Causes perdues [PV Aoba] /!\ +18

Messages : 230 Date d'inscription : 28/12/2014 Age : 37

Le soleil était déjà bien haut dans le ciel et chauffait durement, à en juger par celui-ci, l’heure du déjeuné devait être bien avancé. Malgré cette heure tardive, Séverin était toujours dans son bureau et ceux depuis l’aube. Il était occuper à triller de nombreux documents, dont la plupart parlait de pacte commerciaux, ou autres accords. On pouvait aussi y trouver plusieurs rapports sur la situation économique du port prospère qu’était devenu l’Ambarnest. Il avait entendue parler récemment d’un petit fief non loin du lac, dont il ignorait l’existence jusque la. Du nom de Val-flambert, ce fief pouvait être, après inspection et lecture de rapport, un bon atout commercial. La question qui subsistait, était de savoir quel genre de denrées le baron pourrait proposer à cette région. En effet, la présence de l’océan non loin compromettait l’échange de produits provenant de la pêche. Pour un port, c’est un problème.

A force de réflexion et d’analyse, Séverin ce dit que le plus simple serait de voir avec eux si un quelconque pacte serait envisageable. Pas la peine de perdre du temps pour rien. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’il avait fait envoyer quelques semaines plus tôt un messager à Val-flambert. Vous comprenez donc à présent la raison de cet isolement. Une proposition de rencontre étant arrivé tôt ce matin, le baron cherchait parmi ses partenaires un moyen de faire du Port d’Ambarnest, un, voir le centre commercial des régions du nord et centre d’Aëndryl. De part sa position, et son influence naissante, sa cité avait un potentiel insoupçonné.

A la fin de la matinée, Séverin avait déjà fait un résumé des diverses partenaires que le port possédait. Les elfes d’Aldacoa, les Hommes de Lumérill, évidemment, quelques caravanes Lendas qui avaient pour habitude de faire halte dans la région, et une négociation était en cours avec certain clan des contrées oubliées. Autant dire, il avait de quoi titiller la curiosité de cette petite région.

Son ventre gargouillant, Séverin releva enfin la tête de ses parchemins. Après avoir fait un peu de rangement, il se dirigea vers les cuisines, où déjà servants et cuisiniers s’activaient pour le déjeuner. Les cuisines étaient immenses, royales même, bien qu’il n’était pas un roi, ses capacités en commerce lui avaient fait gagner une jolie fortune et cela se sentait à la vue du manoir Efialtis. S’installant à la grande table, il attrapa quelques amuses gueule. Même en mangeant il avait une noble prestance. Le baron semblait perdu dans ses pensés, quant il interpela sèchement un des serviteurs non loin de lui.

Allez me chercher Aoba ! J’ai à parler avec lui. Allez !

Le pauvre homme ne se fit pas prier, il fit hâtivement volt face et quitta la pièce sans dire un mot.

Il fallait préparer une expédition pour Val-flambert et cela devait être fait dans les plus bref délais, afin de ne pas laisser trop de temps à ses potentiels futur partenaires de trop réfléchir. Là est toutes la subtilité de la chose, être oppressant sans abuser, et surtout se faire passer pour incontournable. Il y aurait sans doute quelques jours de voyage, et pour une fois le dragon ne voulait pas les faire seul. Il eu donc l’idée d’emmener avec lui son plus fidèle et plus efficace servant, le jeune Aoba d’Ebed. Même si à l’origine, l’adoption de ce garçon et de sa sœur n’était qu’un caprice, il fini par s’attacher à ces deux enfants… Puis il faut aussi faire remarquer qu’il s’amuse bien avec eu et malgré le temps, ne s’en lasse pas.
Au bout d’un moment, le jeune furry arriva dans la pièce.

Assis-toi et mange quelque chose, nous avons à parler. Dit-il d’une voix grave mais pas spécialement agressive ou autoritaire. Il me semble que nous n’avons jamais voyagé ensemble, non ? Il le fixa de son regard bleuté Que dirais-tu de venir avec moi sur les côtes océanique ?

Aoba était dans la salle d’entrainement devant un mannequin. Armé de sa dague, il tentait d’appliquer les derniers conseils et les dernières techniques que lui avait apprises Séverin lorsqu’un serviteur vint le chercher lui annonçant ainsi que Séverin désirait le voir, le renard ne se fit pas prier. Il savait qu’il valait mieux ne pas le faire attendre. Il déposa donc sa dague dans son étui et la laissa dans la pièce tandis qu’il récupérait sa veste. Pour se battre, il préférait ne pas être encombré par le tissu et se sentait plus libre dans ses mouvements sans son haut. Il suivit ensuite le domestique jusqu’à la salle où Séverin était actuellement en train de manger. Il se présenta à lui et lui fit une révérence rapide afin de le saluer. Le furry ne comprenait pas encore pourquoi sa présence était requise mais il ne doutait pas qu’il allait bientôt l’apprendre.
Assis-toi et mange quelque chose, nous avons à parler.
Le jeune renard obéit et prit alors place à droite du dragon. Sous le regard fixé sur son visage de son maitre, le jeune renard se saisit d’une pièce de viande qu’il se mit à mastiquer avec prestance. Il ne voulait tout de même pas se ridiculiser et manger sans aucune grâce devant Séverin. Surtout que ce dernier respirait la prestance à cet instant. Une aura entourait la plupart du temps le dragon donnant aux autres une impression de noblesse ce qui attirait beaucoup les hommes et les femmes. Aoba avait eu des rapports avec le baron, sous ses deux formes d’ailleurs, il n’était donc pas insensible à son charme.
Il me semble que nous n’avons jamais voyagé ensemble, non ? Que dirais-tu de venir avec moi sur les côtes océanique ?
Sa queue qui jusqu’alors battait l’air tranquillement s’immobilisa devant les propos du baron du lac. Même ses mâchoires s’étaient ralenties au point de presque s’arrêter. Il ne s’attendait pas réellement à une annonce comme celle-ci. C’est vrai qu’il n’avait jamais voyagé avec Séverin mais il n’avait tout simplement pas beaucoup voyagé dans sa vie. Au bout de quelques secondes, il récupéra ses esprits et sa queue reprit son mouvement. Il attendit d’avoir fini calmement son morceau pour répondre mais ses oreilles dressées trahissaient son excitation et son désir de partir. Il avait d’ailleurs bien du mal à retenir un sourire se dessiner sur ses lèvres. Il ne savait pas réellement comment allait se passer le voyage mais simplement l’idée de découvrir le reste du monde lui plaisait assez. Et malgré toutes les choses que Séverin lui avait fait subir, il avait même pu le haïr à certains passages de sa vie. Le furry appréciait le dragon. Il ne saurait l’expliquer. D’ailleurs, il ne saurait expliquer leur relation ou tout simplement sa vie. Elle était assez atypique tout comme la relation qu’il partageait avec son maitre. Mais finalement Aoba avait fini par devenir son esclave et il lui arrivait de l’apprécier.
Je t’accompagnerai avec plaisir. Et en effet, ce sera notre premier voyage en dehors du port ensemble. Dans quelle ville irions-nous ? Et à combien de jours de voyages se trouve-t-elle d’ici, si je puis me le permettre ?
Le renard avait arrêté de manger, son regard plongé dans celui du dragon attendant ses réponses. Il était ainsi totalement à l’écoute de l’autre furry.

