On dit souvent qu’une belle aventure doit se commencer de préférence de manière héroïque et épique, ou au moins de manière simple. Pourtant, ce jour ci, comme pour beaucoup de ses autres aventures Eithel commença mal.
C’est caché dans un tonneau qui, au vu de l’odeur avait sans doute été utilisé par un ivrogne pour vomir qu’Eithel se trouvait. Après avoir fait diversion pour la fuite de Naelie et avoir éliminé ses poursuivants, tout se passait bien jusqu’à ce que la garde s’en mêle. Eithel n’eut pas vraiment le temps de fuir et pris la première cachette qui se présenta.
Eithel passa une heure ainsi, accroupis dans une flaque de vomit en essayant de faire abstraction de l’odeur. Heureusement la nuit tomba vite et Eithel pus sortir de sa cache et essuyer ses bottes sur un muret avant de repartir. La soirée commençait, la garde n’allait sans doute pas tarder à partir s’enivrer dans les tavernes du coin ou à regagner leurs foyers. Les ruelles s’assombrissaient et les quais furent vite éclairés par la lumière tremblotante de nombreuses lanternes.
Les derniers bateaux amarraient après une longue journée de travail et les marins s’empressaient de rejoindre les tavernes les plus proches. Entre deux auberges se trouvait une vieille bâtisse poussiéreuse et terne, elle passait facilement inaperçue à côté de ces deux lieux de débauche colorés et de jeunes femmes se vendant pour une nuit montrant parfois un aperçus pour attirer le chaland.
Eithel frotta sa manche sur une vitre crasseuse et regarda à l’intérieur, il y apercevait la faible lueur d’une bougie. Eithel entra sans frapper et avança directement vers le fond de la pièce.
Un vieillard en robe de chambre arriva, un râteau à la main en sommant a tout visiteur de quitter immédiatement le bâtiment car la boutique était fermée. Eithel ne bougea pas d’un poil et saisis le bras du pauvre vendeur avant qu’il n’ait le temps de faire la démonstration de ses talent de combattant paysagiste :
« Même pour les vieux amis ? »
Le vieil homme saisis la bougie et la rapprocha du visage de notre héros et lorsqu’il le reconnut il se figea un instant de stupeur :
« Ooooh Eithel ! Ca fait des années que je ne t’ai pas vu ! Je te croyais mort ! Comme je suis content de te voir, que puis-je faire pour toi ? »
Eithel sortis une bourse pleine de pièces d’or :
« Du matos, et pas qu’un peut mon grand ! De quoi construire un manoir ! »
S’ensuivit une bonne demi-heure de négociation sur les prix et les quantités des matériaux à commander, finalement le sens des affaires du vieillard eu raison d’Eithel « repasse dans trois jour, tout sera prêt ! »

Eithel n’ayant rien à faire, partis vagabonder dans les ruelles du port jusqu’à retomber sur ses agresseur de l’après-midi même, n’ayant rien à faire et n’ayant pas pu finir de leur régler leur compte, Eithel fonça droit sur ses proies. Lorsque qu’il fut repéré, ils paniquèrent et partirent en courant. Eithel les suivit de ruelles en ruelles jusqu’à percuter quelqu’un de plein fouet.
Il s’effondra sur l’inconnu e sentis un doux pelage
« mmmh vous êtes tout doux…. Euh je veux dire désolé je ne vous avais pas vu, vous allez bien ? »
Eithel se releva et essuya ses vêtements à la main sans même faire attention à la pauvre personne qu’il avait percuté.

On dit souvent que la suite d'une histoire se doit de présenter un certain lot de rebondissement. Si possible avec de l'action, du sang et du sexe ! Pleins de sang ! Et encore plus de sexe. Mais vous me direz que dans le cas de Carrack, du sexe il n'y avait que les poils, même si un vieil adage stipule que "qui baise trop bouffe un poil". M'enfin, nous parlons d'un timide et naif furry aux allures de vachragon, tout cela le dépassait et de très loin.
C'est, entre autre, pourquoi cette suite ne présenté rien de bien glorieux, si ce n'est que cela précède la réponse suivante, bien entendu.

