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La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil]

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MessageSujet: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 17:12
Le manoir était bien évidemment gardé par des soldats. Tous avaient le même uniforme et tous étaient droits comme des « i ». Ca non plus, ça n’avait pas changé. Les Elfes prenaient très à cœur leurs tâches.
Eärwen ne savait pas quoi faire. Oui, après tout, la salle du trône, c’était pas un moulin. Elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas y entrer comme elle le voulait. Mais qui ne tente rien n’a rien. Eärwen avait besoin de voir le Roi, maintenant. De toute façon, elle ne pouvait rien faire d’autre pour l’instant. Elle pourrait au moins entrer dans le palais, c’était déjà ça.

« Tu peux toujours retourner à Londë » lui susurra une petite voix.

Eärwen chassa cette idée de sa tête. Pas question d’abandonner maintenant. Quand on fait des erreurs, il faut y faire face et en payer le prix. L’Elfe espérait seulement que ce fameux prix ne serait pas sa vie.
Avant d’y aller, elle enleva sa capuche. Inutile d’aggraver la situation en ne voulant pas montrer son visage. Elle avait toujours son arc et son carquois. Elle était prête à parier qu’ils lui enlèveraient de toute manière.

« C’est parti. »

D’un pas vif, Eärwen se dirigea vers l’entrée du manoir.

-Halte ! Les armes ne sont pas autorisées à l’intérieur.

Pari gagné, un point pour l’Elfe, un ! Elle jeta son carquois, son arc et ses dagues par terre. Sans attendre de réactions de la part du garde, elle continua sa route, toujours d’un pas vif, vers la salle du trône. A une époque, elle aurait pu y entrer comme bon lui semblait.

Un autre groupe de gardes. Mais ils avaient une allure différente des autres. C’était la garde royale. Ils étaient très beaux dans leur uniforme et reflétaient à eux seuls toute la puissance et la magnificence du peuple elfique. Eärwen s’arrêta à quelques mètres d’eux. Les ennuis commençaient maintenant.
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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 20:46

Le silence habituel ambiant laissa éclater la voix d’un garde. « Halte ! Les armes ne sont pas autorisées à l’intérieur. » Un membre de la garde elfique régulière, sans doute, à en juger par la provenance du son et le ton légèrement élevé qui avait été employé. De manière générale, il n’était pas dans les coutumes des elfes de hausser la voix, mais il en était d’autant plus le cas chez les gardes royaux qui, envers et contre tout, privilégiaient le calme et le professionnalisme au moindre mot. Tout était prétexte à la différenciation.

Unique soldat posté à l’entrée Est de la salle du trône depuis une bonne vingtaine de minutes déjà, Thiriswarth cilla frénétiquement au croisement de regards que venait de lui offrir le soleil matinal. Celui-ci se levait à peine, et à l’image de chaque jour qui passait, l’elfe demeurait à son poste pour en admirer les premiers rayons précédant la première réunion du Conseil journalière. La première heure de service était éternellement la plus calme. A sa suite, ce serait au tour des gardes de se réunir pour mieux se diviser : une partie resterait auprès du Roi et une autre partirait s’entrainer au combat tandis qu’une dernière saisirait son roulement pour se déployer en patrouilles à travers Trenarn. Et c’était bien cela qu’elle attendait. Son dos avait beau demeurer endolori depuis les évènements passés, la poussant à ressentir chaque signal musculaire à travers sa moelle épinière, rien ne la faisait davantage saliver que l’aventure qui l’attendait au détour de chaque sentier de patrouille.

Sans bouger la tête, l’elfe jeta un coup d’œil à sa gauche. Au bout de la passerelle suivante, distancée et parallèle à la sienne, se dessinait la silhouette de l’un des siens, qu’elle toisa attentivement malgré elle. Lui aussi était droit, raide, exactement à la manière qu’elle-même avait de se tenir ; cependant, sa tête n’était pas dirigée face à lui mais plutôt tournée dans son sens à elle.

Il suivait quelqu’un du regard.

Une tête brune, très exactement. Se déplaçant très naturellement depuis l’entrée du Manoir jusqu’à ce qui semblait être parti pour être Thiriswarth. Ou plutôt, la salle du trône. Mais l’un revenait à l’autre. Puis, arrivée à une certaine distance, celle-ci se figea d’elle-même, comme attendant l’inévitable interrogatoire.