Si jamais, quelque chose te dérange, n'hésite pas à m'en parler, je pourrais le modifier !

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Rendant à son assiette toute l’attention qu’il lui devait, un sourire s’afficha sur le visage du Baron. Un sourire rare, car ce qui s’afficha sur le visage de Séverin n’était pas un air de satisfaction perverse comme cela arrive habituellement, mais un air de satisfaction des plus normal. Un sourire pour montrer qu’il était content de la réponse d’Aoba. Dégustant la dernière tranche de charcuterie qu’il y avait devant lui, le dragon laissa planer un silence accompagner du bruit des quelques servants qui s’activaient en cuisine. Quelque part, il s’avouerait cette émotion nouvelle qui lui était jusqu’alors inconnue. Cela ne lui ressemblait pas mais il s’en fichait pour le moment. Après un temps interminable, il finit par ouvrir la bouche.

Bien bien. Nous nous rendons à Val-flambert, plus exactement à Koranian, la capitale de ce petit fief.

Laissant une jeune femme débarrasser son plat, il se tourna vers Aoba, son regard ayant repris son air sombre et suffisant habituel.

Koranian se trouve non loin de l’océan, à l’ouest du Lac d’Ambarnest. Il nous faudra une petite semaine de voyage à cheval je pense. Cela nous laissera le temps de discuter un peu, qu’en pense tu ?

Suite à cette petite discussion, Séverin prit congé un sourire aux lèvres, en précisant que le départ était pour le lendemain à l’aube. Il ne doutait pas un instant que son jeune disciple et servant serait à l’heure.
Le lendemain, comme l’avait exigé le maitre de lieu, tout était prêt. L’expédition n’était pas bien grande et pour cause, Séverin n’aimait pas les convois hors norme. La troupe était donc constituée de deux gardes, un de ses experts commerciaux et bien sûr Aoba et Séverin. Tous montés à cheval. Pas de charrette ou autre calèche. Plusieurs auberges avaient été repérées pour chaque halte et une mule était de mise pour les bagages nécessaires. Comme la veille, le soleil est aussi de la partie, et annonçait donc un voyage des plus calmes. Séverin, assis sur son destrier, attendait que tout le monde soit près pour sonner le départ. Normalement, la première auberge devrait se trouver à 7 ou 8h de marche, ce qui laisse le temps de se poser pour manger en mi-journée et tout de même arriver avant la tombée de la nuit. Même si le Baron était confiant, ils n’étaient pas à l’abri de quelque briguant. Bien sûr, c’est pour cela que les gardes étaient là, mais aussi Aoba. Séverin lui-même avait pris sa hache en cas de problème. Il se tourna vers le jeune renard.

Si tout est bon, je pense que nous pouvons partir. Rien oublié ? Il marqua une pause. nous serons absent 3 semaines grands maximum, pas de regrets Aoba ?

Val flambert. Koranian. Des noms qu’il avait sûrement lu dans des livres ou entendu mais sa destination n’était pas finalement le plus important. Il l’avait demandé surtout pour savoir le temps qu’il devrait passer en voyage. Il fallait donc une semaine pour y aller. Ce qui amenait le renard à s’absenter pendant 2 semaines si on prenait en compte le retour. Et ce temps n’était dû qu’au temps du trajet. Il passerait sûrement un ou deux jours dans la cité selon ce qu’avait prévu Séverin. Mais le servant ne savait pas réellement si c’était une bonne nouvelle ou non. En effet, Aoba était heureux de voyager en compagnie de Séverin. Il avait vraiment hâte et s’il ne pensait qu’à ça, il serait capable de rallonger encore leur route. Mais cela signifiait aussi partir plus de 15 jours sans voir sa sœur et en la laissant seule ici. Enfin, il ne pouvait pas non plus toujours rester avec elle non ?
Alors qu’il finissait de manger lui aussi, il regarda à nouveau le dragon et sourit. Ce n’était pas vraiment habituel pour le renard de lui sourire ainsi. Les activités qu’ils faisaient usuellement ne lui offraient pas tellement cette possibilité. Oubliant sa sœur, qu’il reverra bientôt de toute manière, il décida de profiter du voyage et de sa visite en dehors de la contrée du baron.

Passer du temps avec vous est toujours un plaisir. Je vous accompagne donc avec joie. Il est assez rare que nous nous retrouvions ainsi, je compte donc profiter au maximum de votre présence.