Carrack, ayant finit un travail non-loin de là, déambulait dans les rues, l'esprit dirigé sur sa maigre bourse remplie que de quelques pièces d'or, maigre salaire d'un travail fatiguant et ô combien dégradant pour quelqu'un de si bonne famille. Dégrandant l'était également la décision en face de laquelle il était confronté. Manger ou s'acheter differents composants pour ses potions... Son ventre gargouillant aurait put suffir à n'importe qui pour choisir la première option certes, mais s'il y avait bien un domaine dans lequel le furry ne pouvait pas aisément se laisser duper s'était bien son métier : Il devait absolument remplacer deux potions qu'il avait réussit, on ne sait comment, à répandre au sol dans sa maladresse. Il lâcha un profond soupir. Encore un repas de sauté. Enfin, c'était cela ou ne plus pouvoir travailler plus longuement. Le choix fut, malgré certaines réticences, vite fait. Carrack rangea donc sa bourse en l'accrochant à sa ceinture et relevait le museau, regardant à droite et à gauche en quête d'une boutique adéquate. Mais à l'heure qu'il était, évidement, trouver une boutique apte à lui fournir les ingrédients nécessaire ne couraient pas les rues. Et heureusement ! Imaginez un bâtiment courir sur des jambes en brique ! Carrack eut à peine le temps de sourire à cette idée, s'imaginant parfaitement une boulangerie courir après un client qui a oublié sa monnaie., qu'une masse qu'il n'avait pas vu, tant il était perdu dans ses pensés, le percuta de plein fouet, lui faisant lâcher sa lance qui, pourtant, se tenait en mains sûres.

"Ourf..."

Bien que ce "mot" ne soit pas des meilleures pour retranscrire les interjonctions qui éructaient dans les pensées du furry, ce dernier n'était pas de ceux qui les laissaient sortir pour une rien. Reprenant ses esprit aussi rapidement qu'il le put, il n'entendit par le "compliement" sur sa fourrure, ni même la question qui s'ensuivait. Tremblant, il ramassa sa lance prestement, n'étant soulagé que lorsque ses doigts se refermèrent sur la hampe.

"excusez-moi, je n'étais pas... présent. Je ne vous avais pas vu, j'en suis navré."

finit-il par dire en regardant enfin son assaillant qui se nettoyait...

Dans une bonne histoire, lorsque les deux protagonistes se rencontrent, il arrive tout un tas d’histoires passionnantes quasi immédiatement, une attaque de bandits ou de monstre terrifiant que les deux inconnus réussiraient à vaincre uniquement grâce au pouvoir de leur amitié qui apparemment s’est très vite formée. Mais malheureusement, Eithel est très loin d’être le héros qu’il souhaiterait être, et son quotidien est malheureusement pour lui plutôt fade à ses yeux malgré les aventures qu’il a pu vivre par le passé. Avant de se poser des questions sur l’identité de la personne qu’il venait de percuter, il se posa d’abord d’importantes questions sur le linge : son peignoir était taché par d’étranges matières dont il ne connaissait pas vraiment l’origine et dont il préférait rien savoir. Eithel laissa tomber et se retourna vers le jeune homme, c’était un Fury au pelage sombre et d’expérience très doux.
Eithel regarda vers le bout de la rue espérant voir ceux qu’il poursuivait, mais malheureusement, la rue était complètement vide, il laissa échapper un juron avant de s’incliner devant le Furry:
« Excusez-moi, je suis le seul fautif ici, je poursuivais un groupe d’idiots à qui je voulais apprendre le respect à coup d’épée, permettez-moi de me faire pardonner en vous offrant un repas, c’est le moins que je puisse faire »
Eithel sortis une bourse de la doublure de ses vêtements pour montrer que ça ne le dérangerait pas de payer, même s’il grimaçait un peu ayant dépensé déjà la moitié de ses économies une demi-heure plus tôt.
C’est cinq minutes plus tard que nous retrouvons Eithel en compagnie du Fury venant de s’assoir à une table. Ils étaient dans une vieille bâtisse de bois et de pierre, assez rustique. Le bar était assaillis de marins assoiffés et quelques groupes jouaient aux cartes sur les tables ou mangeaient, ou buvaient.
En attendant l’aubergiste, Eithel coupa le silence gênant qui s’installa et essaya de faire la conversation :
« Je ne t’ai pas demandé ton mon, je suis Eithel, je n’ai pas de nom de famille… »
En attendant la réponse de con compagnon au doux pelage Eithel agita le bras pour tenter d’attirer l’attention de l’aubergiste quitte a passer pour un débile.

