« Mouais, merci ... Elle était obligée de ravaler sa fierté. Excuse-moi de t'avoir bousculé ... Et estime toi heureux, t'es le premier à qui je le dis ! »

Elle leva les yeux aux ciel en soupirant. Elle s'exaspérait toute seule. Ces derniers temps, elle ne se reconnaissait pas. Non, mais, de quel droit tous ces gens la rendaient si différente ? Elle secoua la tête. Pas le moment de penser à cela. Les grêlons, au-dessus de leur tête se firent de plus en plus gros. Le Furry s'en prit un énorme sur la tête. Amnesia s'empêcha de rire. Mais, on aurait dit que l'animal n'avait presque rien sentit. La Neko souffla un bon coup, et prit la grosse main de l'animal, et elle se mit à courir - le tonnerre, lui, c'était arrêté -. Elle l'amena jusque devant chez elle, ouvrit la porte et le fit entrer. L'animal dû probablement se baisser pour entrer vu sa taille. Elle ferma la porte, souffla, tout en fermant les yeux, et déclara :

« Bon. Voilà de quoi nous abriter le temps que cela s'arrête ... Mais, après dehors ! Ne crois pas que je suis gentille ! C'est juste que ... Je te le dois bien, tu m'as prêté ta cape. »

Elle ôta la cape, et l'accrocha à un file tendu, pour qu'elle sèche un peu. Soudainement, elle se sentit mal à l'aise. Pourquoi ne l'avait-elle pas laissé dehors ? De plus, elle ne savait pas combien de temps durerait la tempête. Et, elle n'avait déjà pas grand chose à manger, alors, elle n'avait rien à proposer à une bête aussi grande à qui il fallait probablement beaucoup pour satisfaire son appétit. Elle regretta aussitôt son geste. Elle ne savait pas quoi dire, et elle ne pouvait pas le mettre dehors maintenant. Elle leva ses yeux timides, mais toujours impassibles, vers l'animal.

CODAGE PAR MADOUCE SUR EPICODE