Excité à l’idée partir en voyage, le jeune furry ne se fit pas attendre et aussitôt qu’il fut libéré, il se dirigea vers ses quartiers où il prépara ses affaires. Celles-ci n’étant pas nombreuses, le temps de préparation en était fortement réduit. Il prit quelques vêtements, sa dague et le strict nécessaire. Il ne souciait pas vraiment des provisions et de l’eau. Le baron était une personne organisée et Aoba avait toute confiance dans le fait qu’il ait déjà tout prévu. Ainsi alors que la nuit n’était pas encore tombée totalement, il était déjà prêt. Il lui restait simplement à annoncer son départ à sa sœur et à lui faire ses salutations. Il passa la soirée avec elle profitant de sa présence au maximum avant le grand départ. Elle allait sûrement lui manquer mais il ne pouvait pas louper une occasion comme celle-ci.
Le lendemain, le soleil n’était pas encore levé que le renard était déjà levé. Il ne pouvait tout simplement pas se résigner à rester au lit. Il vérifiait sans cesse ses affaires et faisait les cents pas jusqu’au moment du départ. Aoba fut soulagé de constater que leur nombre ne dépassait même pas les dizaines. Il pourrait ainsi avoir plus de liberté et d’intimité. Et puis, un voyage en nombre restreint était aussi plus agréable dans son esprit. Voyant que tous étaient déjà en selle, le renard s’hâta de rejoindre le dernier étalon encore libre. Ayant appris à monter avec Séverin, il n’eut aucun problème et rejoignit aussitôt son maitre. Devant sa question, il acquiesça et d’un sourire il confirma.

Absolument aucun. Je suis prêt à chevaucher où tu le voudras.

Après que le départ soit donné, le furry ne quitta pas les côtés du dragon, son cheval étant cadencé au même rythme que celui du baron. Il ne savait pas réellement ce qu’il devait faire. C’est vrai que les occasions où il pouvait parler ainsi avec Séverin étaient assez rares. Quels sujets pouvait-il bien aborder avec lui ? Il préféra commencer par un sujet bateau. La suite viendra ensuite sans doute naturellement.

Si je puis me permettre, quels raisons te poussent à nous rendre à Koranian ?

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Notre petite troupe avançait tranquillement en direction de l’ouest. Les routes que nous comptions prendre n’étaient pas encore de grandes routes, seulement des petits chemins, surtout empruntées par les gens de la région, et entretenues quand le temps et la nécessité étaient de mise. Pour ces raisons, entre autre, les charrettes et autres carrosses étaient à proscrire.
Cependant, notre itinéraire n’était pas des plus compliqué, pendant un 2 jours environs, nous suivrons paisiblement le fleuve nord joignant Ambarnest à l’océan, puis nous bifurquerons au Nord-Ouest pour rejoindre directement notre destination. La première partie du voyage sera d’ailleurs la plus agréable; aux abords du fleuve se trouve bon nombre de bourgades et autre relais. Trouver une auberge ne sera en rien un défis. La seconde partie par contre sera une autre affaire. La région que je compte nous faire prendre est un peu plus abandonnée et plus sauvage. Il nous faudra faire attention à la faune, mais aussi aux potentiels brigands. Mais entre mes gardes et mon fidèle Aoba, je ne me fais pas trop de mauvais sang.

Aoba qui cherchait d’ailleurs la discussion. Pourquoi pas, après tout si je lui ai proposé de me suivre ce n’est pas que pour son jolie postérieur et ses talents en ce qui concerne les armes blanches. La curiosité me titillait depuis un moment, est-ce que son sort et celui de sa sœur lui convenaient ? Il est vrai que généralement, je me contente de jouer avec eux, mais au fond de moi, je les aime bien tous les deux. Je n’irais pas jusqu’à dire comme mes enfants, ne soyons pas fol, mais suffisamment pour m’inquiéter de leur bien être… si on peut dire ça comme ça. Un sourire mesquin zébra mon visage. Je posais mon regard sur lui, un regard protecteur en somme, mais avec ce je ne sais quoi qui brillait comme à son habitude au fond de mes yeux.

Le profit mon ptit, le profit et surtout parce que pour le moment nous n’avons pas encore les moyens de négocier directement avec des cités comme Cirdan ou Nûmen.

Je me redressa sur mon cheval et désigna ce qui se trouvait autour de moi.

J’ai dans l’idée de faire de mon port un lieu incontournable en ce qui concerne le commerce en Aëndryl. Nous sommes bien positionné, nous avons des moyens, il suffit juste de faire en sorte d’attirer les clients pour ensuite aménager tout ça et créer de belles routes commerciales.

Je tournais la tête vers le jeune renard lui souriant.

Je suppose que pour toi, c’est le genre de chose qui t’ennuis. Moi aussi d’ailleurs… Mais le commerce ce n’est pas si compliqué. Et une population riche est une population heureuse. Et une population heureuse fait moins attention à ce qui pourrait affecter leur bonheur. Comme ça, nous, nous somme tranquille.

Le reste de la journée se déroula sans embuche. Le soleil commençant à se coucher, nous nous arrêtâmes dans une auberge construite le long du fleuve. Me tourna vers ma troupe pour expliquer comment nous allions procéder. Les deux gardes auront une chambre pour deux, notre expert aura la sienne, et j’interrogeai mon servant pour savoir ce qu’il préférait.

Tu préfère une chambre personnel ?