Dans une bonne suite dans une histoire, les héros, si plusieurs héros il y avait, savaient de base quoi faire, quoi dire et surtout comment se comporter pour paraître le plus héroïco-comico-tragico-perfecto beau gosse. Oui, il y avait toujours ce brin de classe inégalé dans le monde des mortels, ce grain d'insouciance mêlé à du pur dandiisme... Malheureusement, notre fury windea ne faisait pas parti du club réservé des héros de roman. Loin s'en faut. A quoi on peut le remarquer ? Déjà, Carrack était mal assis, sa queue vaguement pliée pour pouvoir se tenir sur une chaise, les ailes entourant celle-ci avec un manque d'élégance flagrant. Mal à l'aise de se voir invité à une table par un pur inconnu qui lui avait, pas plus tard qu'une dizaine minute, déclaré à brûle-pourpoint qu'il était doux. Mal à l'aise surtout de ne pas avoir put se procurer ses ingrédients.

Soupirant, notre simili-reproduction d'héros de roman regardait autour de lui, comme pour chercher une échappatoire. Comprenez bien, il ne crachait surement pas sur un repas, encore moins dans l'état actuel des choses, ni même sur une petite boisson ou deux, mais Carrack surement sans nul doute bien mieux si cela s'était fait...dans les règles ? Avec un ami ou au moins une connaissance, comme le reste des clients qui, attablés en groupe, semblait passer un pur moment d'allégresse... Mais peut-être Carrack aurait-il put regarder plus longuement ? En effet, le petit groupe d'ami, assis dans le coin le plus sombre du bouiboui, était loin de se faire un câlin affectueux. NON, l'un étranglait l'autre, tandis que le troisième faisait les bourses de ses deux comparses. Ou encore, Carrack aurait put constater que le charmant couple à l'opposé de la table des "trois compères" n'avait rien de charmant, la femelle, hybride panthère, semblait caresser quelque chose sous la table avec une insistance toute particulière, dont pourrait témoigner le visage joyeux et épanouie du mâle...
Mais le fury était toujours dans son petit monde, naif, innocent... peut-être un peu trop me diriez-vous sans raison... Mais trêve de bavardages, Carrack fut happé dudit monde pour retourner à la dureté de sa chaise. Son... compagnon de repas (oui ça existe) s'était mis en tête de commencer les présentations.

"hm ? Oh... Je m'appelle Carrack... Juste Carrack, enfin... voilà.

Non, il était hors de question de dire son nom de famille, ne serait-ce que pour éviter de rajouter trop de honte à ses parents qui, s'ils le voyaient vagabonder en quête de travail, se pendraient surement afin d'éviter l'opprobre que leur réserveraient leur collègue de la "haute". Se secouant le visage une fois de plus, il finit par lâcher, après avoir déposé sa lance contre le mur derrière loin, sa lance, une mine assez renfrognée se peignant sur son visage. Avisant alors le comportement de ce "Eithel", il ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire. Oui, il commençait à avoir faim et ça l'arrangeait bien de se faire inviter, finalement. Mais bon, être avec une femelle n'aurait pas été du luxe tout de même.

Tout le monde sait qu’il y a des règles intrinsèques à toutes bonnes histoires. Exemple : en général, si deux héros se retrouvent dans un bar, soit il y a déjà une personnalité exceptionnelle qui n’a rien à faire dans ce genre de bouge minable, mais pour une raison inexpliquée elle y est. Néanmoins, la personne la plus impressionnante dans cette taverne était un vieil homme capable de retirer son œil de verre et de le mettre dans son nez, entre autres et bien sûr de la faire ressortir sans difficulté. La deuxième partie de cette règle, stipule que s’il ne se passe pas grand-chose d’intéressant dans cette taverne, il y aura soit quelqu’un qui arrivera précipitamment pour annoncer un évènement incroyable, soit un début de bagarre due à un quiproquo entre le héros et un ivrogne. Malheureusement lorsqu’un ivrogne voulut en découdre avec Eithel il se fit vaincre par les deux marches d’escalier qui les séparait et se fracassa le crâne sur la rambarde, apparemment, un combat épique n’était pas tout de suite au rendez-vous, dommage.
On peut donc conclure que l’évènement le plus incroyable de ce début d’aventure, c’est que nos héros aient réussi à manger ne serait-ce qu’une bouchée de ce plat immondes que le tavernier avait osé leur faire payer un prix exorbitant. Eithel mangea sans dire le moindre mot et sirota sa bière à moitié affalé sur sa chaise. Au bout d’un certain temps le silence lui pesa et il se redressa :
« Carrack, tu dois bien avoir un nom de famille, pourquoi à u hésité aussi longtemps, tu as honte de tes parents ? Ou tu es un déshérité ? Moi je n’ai su qu’il existait des patronymes uniquement à l’âge de12 ans quand je suis tombé sur un livre en parlant, je n’en ai jamais eu et jamais voulu, dit m’en un peu sur toi, quelles est ton histoire ? »
L’attention d’Eithel fut un peu détournée par un groupe de poivrots essayant de se battre pour quelques pièces qu’un marchant leur promettait et il se dit que c’était aussi un très bon moyen de tuer le temps, faire se battre des loques, Eithel se dit que ça serait drôle de les faire les attaquer lui et Carrack pour se défouler un peut, bien qu’assez cruel.

