Je me rapprochais de la ville à grands pas, le vent léger s'engouffrant dans les pans de mon manteau du fait de ma vitesse. A mes côtés Ryrrchta, la cheffe de ma garde rapprochait, grommelait en surveillant les passants d'un oeil vigilant, n'importe lequel d'entre eux pouvait être un tueur. C'est la raison pour laquelle je me la coltinais, j'avais bien tenté de filer en douce mais il était évident qu'elle m'aurait poursuivit, et cette fois elle savait où je me rendais, inutile donc de disparaître dans la nature si c'était pour la retrouver furibonde aux portes de la cité. Cela m'étais déjà arrivé une ou deux fois et je n'avais pas dans mes envies principales celle de subir un sermon à m'en arracher les poils.

Je marchais donc, en sa joyeuse compagnie, d'un pas sautillant en allant rapidement vers les portes bien visibles de la grande capitale. Depuis des lieux déjà nous pouvions voir ses tours et mon impatience grandissait en conséquence de la proximité croissante. Maintenant que nous nous trouvions si proches je salivais déjà de croquer dans les premières douceurs que pourrait m'offrir le marché.

-Ahhh! Entends-tu Ryrrchta?!
-Quoi donc mon roi? -elle regarda aux alentours, la main sur sa hanche où se balançait la garde d'une épée- Un danger?
-Mais non! Je parle du bruit de la ville, de sa mélodie de voix, de son bruissement d'affairement, de la frénésie de l'instant!
-Non mon roi, je n'entends que les passants qui chuchotent et vous dévisagent.
Je me renfrognait à sa remarque, c'était justement le problème -Et bien voila une chose qui ne me plait guère. Il y a de cela à peine un siècle on ne pouvait approcher de la ville sans être assourdit par son vacarme festif! L'esprit n'est plus là ma pauvre Ryrrchta, il faut donc le forcer à revenir!

Elle haussa un sourcil en me regardant, lâchant la garde de son arme sans non plus cesser de scruter les visages des autres individus utilisant la route. Je passais enfin les portes, les yeux brillants en sautant sur le pavement de la rue. Ah! Qu'il était bon de revenir ici une fois de plus, de retrouver la fête et les odeurs lui correspondant. Je fermais les yeux tandis que ma garde du corps bousculait un passant, du moins le bruit ressemblait-il à cela, et me rejoignait.

-S'il vous plait, je ne suis qu'une garde et n'ais pas à vous ordonner mais, évitez de vous faire remarquer mon roi. Dans un telle foule je ne pourrais garantir votre totale sécurité.
-Non
-Merc, que quoi?!
-Je vais ramener l'esprit de fête ici, ce serra bien plus amusant.

Je compris au gémissement qui vint de mon flanc qu'elle souffrait déjà en imaginant ce que je risquais de faire. Mais qu'importe la sûreté, elle n'est de mise que lorsque les choses se gâtent, et la je n'en voyait pas l'utilité. Je levais les bras, inspirant profondément, et rouvris les yeux en souriant de tous mes crocs.

-éveille toi... Lumerill!



Je fis alors entendre une véritable fanfare, faisant bondir les gens les plus proches alors qu'une bonne partie du quartier se mettait à résonner. Les gens tournaient la tête, cherchant l'orchestre sans comprendre, des regards s'arrêtant sur moi. Le grand renard du marché était une sorte de petite histoire, comme celle que se racontent les gens entre deux échoppes, se demandant si il viendrait cette année, le fait est que oui. Je profitais maintenant pleinement de l'ambiance du marché et me remit en route, la truffe au vent pour trouver vers quel commerce porter mon intérêt.
La pauvre Cheffe de la garde se décomposant en me suivant, traînant un peu les pattes sans cesser de maugréer. je ne parvenais pas à comprendre ce qu'elle disait mais je reste certain que malgré son respect pour la royauté mes ancêtres durent passer par toutes les possibilité de consanguinité et de tares.

Ce fut finalement un étal de confiseur, les habitudes tiennent toujours c'est pour cela que ce sont des habitudes, qui accrocha mon flair. Me pourléchant les babines, attitude très peu royale qui fit gronder un peu Ryrrchta, je me rapprochait afin de découvrir les merveilles qu'il me proposerait. Un petit homme barbu, le visage rond et décoré d'un sourire jovial m'accueillit, tonitruant un bonjour gaillard il commença à écouler un flot de paroles visant à me faire apprécier sa marchandise. je passais un bon moment à parler avec lui, il était toujours agréable de rencontrer des gens heureux, celui ci étant d'autant plus passionné par son métier il débordait d’énergie. J'acquérit chez lui de quoi commencer un bon diabète, puis me retournant en sentant la paume gantée de Ryrrchta se poser sur mon bras je lui fichait une pomme d'amour dans la gueule. Cette dernière l'avait grande ouverte, comme prévu, certainement sur le point de point de me dire que je ne faisait pas ceci ou cela correctement. Elle paru surprise et écarquilla les yeux, se retrouvant les mâchoires coincées, je lui tirait un peu la langue "plus tard." puis repartis de plus belle m'enfoncer dans la foule grouillante de l'avenue.