Le renard regardait le dragon lui expliquant les raisons de leur voyage tandis qu’il acquiesçait silencieusement grâce à de simples signes de la tête.
En effet, je ne dirais pas que c’est le genre de choses auquel je consacrerai mon temps libre. Et puis, c’est une de vos obligations comme vous l’avez dit si nous souhaitons un certain confort et une certaine tranquillité. Et puis, si jamais la ville et le port prennent de l’importance alors le pouvoir et l’influence de celui qui la dirige aussi, n’est-ce pas ?
Le renard lança un regard amusé et espiègle au dragon.
L’astre solaire commençait à disparaitre à l’horizon laissant le ciel s’assombrir et les ténèbres s’étendre sur la terre des Hommes lorsque le groupe atteignait finalement une auberge. Aoba n’était absolument pas opposé à l’idée d’obtenir un peu de repos. Ce devait être la première fois qu’il passait autant de temps à cheval ainsi. Donc après plusieurs de chemins en terres entretenus au strict minimum, son postérieur lui rendait toutes les secousses du voyage sous forme de douleur. Devant la question du dragon, le furry prit quelques secondes pour réfléchir sans pour autant détacher son regard des yeux de son maitre. Il commença à parler normalement, son propos n’étant pas réellement besoin d’être caché à ses yeux. Sa voix était calme et posé comme lors d’un exposé où il enchainait les arguments. Mais une étincelle au fond de son regard le rendait presque sensuel sûrement car faire allusions à ces évènements les faisaient certainement aussi remonter de sa mémoire. Et difficile de rester calme et posé en totalité lorsqu’on a ce genre de pensées.

Sachant que louer deux chambres nous couteraient le double, il serait sans doute préférable de ne louer qu’une seule chambre ne pensez-vous pas ? Surtout en sachant que partager une chambre n’est pas grand-chose en comparaison à certains évènements de notre passé. Il serait donc illogique de payer plus cher pour un peu d’intimité, un stade qui est déjà dépassé depuis quelques années. Hormis si cela te dérange, bien sûr.

Un fin sourire étira ses lèvres s’attendant à la réaction du dragon. D’un certain côté ; il était toujours plus agréable de dormir accompagné que seul. Certains disent que cela apporte un sentiment de sécurité et un autre confort. A tout âge, les êtres vivants tendent à vivre et à dormir en compagnie d’un autre. Dans l’enfance, ce rôle est surtout assuré par les parents puis à l’âge adulte, on a d’autres types de compagnons pour assurer ce rôle. Le monde parait tout de suite moins effrayant lorsque nous ne sommes pas seuls à nous tenir face à celui-ci. Et grâce à son argumentation, dans la logique des choses, Séverin ne pouvait que rejoindre l’avis d’Aoba. Et puis, Séverin n’avait jamais eu aucune raison de refuser cela.

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Un peu fourbu moi aussi par le voyage, je ne pu esquiver un sourire qui voulait absolument tout dire. L’aubergiste attendant toujours une réponse, se racla la gorge pour récupérer mon attention. Relevant la tête, je lançais alors un regard noir à l’homme qui ne faisait que son métier. Le pauvre bougre en voyant ce regards qui promettait mille supplices se ratatina derrière son comptoir. Je payais donc l’aubergiste pour trois chambres, l’homme voulant surement me voir disparaître rapidement, me les indiqua sans demander son reste. Alors que nous montions les escaliers menant aux étages, Aoba passa devant moi ce qui me permis de profiter un instant de la vue. Le bougre savait y faire avec moi… il faudra peut être que je lui réapprenne ou est sa place, mais pour l’heure il m’avait taquiné et j’allais donc, pour mon plus grand plaisir, surement céder à la tentation de jouer avec lui. Il fallait encore que je réfléchisse comment… Alors que j’haussais les épaules comme pour répondre à mes propres interrogations, nous arrivâmes au premier étage ou se trouvaient les chambres des gardes et du comptable. La notre se trouvait au second, dans le fond du couloir.

J’indiquais donc à mon fidèle servant la porte située en face de nous au fond de l’étroit passage. Passant toujours devant moi, il l’ouvrit et me laissa passer. Une fois dans la pièce, qui n’était d’autre qu’une simple chambre d’auberge, je fit un rapide repérage des lieux. Comme je m’y attendais, ce n’était rien d’extraordinaire. La pièce devait faire entre 10 et 15 mètre carré tout au plus. En son centre, un immense lit avec à ses pieds une bassine et un poile avec de quoi faire chauffer de l’eau. Eau qu’il fallait aller chercher à la rivière derrière le bâtiment. Les murs étaient fait de bois, et en face du lit on pouvait trouver une coiffeuse de qualité discutable ainsi qu’un fauteuil rembourré à première vue confortable. M’assaillant sur celui-ci, je pu rapidement dire qu’il n’en avait que l’air.

Bon… c’est pas un château mais vue le prix de la chambre je ne m’attendais pas à mieux. Le principale, c’est qu’on va pouvoir se reposer et profiter d’un peu de calme

Soupirant d’aise d’être enfin assis sur autre chose qu’une selle, je lançais un regard à Aoba qui entrait à son tour dans la pièce. Derrière moi, l’on pouvait apercevoir le soleil disparaître derrière les arbres.

Heureusement que l’on reste qu’une nuit, je doit admettre que je n’ai pas une confiance absolue en notre hôte. Il a l’œil fuyant… si on avait le temps, je lui aurais bien appris deux ou trois choses à celui là.

Un sourire malsain se dessina sur mon visage. Alors que je commençais à imaginer quelques sévices des plus excitant que j’aurais pu lui faire subir.

Ca me fait penser à quelque chose… d’après toi, l’humiliation… c’est quelque chose qui fonctionne bien pour briser quelqu’un ? jusqu'à présent j’ai plutôt utilisé la violence et la domination, mais l’humiliation je me demande si il n’y aurai pas de quoi s’amuser avec ça… qu’en pense tu ?

Alors que j’exposais mon idée, j’avais commençais à me dévêtir. Vu la température et la saison, je ne me voyais pas dormir en pantalon et avec mon manteau. Surtout que les couvertures avaient tout de même épaisse.

Le furry ne peut s’empêcher de retenir un sourire devant le comportement de son maitre avec l’aubergiste. Il avait remarqué le sourire et les sous-entendus qu’il impliquait. Donc le comportement agressif de son maitre était sûrement la conséquence de ses paroles. Habituellement, Aoba ne s’amusait pas tant que ça à ce genre de jeu. Peut-être que passer un voyage donc du temps uniquement avec Séverin le poussait à agir ainsi. Ou alors ce dernier usait de ses pouvoirs mais le renard ne croyait pas à cette théorie.