Evidement, les intrigues font parties inhérentes de tout récits digne de se faire publier. Actions, rebondissements, mais aussi secrets dévoilés, personnages obscure et même parfois double narrations, tout ceci forment un imbroglio indépétrable pour le commun des mortels. Mais rassurez-vous, humbles et analphabètes lecteurs que vous êtes (mais non je rigole... vous n'êtes surement pas humbles), dans cette histoire rien de tout cela ne se produit. Ce n'était que l'histoire des deux mâles, même pas bourrés donc incapable de penser à se sauter dessus, du moins c'est ce que l'on pourrait penser pour le moment. Non, juste deux personnes, deux adultes, partager un repas, médiocre et infâme, discutaillement sommairement de temps à autres afin, surtout, d'éviter de passer pour un parfait inculte. En revanche, en parlant de discussion, le sujet qui venait d'être abordé déplu singulièrement à Carrack. En effet, son compagnon de table revenait à la charge quant à sa famille. Pourquoi fallait-il qu'il insiste de la sorte ?
On put voir un légers mouvement de ses ailes, trahissant son énervement croissant.

"Je n'ai pas vraiment envie de parler de ça..."

Fut tout ce qu'il avait trouvé à répondre, décrochant une fiole de son attache et le secouait devant ses yeux.

"Et vous, pourquoi n'avez-vous pas de nom de famille ? De mémoire, je pensais que tout le monde en avait...de famille..."

Demandait-il en secouant la fiole au liquide turquoise...

Dans une histoire palpitante, il arrive toujours un point ou les eux héros, qui bien sûr au départ n’ont rien en commun, se trouvent des ressemblances et ainsi leurs liens se resserrent, ou au contraire une adversité se créé, dans tous les cas, des sentiments forts doivent ressortir, et une relation doit forcément exister, si non l’histoire ne sert pas à grand-chose. Nos deux héros qui commençaient enfin à avoir une conversation intéressante semblaient former un début de lien, rendant enfin cette histoire banale a en crever un minimum intéressante. Toutes les cartes étaient dans les mains d’Eithel qui pouvait enfin lancer le début d’une conversation enflammée ou les héros se raconteraient leurs histoires et deviendraient enfin amis.
Eithel reposant sa tête sur le bord de la table mélangeant la sauce infâme couleur vert moisi qui restait dans l’assiette a moitié somnolant. Il se redressa très lentement en prenant une grande inspiration :
« Accroche toi ça va être chiant »
Eithel marqua une pause et réfléchit à comment formuler son histoire :
« Pour faire simple, je suis né soldat, j’ai grandi en tant que soldat, et je n’ai pas eu de famille, mon maitre était comme un père pour moi, mais aucun d’entre nous n’avaient de noms, tuer ne nécessite pas de nom de famille, nous avions besoin d’armes et d’entrainement, nous étions à l’écart de la société, je te l’ai dit je n’ai appris l’existante des noms de familles que très tard. »
Eithel soupira, la soirée devenait assez ennuyante, et il était partis das les rues pour s’amuser un peu… Eithel se leva et dit à son compagnon :
«Bon, je me fais vraiment chier ca soir, amusons nous un peu. »
Eithel afficha un sourire radieux et brandit une bourse bien haut, il dit aussi fort qu’il le pouvait :
« Le dernier homme debout, je lui offre ses boissons pour la soirée ! »
Sans laisser à personne le temps de réagir. Il lança son tabouret au visage d’un vieillard et fit un saut de l’ange au milieu d’un groupe de marins à l’air peu commode…