Habituée, pensa-t-elle. L’elfe qui lui faisait face n’en avait peut-être pas l’allure, mais portait les usages relatifs aux lieux et circonstances. Et il y avait, en outre, fort à parier qu’elle soit la désarmée à qui s’était adressé la voix quelques instants auparavant. De quoi la changer des derniers spécimens rencontrés aux alentours.

« Votre nom. » Elle avait formulé la requête pour la forme, à n’en pas douter, sachant que son interlocutrice aurait eu l’instinct de le faire. Mais il était toujours plus plaisant d’avoir une longueur d’avance, fusse-t-elle presque insignifiante.

Thiriswarth avisa l’elfe. Elle était jeune, mais sans doute bien moins qu’elle ne l’était. Et malgré le fait que sa tenue verte ne trahisse en rien une appartenance à la cour, bien au contraire, l’attitude y était. Il y avait fort à parier qu’elle connaissait les lieux ; or, la garde ne l’avait jamais aperçue arpenter les couloirs du Manoir. Et elle n’oubliait jamais un visage. Encore moins si celui-ci était féminin, et demandait à voir le Roi.

Trop de membres du Conseil, voire de la cour, tournaient suffisamment autour de lui comme ça. Lui ne s’en rendait probablement pas compte, bien sûr, mais tant qu’un elfe n’avait pas échangé ses vœux, il en restait une proie à quiconque le convoiterait, fusse-t-il en plus été le plus puissant de royaume.

« Sa Majesté vous a-t-elle accordé une audience ? »

La question, formulée de sa voix terne, n’avait au demeurant pas été posée avec une once d’animosité. Au contraire, c’était presque si sa présence au palais, ni bruyante ni hostile, la réjouissait : elle animerait la matinée tout en, a priori, sachant comment se comporter dans les locaux. Tout ce qui restait à faire désormais était de la garder à l’œil. C’est pourquoi Thiriswarth posa simplement une main sur la porte derrière elle, observant l’elfe, et attendant patiemment sa réponse.

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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeMer 1 Avr 2015 - 22:31
Le Manoir n’avait pas changé d’un pouce depuis la dernière fois. Eärwen se sentait un peu plus rassurée. Certaines choses semblaient rester immuables et cela plaisait à l’elfe aux cheveux noirs. Elle tourna sur elle-même pour contempler l’architecture. Tellement différente de celle de Londë. Là-bas, les cultures avaient été brassées depuis longtemps, donnant lieu à des maisons ou encore des recettes de cuisine complètement improbables. Et puis, il y avait aussi le silence. Le Manoir était  calme et silencieux. Rien à voir avec Londë. L’Elfe détestait le bruit. Pourtant, elle avait vécu bien des années à Londë mais le fait est que, là-bas, l’étiquette n’a pas d’importance. Un peu de bruit pour au final rester anonyme, c’était équitable selon Eärwen. A présent, il faudrait de nouveau représenter l’excellence des Elfes à travers tous les agissements de la vie quotidienne. Enfin, dans le cas où l’Elfe aurait la vie sauve. Une voix claire, à la fois puissante et douce, interrompit ses pensées.

-Votre nom.

Eärwen tourna la tête vers la source de la voix. Une magnifique Elfe aux cheveux d’argent se tenait face à elle, l’air solennel. Elle avait le visage balafré mais cela n’enlevait rien à son charme. Elle faisait parti de la garde royale à en juger par son uniforme. Son visage n’exprimait aucune animosité. Elle... ne la jugeait pas? Une Elfe en haillons et le visage plein de terre se tenait face à la plus belle des Elfes et elle ne disait rien? Pas un seul regard de haut en bas?

« Elle a l’air si jeune... » pensa Eärwen.

-Je suis...

Eärwen s’interrompit. C’est vrai, qui était-elle ? A force d’avoir caché son identité pendant si longtemps, elle avait presque oublié qui elle était réellement... et pas seulement au niveau de son nom...

-Eärwen Hawkeye.


Le nom d’une étrangère. Eärwen avait tant utilisé le pseudonyme de « Redleaf » que sa vraie identité sonnait faux à ses oreilles.

-Sa Majesté vous a-t-elle accordé une audience ?

La fameuse question. Eärwen n’avait pas vraiment prévu de réponse. Elle ne perdit pas la face pour autant. Tout en époussetant ses vêtements, elle réfléchit à une réponse adéquate. Elle ne pouvait pas tout simplement dire « Je suis de retour (pour vous jour un mauvais tour) »...

-Je dois voir le Roi, c’est important, déclara enfin l’Elfe aux cheveux de jais.