Afin de continuer ce petit jeu et de mettre dans tous ses états le dragon, le furry en profita pour passer juste avant lui dans les escaliers. Il savait un peu les faiblesses de son maitre et la vue qu’il lui offrait ne devait certainement pas lui déplaire. Aoba s’arrêta au premier étage ne sachant pas où aller puis il continua sa route dans l’escalier lorsqu’il apprit qu’il partageait un étage entier seul avec son maitre. Devant la chambre, il reprit sa place de servant et il laissait libre le passage pour le baron. Il n’oubliait jamais qu’il lui devait total obéissance malgré tout ce qu’il pouvait se passer.

Alors que le dragon commençait à lui parler, le renard entra à son tour dans la pièce en fermant la porte derrière lui. Il laissa son regard dériver sur la pièce prenant le temps d’inspecter la chambre. Il commença à comprendre que son devoir commencera par chercher de l’eau pour le baron mais il n’allait apparemment pas le faire de suite puisqu’il commençait une conversation tout à fait intéressante. Même si intérieurement, il pensait que regard fuyant ou non, pour sa propre satisfaction, le baron était prêt à malmener le pauvre homme. Et Aoba ne serait pas celui qui allait l’en empêcher. Le sourire sur son visage confirmait en effet les connaissances du servant sur son maitre.

Il prit le temps d’y réfléchir alors qu’il se dirigeait vers le poêle. Même s’il n’allait chercher l’eau que plus tard, il devait commencer par allumer le feu s’il voulait qu’il commence à prendre. Il s’agenouilla devant l’objet, ouvrant la grille et en y glissant des buches.

Il commençait à répondre alors qu’il jetait un regard en coin au dragon. Il ne put s’empêcher de notifier que celui-ci avait déjà retiré sa première couche de vêtement. Ce qui était compréhensible vu la chaleur qui régnait ici mais qui pouvait aussi avoir un tout autre sens vu les évènements récents. Il inspira et prit la parole.

Je pense que tout dépends du contexte. L’humiliation serait véritablement efficace si d’autres personnes sont présentes pour y assister. Mais cela s’avérerai sans doute efficace. Car de l’humiliation ressortirai la honte et ce sentiment le poursuivrai à chaque fois qu’il croisera le regard d’une personne qui aurait assisté à son malheur. De cette façon, l’humiliation peut facilement briser un Homme. Or si personne n’est là pour le regarder perdre toute dignité, quelle honte y va-t-il à avoir ? Cela pourrait même prendre une toute autre dimension… Vous prendriez tout plaisir à l’humilier dans les 2 cas mais la victime pourrait aussi en avoir dans le dernier. Voilà mon avis sur la question.

Ayant fini sa tirade, le renard se retourna toujours agenouillé afin de continuer son travail sur le poêle mais il souhaitait aussi constater la réaction du dragon à ses paroles.

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A présent torse nu, je quittais mon fauteuil et m’avançais vers la fenêtre pour l’ouvrir, l’air qui s’y engouffra était fraiche mais pas encore assez pour compenser la chaleur de la journée. Profitant un moment de cette air, j’écoutais avec attention les paroles du jeune renard. Songeant à diverses choses que l’on pourrait essaye. Je me retrouvais constamment face au même problème.

C’est bien ce que je pensais, mais un soucis se présente à nous… Si tu veux humilier une personne il en faut donc plusieurs pour regarder, de préférence des personnes que notre victime connaissent. Mais dans ce cas là, ça fait autant de témoins de nos actions et donc autant de personne à éliminer…

Me redressant, je me tournais vers Aoba. Une pensée me traversa l’esprit, une pensé un peu perverse sans rien vous cacher. Combien de temps c’était-il passé depuis notre dernière entre vue privée si vous voyez ce que je veux dire. Aoba était devenue très docile avec le temps et commençait même à penser comme moi. Au début j’avais des réticence en me disant que j’éprouverai moins de plaisir à jouer avec lui mais en réalité ce n’était pas désagréable, bien au contraire, c’était un peu comme avoir un confident. Une personne avec les mêmes passions que vous, vous comprendra forcement mieux. Je soupirais longuement et m’étira jusqu'à me faire craquer le dos. Observant mon servant préparer de quoi faire un bain, j’estimais qu’il serait peut être inutile de perdre du temps à faire chauffer de l’eau alors qu’avec un temps pareil on pourrait directement aller se prélasser dans la rivière qui ne devait pas être si froide que ça. D’un air pensif, j’exposais mon idée.

Dit moi, au lieu de chauffer la pièce plus que nécessaire, que pense tu plutôt d’un bain de minuit ? Le soleil se couche, mais l’air reste agréable. A cette heure-ci, il ne doit pas y avoir grand monde près du cours d’eau qui longe l’auberge. Puis si on rencontre quelqu’un, cela nous fera une distraction.

Je fis un clin d’œil au renard. Demain allait être une journée, et un peu de détente ne serait pas de refus. Surtout que les routes que nous comptions emprunter, n’était pas complètement sans risque.

Un peu court :/ désolé

Le renard à présent retourné suivit du regard le dragon qui avait fini de retirer tout le haut de ses vêtements. Il ne s’en cachait pas et regardait le corps de celui-ci. Le baron avait toujours attiré Aoba, peut-être était-ce dû au fait qu’il avait été celui avec qui il l’avait fait pour la première fois ? Ou peut-être parce qu’il avait ensuite recommencé de nombreuses fois ? La forme du dragon n’avait pas d’importance pour le renard, les deux le satisfaisaient visuellement. Il était cependant plus habitué à la forme masculine puisque Séverin la gardait pour le reste du temps. Il dut pourtant cesser sa contemplation afin de répondre à son maître.

Ou alors faudrait-il lui faire croire qu’il est observé mais que ce n’est pas le cas ?