Comme dans toute histoire "presque intéressante", les rebondissements et autres catastrophes se produisant près d'un des protagonistes principaux se devaient d'être immédiatement embrayé par le ou les héros pour le sacro-saint concept de "je suis le gentil et le tout puissant ici je fais c'que jveux d'abords" que l'on peut trouver dans nombre de romans, film et autre calembredaines. Mais voici : il y a la fiction et... les faits. Voyez vous-même. Pour commencer, Carrack n'eut pas le temps de finir de siroter son verre avec un peu de sucre (seule boisson que Eithel sut offrir au fury trop réticent à se faire offrir plus qu'un repas) que déjà, son "compagnon" provoquait une rixe générale dans le buibui assez mal famé dans lequel il se tenait. Le soucis principal c'est son manque de propension à tout jeu de bagarre, de violence, de jeu de main (jeu de vilain). Bon, bien sur il dût se battre dans son passé, mais quand la raison primaire d'une telle ébauche de violence n'était que l'ennui, il n'y avait qu'une chose qui pourrait le dérider : c'est lui le spécialiste des soins dans ce troquet et, de fait, il risquait de se faire une coquette somme si, du moins, Eithel ne les tuait pas. La rénérection (clin d'oeil aux connaisseurs) n'était pas dans les cordes de Carrack et ne le sera sans doute jamais.

Ce fut donc dans un énième et encore plus soupire qu'il se levait tranquillement, ramassa sa lance et alla se caler dans un coin bien tranquille loin de la baston générale, observant de droite à gauche ceux qui lui rapporteraient le plus. BIM, déjà un de trouvé : Oeil au beurre noire au premier coup, les mâles n'aimaient pas cette preuve de leur faiblesse = pognon. BAM un coup de table dans la mâchoires ZWING et vas-y que je te plante mon couteau entre les côtes... Pour un profane, c'est onomatopées ridicules et insignifiantes ne sont ce qu'elles sont : ridicules et insignifiante. Mais pour le soigneur ici présent, cela sonnait tout autant qu'une caisse enregistreuse le soir d'une débauche dans un lieu anachroniquement et spatialement lointain de notre monde tel qu'un cinéma le vendredi soir. Bref, vous m'aurez comprit : Carrack se réjouissait de l'"après guerre" qui s'annonçait, tel un charognard au sourire naif. Son regard allait et venait surtout entre Eithel et ses victimes. Non, il faudrait déjà qu'il les laisse vivant... Ce qui ne semblait pas très bien parti jusque là...

Lorsque l’on suit les histoires d’un héros, on s’attend, ou du moins on espère de lui qu’il se batte avec honneur respect et dignité envers son adversaire, et qu’en général il fasse un geste noble à la fin d’un combat come épargné un ennemi par exemple. Ainsi le personnage nous apparait forcément plus sympathique et respectable.
Mais Eithel n’est vraiment pas ce genre de personne. Eithel au milieu d’un groupe de matelots donna un coup de coude dans l’estomac d’un premier et un coup de talon dans le cou d’un deuxième, il saisit la tête d’un troisième et l’écrasa contre son genou qui provoqua un horrible craquement suivis d’un cri rauque. Les deux derniers marins attrapèrent Eithel à chaque bras et commencèrent à le frapper ensemble, mais dans le chaos des combats, une bouteille se brisa sur l’un d’entre eux ce qui libéra un bras a notre « héros » qui en profita pour faire mordre la poussière a son dernier adversaire. Il ramassa une bouteille de rhum par terre pour l’éclater sur le crane d’un vieil ivrogne étranglant un pauvre unijambiste. Eithel attrapa la jambe de bois du pauvre homme récupérant de traumatisme :
« Je t’emprunte ça »
Et se rua sur un autre homme pour lui montrer à quel point il maniait bien cette puissante arme que représentaient les jambes de bois. La bagarre dura ainsi pendant cinq minutes et après avoir brisé une dizaine de dents et autant de personne Eithel se frotta les mains au milieu d’une sale maintenant très calme remplie d’homme gisant en gémissant et jurant.
Eithel se tourna vers Carrack qui s’était caché dans un coin et souris :
« On dirait que c’est toi le dernier homme debout … Tu n’as même pas profité ? » S’étonna Eithel, « tu ne sais pas ce que tu rate, on tombe parfois sur de bons combattants même dans des endroits mieux comme celui-ci »
Eithel retourna à sa table une bouteille à la main invitant Carrack a revenir s’installer avec lui…