Le renard alterna son regard entre le dragon et le bois qu’il venait de mettre dans le poêle. Il devait admettre que l’air était assez lourd, encore plus pour lui qui portait une fourrure qui gardait cette chaleur. Alors il ne pouvait qu’être d’accord avec le baron sur le fait de chauffer inutilement la pièce. Il s’en passerait bien. Et puis, l’idée d’aller se baigner dans la rivière ne lui déplaisait pas non plus. Il n’avait que peu fait ce genre de choses dans sa vie. Il ferma donc la grille de l’âtre sans avoir préparer le foyer. Il se releva et fit face à son maître. Et l’idée qu’il puisse ainsi s’amuser avec un inconnu lui plaisait. La honte était là, cachée au fond de lui-même mais celle-ci n’apparaissait que lorsqu’une personne apprenait ses actes et le jugeait. Tant que seul Séverin était le seul à savoir ses goûts différents, il pouvait en être fier car il était celui qui les lui a donnés. Il est tout de même réticent à s’en prendre à des personnes qu’il a connu ou à tuer. Il aime jouer mais il culpabilise lorsqu’il est obligé à tuer car la mort était définitive et la vie importante à ses yeux. Mais il ne s’opposera jamais au sort qu’a choisi Séverin pour l’individu et d’un côté, même s’il le faisait, il finirait tout de même par le faire sous l’emprise des pouvoirs du dragon.
Le renard finit par sourire en réponse au clin d’œil du baron et il acquiesça.

Il serait en effet désagréable de dormir avec une température supérieure à celle qui règne déjà dans la pièce. Et je dois avouer que ta proposition est bien plus attrayante que de se laver comme il était prévu de le faire.

Aoba n’attendit pas la demande du dragon pour commencer à rattrouper les affaires nécessaires à leur bain au crépuscule. Il prit les deux tissus laissés par l’aubergiste pour se sécher et une sorte de grosse pierre blanche lisse. Le renard crut comprendre que l’objet était une sorte de savon mais il ne pouvait s’empêcher de juger de la basse qualité du produit. Ceux qu’il utilisait généralement au manoir étaient sans aucun doute plus chers mais sans doute aussi plus efficaces et agréable que l’objet rugueux qu’il tenait dans sa patte. Il se retourna vers le baron lui indiquant qu’il était prêt à le suivre jusqu’à la source.

J'en ai profité un peu aussi pour définir un peu plus la personnalité d'Aoba par rapport à ce qu'il est obligé de faire, etc. Donc dit moi si cela te convient ou non, je peux modifier dans le cas contraire ! Very Happy

Merci

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Le reptile que je suis regarda le jeune renard rassembler nos affaires. Après quelques seconds de rêverie, je me tournais vers le fond de la pièce, et me saisit uniquement de ma hache. Avant même qu’il soit surprit de mon action, peut être ne l’avait-il pas encore vue, enfin cela n’a pas vraiment d’importance étant donné que j’expliquais déjà ce choix. M’approchant de la porte de la chambre, l’imposante hache sur mon épaule nue je m’exclamais joyeusement.

On sais jamais, on est pas à l’abris d’une rencontre fortuite. Puis d’un ton un peu plus sombre. Ou bien d’une mauvaise rencontre, loin de chez nous, il vaut mieux rester prudent. Prend aussi ton arme !

Tous les deux prêts, j’ouvris la porte et prit donc la direction de la grande salle, il n’était pas bien tard, mais déjà l’auberge était silencieuse. Tous dormaient ou avaient rejoint leur chambre. L’état miséreux du bâtiment rendait la scène sordide, un superstitieux aurait eu peur de tomber nez à nez avec un fantôme arrivé à un angle de couloir. Mais je savais bien qu’actuellement, l’être le plus dangereux de cet endroit, qu’on osait appeler une auberge, n’était d’autre que moi. Dit comme ça, ça fait vantard, mais il fallait l’admettre, il y avait plus de chance à cette heure de finir entre mes griffes que de se retrouver confronté à un fantôme cherchant une quelconque vengeance… Quoi qu’après réflexion… Je me mis à rire de mes supputations, un rire étouffé mais tout de même bien audible. Ne l’oublions pas, je suis moi même un esprit ayant prit possession d’un furry, que c’est cocasse, non ?
Après avoir traversé la fameuse auberge et être sortit de celle-ci, nous arrivâmes près du petit cours d’eau. Par chance, le lit de la rivière formait un coude, ce qui offrait un petit bassin avec peu de courant, l’eau devait être meilleurs là qu’au centre des remous. Et comble du bonheur, des buissons fournis occultaient l’endroit.

Voilà un endroit parfait, je pense qu’on sera tranquille ici et puis dans le pire des cas… dis-je en tapotant mon arme.

Je plantais ma hache dans la terre humide et verdoyante qui longeait la rivière, ramassa quelques branches qui trainaient de-ci-de-là et alluma un petit feu pour avoir un minimum de lumière. Une fois l’endroit un peu aménagé, de mon bas et tâta la température de l’eau. Elle ne devait pas froide à la vue des jours de canicule qui avaient précédaient cette nuit, mais je frémis tout de même de la différence de température.
A présent nu, je me laissais glisser dans l’eau qui me fit sur le moment le plus grand bien, apaisant mes articulations douloureuses et mes muscles fourbus du voyage. Dans un soupire d’aise je pâmais

Quelle bien ça fait… tu devrais te dépêcher Aoba, je pense pouvoir dire que c’est encore plus agréable qu’un bain chaud dans une petite bassine.

Pas de soucis, change rien, j'aime beaucoup comme tu joue et vois le personnage, j'aurais pas fait mieux Smile

ft.
Séverin

Causes perdues

Un dragon et un renard seuls dans les bois

Le fait que le baron prenne son arme n’était absolument pas une surprise pour le jeune furry. Ce dernier présentait l’aspect de la sécurité dans un premier lieu mais le renard se doutait bien qu’il prenait aussi la hache si l’occasion se présentait de s’amuser un peu avec un passant. Car il était plus probable que ce soit l’autre personne qui fasse la mauvaise rencontre du maitre et de son servant. Mais Aoba n’allait pas gâcher le plaisir de son maitre, peut-être arriverait il à le raisonner pour s’amuser et laisser ensuite la vie sauve au pauvre homme car il avait beau l’avoir fait plusieurs fois, le renard ne réussissait pas à s’habituer au fait de tuer un être vivant. Restant silencieux, il se saisit de sa dague qu’il plaça dans son fourreau accroché à une ceinture de cuir.
Le servant quitta la chambre à la suite de son maitre lorsque ce dernier ouvrit la porte. Le silence ne dérangeait pas le renard, il était à l’aise dans le silence en revanche l’éclat de rire soudain du dragon était un peu plus inquiétant. A cet instant, il aurait pu donner très cher afin de savoir ce qui provoquait l’hilarité du baron dans un moment comme celui-ci. Mais les deux furrys continuèrent leur route dans le silence sans que le renard ne demande ce qu’il voulait savoir.
L’endroit trouvé par le dragon était sans aucun doute parfait pour ce que les 2 furrys avaient prévu de faire. On pourrait presque dire qu’ils étaient très chanceux de trouver un endroit comme celui-ci aussi proche de l’auberge. Le courant aurait été sans doute le problème le plus imposant avec le cours d’eau mais le coude était la solution parfaite à leur problème. Devant la phrase du baron, le renard ne put s’empêcher de penser que si quelqu’un arrivait, c’était le pire cas pour celui-ci mais pour le maitre et le servant, c’était une occasion attendue. Voir peut-être même espéré pour le dragon.
Aoba aurait dû préparer ce feu mais il ne pouvait l’empêcher puisqu’il était lui-même occupé à installer leur serviette sur le sol avant de se débarrasser de ses vêtements. Être déshabillé ainsi ne lui posait aucun problème puisque sa fourrure faisait déjà office de cacher la plupart de son corps. Enfin il n’avait surtout pas besoin de cacher son corps à la vue du baron, ce dernier l’avait déjà vu de nombreuses fois. Il posa son arme à côté de ses vêtements et se retourna tandis que le furry déjà entré dans l’eau s’adresser à lui.

Oui, bien sûr.

Le renard ne se fit pas prier et sur ses mots, il entra dans l’eau. Peut-être un peu trop rapidement car la fraicheur du lac provoqua un frisson qui parcourut tout son corps mais passé les quelques secondes de surprise, il s’habitua à la température de l’eau lui permettant de s’enfoncer plus profondément, l’eau lui arrivant à présent jusqu’au hanche.
Il plia ses genoux brusquement plongeant son torse et sa tête dans le liquide qui les entourait. Il ne resta cependant que quelques secondes immergées ainsi puisqu’il ressortit presque immédiatement dans un nouveau frisson. Il devait avouer que la liberté de se mouvoir dans l’eau, ce qui est impossible bien sûr dans une bassine était très appréciable même si la chaleur aurait été plus efficace pour délier ses muscles.

Je dois avouer qu’être ici est bien plus confortable que je ne l’imaginais. Mais la chaleur offerte par l’eau chauffée au poêle aurait été certes plus agréable. Mais le cadre qui nous est offert est certes plus agréable.

Le renard attrapa de l’eau entre ses pattes alors qu’il la laissait tomber sur sa nuque voulant ainsi reposer ses muscles endoloris jusque dans le bas du dos. Il se retourna soudainement vers le dragon et remarqua qu’aucun d’eux n’avait la savonnette prise à l’auberge. Aoba sortit alors précipitamment de l’eau allant chercher celle-ci et revenant dans l’eau tout aussi rapidement tant le courant d’air frais sur sa fourrure trempée était désagréable. Son corps de nouveau dans la rivière lui offrait une sensation qu’il appréciait bien plus.

Messages : 230 Date d'inscription : 28/12/2014 Age : 37

Les berges de la rivière avaient un dénivelé plutôt doux, ce qui me permis de m’asseoir contre celles-ci, sans pour autant avoir la tête sous l’eau. J’étais tout au plus immergé jusqu’au nombril et malgré la nuit ainsi que les courants d’airs, la chaleur de la journée se ressentait encore. Adossé contre la terre de la digue, j’observai Aoba se laver tout en profitant tout de même de là vue. Je dois le reconnaître, j’avais vraiment l’œil et me trompai rarement dans mes choix. Les enfants d’Ebed n’étaient pas plus hauts que trois pommes quand je les ai adopté et aujourd’hui, le jeune Aoba était devenu un beau jeune homme des plus séduisant. J’y trouvai mon compte de deux façon : La première, il attire les filles et quoi de plus amusant à briser qu’une jeune jouvencelle espérant trouver l’amour ? Rien que d’imaginer le visage déconfit de l’une d’entre elle me donne de merveilleuses idées. La seconde, il m’est plaisant de le regarder et de jouer avec lui. Très docile aussi… même si je sais parfaitement qu’il ne cautionne pas tous ce que je lui demande de faire, il le fait quand même et fini très souvent pour pas dire toujours par apprécier. Oui je l’avoue je me suis attaché à lui et actuellement, je le reluque ouvertement mais il me semble que j’ai le droit de jouir de ce qu’il m’appartient non ?

Enfin, là n’est pas le sujet, je disais donc que j’étais adossé a la digue et que je… je vais pas me répéter. D’humeur joueuse donc, même après un si long voyage, je me disais que le cadre serait parfait pour un peu de complicité, bien que la dernière fois ne remonte à pas si loin, j’avais l’impression que cela faisait une éternité. Profitant qu’il me tourne le dos, je m’employais à changer mon corps. Comme à chaque fois, la transformation ne se fit pas sans douleur mais je su me retenir, non sans mal, pour ne pas gémir. Doucement, ma silhouette s’affinait, mes hanches et les traits de mon visage se féminisèrent, une poitrine apparue petit à petit pendant que ma masculinité se changeait en féminité. La transformation ne dura pas plus d’une minute et pour m’habituer à se nouveau corps, je m’étirais de tout mon long, en me penchant en arrière pour faire craquer mon dos. Sur le moment je n’y avais pas pensé, mais cela remonta ma poitrine… J’ai encore du mal avec tous les changements qu’apporte cette apparence.