Dans une histoire, disons passable, le héros aurait accepté la bouteille, l'aurait but cul sec et se serait assis à la table dans un dernier coup de tête dans celle d'un compère. Non, mieux encore, il aurait briser sa propre chaise sur les roubignoles d'une victime bien choisie et se serait délecté des cri d'agonie en buvant ladite bouteille cul sec. Mais dans toutes les "vraies" histoires, tout ne se passe vraisemblablement pas comme ça. Carrack revint, un tantinet lassé de tant de violence, près de la table, écarta du fer de sa lance un oeil de verre, surement éjecté par quelques joyeusetées, et se rassit, dédaignant à l'avance le verre qu'aurait put lui proposer Eithel.

"profiter ? Oh mon heure viendra dans pas tellement longtemps. Vous venez de m'offrir du sacré boulot. Mais je ne sais si je dois m'en réjouir ou m'en désoler. Vous avez amoché bon nombre de mes meilleurs clients. Me voir avec vous est un peu... Offrir un éclair au chocolat à un professeur de sport durant les cours de gym. Evidement, ce que je viens de dire m'est totalement étranger. Ce que je veux dire c'est que je pense qu'on ferait mieux de sortir avant qu'on me remarque, moi médecin, avec leur... démolisseur ?

Le furry eut un petit rictus. Il râlait surement, mais pas un dans cette salle n'aurait le cran de ne pas lui demander ses services, au vu des dégats. Mais d'un autre coté, qui lui assurait qu'une fois guérit, Carrack ne s'en prendrait pas à la pelle, des claques, baffes, coup dans les reins, coup de tabourets et autres tessons de bouteille. Et puis, faut songer à sa notoriété ! Elle risquait de passer de ridicule à inexistante. Tout recimmencer à zéro ? Jamais ! Se relevant aussi sec que peut l'être une allumette, il prit ses affaires, boutonna correctement son porte fiole et se dirigea vers la sortie, ne lançant pas un seul regard à Eithel, prit d'une certaine colère dont il ignorait absolument qu'il en était capable.

Sur le seuil, il marqua une pause, comme dans tout western digne de ce nom mais comme ici cela n'en est pas un cela démarque un peu trop et se présente bien ridicule, Carrack, toujours sans regarder son "fournisseur" de balafré et autre estropié, l'invita a le suivre au dehors, se disant qu'après tout, un peu de compagnie, même chahuteuse, ne lui déplaisait pas tellement au final...

Eithel soupira, il s’était laissé emporter par trop de confiance, ces derniers temps, l’afflux de bonnes nouvelles lui avait récemment fait perde un peu son calme et le contrôle de ses émotions. Il posa une bourse sur le bar, ainsi que sa bouteille :

« Désolé pour le dérangement » dit Eithel maintenant calme et plutôt gêné d’avoir causé d’aussi gros dommages."

Avant de partir notre héros hésita un second et sortis un bijou on or orné de pierre précieuse de la doublure de son haut, Eithel grimaça lorsqu’il posa le dernier objet précieux qu’il avait emporté sur le comptoir :

« Lorsqu’ils se réveilleront dites leurs que la légion des libérateur du nord leur offre cette tournée, et qu’elle recrute »

Eithel sorti rattraper son compagnon d’un soir qui s’éloignait déjà et posa sa main sur son épaule, Eithel avait mal agis, il le savait et Carrack semblait être d’une humeur assez maussade par sa faute:

« Désolé de t’avoir fait assister à ce genre de scène, ce n’est sans doute pas ce que tu voulais. Notre histoire n’a pas très bien commencé, mais j’ai lu de nombreuses sagas qui commençaient mal et j’ai le sentiment que cette soirée n’était que le premier chapitre d’une histoire bien plus intéressante, d’importants évènements risquent d’arriver, tache d’apporter ta pierre à l’édifice. Je dois à présent partir mon amis, mon argent est partis bien plus vite que prévus, à bientôt Carrack, et compte sur moi pour être plus agréable la prochaine fois »

Eithel tourna les talons et s’enfonça dans les ruelles en s’éloignant du port, il fallait attendre trois jours, Eithel avait du travail d’ici-là, il lui fallait plus de soutiens, beaucoup plus…