Fier de moi, je me redressai et doucement je me laissai glisser vers le renard qui me tournait toujours le dos. Je vins dans son dos, et me colla à lui. Mes bras l’entourèrent, mes mains se posèrent sur son torse et comme si de rien n’était, glissèrent vers son bas ventre. Je pouvais sentir sa fourrure humide sur mes écailles, elle me chatouillait, mais cela était plaisant. Un sourire pervers se dessina sur mes lèvres alors que mon museau remontait vers son oreille. D’une voix douce, langoureuse et charmeuse, je lui chuchotais :

Mon cher Aoba, je t’adore… mais parfois tu parle trop !

Ma queue écailleuse s’enroulait autour de lui tel un serpent. Il ne pouvait pas fuir et de toute manière, je ne pense pas qu’il le ferait. Ouvrant la bouche, je m’attardai sur son oreille que je vins mordiller, alors qu’une de mes mains remontait vers son cou, effleurant d’un ongle son corps pour le faire frémir.

Je préviens, ça ira pas jusqu'au bout, j'ai eu une idée :3

ft.
Séverin

Causes perdues

Un dragon et un renard seuls dans les bois

Alors que le silence s’installait, le renard se prélassait dans l’eau sans y accorder réellement d’attention. Il s’étirait dénouant ainsi ses muscles ce qui lui arrachait quelques soupirs d’aise. Mais un hoquet de surprise lui échappa tandis qu’une peau écailleuse vint se frotter à la sienne. Si le dragon avait réussi à le prendre par surprise, le renard n’était pas vraiment étonné de son geste. Il ne connaissait que trop bien le baron, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’eut même pas besoin de se retourner afin d’identifier la pression qui s’exerçait sur son dos. La simple caresse sur son torse lui suffit pour reconnaitre la forme féminine de son maitre.

Mais c’est tout ce qu’il cherchait depuis tout à l’heure, depuis leur moment dans l’escalier, même depuis le moment où il avait fait allusions à leurs expériences passées devant l’aubergiste. Il se sentait en confiance, presque provocateur et cela lui faisait presque oublier sa place de simple servant. Peut-être était-ce le caractère exceptionnel du voyage mais il se sentait d’humeur à s’amuser du dragon plutôt que l’inverser. Il frissonnait de la différence de température entre l’eau et la peau du baron. Même son corps venait sûrement de grimper de quelques degrés enfin c’est l’impression qu’il avait. Il était pourtant bien difficile de provoquer son maitre alors que ce dernier vous maitriser et vous garder prisonnier d’une queue enroulé presque menaçante.

Vous devriez alors me faire taire…

Il passa sa langue lentement sur ses lèvres alors que les mains du furry viennent se poser sur celles du dragon. Il effleure délicatement les écailles mouillées du baron, remontant le long de son bras. Ses griffes légèrement sortis afin d’abimer faiblement sa peau en exerçant une petite pression. Mais malgré ce geste, il se sentait à la merci totale du dragon. Mais ne l’avait pas-il toujours été ? Et c’était le cas. Car même s’il se sentait d’humeur provocatrice, un seul mot du dragon et cela lui suffirai pour plier le genou. Sa forme féminine ne le changeait absolument pas et il menait toujours leurs ébats.

Messages : 230 Date d'inscription : 28/12/2014 Age : 37

Comme prévue, la proie qu’était devenue Aoba, se laissa facilement prendre dans ma toile. De toute manière, il était entièrement à moi, et je pouvais en faire ce que je voulais. Une réticence de sa part m’aurait étonné, surtout pour ce que je m’apprêtais à lui faire subir. Lui mordillant toujours l’oreille, pinçant son duvet entre mes lèvres, j’entamais une descente infernale avec ma main droite qui était au niveau de son cou, alors qu’à l’inverse, ma main gauche située sur son ventre, remontait le long de son flanc. Les griffures qu’il m’infligeait me faisaient frémir de tout mon long. Alors que j’appuyais ma poitrine contre son dos, ma main finit, après bien des détours, par arrivé non loin de son entre jambe. Joueur, ou plutôt joueuse présentement, je faisais des petits tours tout autour de sa masculinité, sans pour autant la toucher. Mes doigts lisses et humides glissaient et dansaient autour du membre gonflant du jeune mâle.

Ayant joué ainsi plusieurs minutes, je finissais par prendre en main le dit membre. Délicatement mes doigts se resserraient autour pour finalement se mettre à bouger délicatement afin de procurer au jeune renard quelques soupirs incontrôlés.

N’es-tu pas sensé être un mâle ? Dominant et puissant ? A te regarder ainsi, j’hésite à faire quoi que ce soit de plus… j’aurais trop peur de casser mon jouet

Lui susurrais-je à l’oreille, ma main resserrant un peux plus son emprise, et mes ongles griffant son torse. Ce n’était pas dans mes habitudes, mais j’avais envie de le pousser à aller plus loin cette fois ci. Bien que j’étais parfaitement conscient de mon emprise sur lui, une simple parole et il s’exécutait sans rechigner, cette fois ci, je voulais lui faire sentir ce sentiment grisant que l’on éprouvait lorsque l’on contrôlait une situation. Il me fallait rester tout de même méfiant, il aurait été dommage qu’il y prenne trop goût et cherche par la suite à prendre ma place…
Entrainé par ma propre envie, je surenchérissais :

Regarde moi, je ne suis qu’un simple femme… sans défenses qui plus est.

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