Elle ne s’attendait pas vraiment à ce que son interlocutrice lui ouvre la porte, sans qu’elle n’ait plus d’explications mais Eärwen était déterminée à passer.

Elle planta son regard dans celui de l’Elfe aux cheveux d’argent.

-Je dois absolument le voir.
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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeJeu 2 Avr 2015 - 0:12

Le visage de l'inconnue n'avait pas varié d'expression la moindre seconde. Celle-ci était restée là, simple et ferme, mais au regard au demeurant assuré et plongé dans celui de Thiriswarth, qui observait attentivement les réactions de son interlocutrice.
A son intégration au sein de la garde, son attitude couplée au manque d'expérience lui avait valu nombre de comportements méfiants à son égard. Qu'ils soient elfes ou étrangers, aucun n'appréciait réellement la façon qu'avait la balafrée de scruter leurs moindres faits et gestes. Mais avec les années, sa technique en la matière ne s'en était qu'améliorée, et c'était à peine si l'on parvenait à saisir ses coups d’œil discrets et éparses aujourd'hui. C'est ce qu'elle mit ainsi à l’œuvre face à la femme aux cheveux d'ébène.

« Je dois voir le Roi, c'est important. Je dois absolument le voir. »

Personne ici n'aimait voir les règles transgressées. Cela faisait sans doute partie du semblant de psychorigidité dont faisaient, en très forte majorité, preuve les elfes, mais c'était là un élément d'autant plus difficile à surmonter pour un membre de la garde. Cependant, en ce qui concernait le sujet, cette Eärwen était tombée sur la bonne garde.

Thiriswarth se mordit légèrement l'intérieur d'une joue, s'offrant un court moment de réflexion. Son manque de subordination avait beau rester suffisamment sous contrôle pour ne pas en être devenu légendaire, il n'en restait pas moins connu de ses camarades de patrouille et de ses supérieurs. Et si ses propres démons lui criaient d'oublier les ordres pour autoriser l'elfe, qui visiblement s'était montrée persuasive, à entrer, elle retint pour une fois son geste. Il ne s'agissait pas là de n'importe quelle pièce du Palais, mais de la salle du trône, où se trouvait le Roi. Le manquement n'était pas de mise.

Face à elle, l'autre la regardait fixement, visiblement en hâte d'obtenir une réponse positive. C'étaient là des paroles et une attitude bien claires et concises pour une visiteuse étrangère à la cour, mais néanmoins efficaces, et d'autant plus vis-à-vis de Thiriswarth. Elle qui n'éprouvait guère d'attachement pour les longs discours pompeux et en perte constante d'intérêt n'en trouvait la compagnie, pour une fois, que davantage agréable ; ce qui lui permis de penser une nouvelle fois que, malgré la glaise qui couvrait le visage de sa semblable, celle-ci n'avait rien d'une gueuse et méritait son entrée dans le point culminant du prestige de toute la capitale.
Et de fait, l'immense porte qui trônait ainsi derrière elle ne faisait que révéler toujours plus le prestige des lieux. Travaillée d'un savant alliage d'amarante et de pernambouc, celle-ci s'établissait sur une dizaine de pieds de haut et portait en sa teinte la marque de sa sagesse, accumulée par les centaines d'années qui s'étaient écoulées ici en sa présence.

La main toujours enserrée autour de la poignée de pierre de lune, Thiriswarth hocha doucement la tête, laissant retomber une mèche de cheveux devant son visage. Ses a priori au sujet d'Eärwen avaient peut-être été un tantinet trop hâtifs, mais l'urgence dans laquelle celle-ci semblait se trouver était d'une toute autre importance. Il faudrait bien entendu redoubler de vigilance lorsqu'elle se trouverait près du Roi, mais la question à Sa Majesté n'en restait pas moins à poser. A savoir s'il accorderait l'audience.

Puis elle attrapa son éternel pan de tissu blanc, lavé depuis la cicatrisation de la blessure à la cuisse qu'il avait autrefois entourée, et le tendit simplement à l'elfe. N'appréhendant aucune réaction particulière, elle attendit ensuite simplement qu'il en soit saisi pour d'un murmure ajouter :
« Prenez un instant pour essuyer la glaise. Je m'en vais quérir le Roi en attendant. Je ne serai pas longue. »

Elle décala alors sa main de la poignée pour venir frapper la porte de trois petits coups fermes, et attendit qu'on lui répondit.
La voix du Roi, venant de l'intérieur de la salle du trône, la saisit alors d'un frisson qui courra le long de sa colonne vertébrale. Inspiration. Expiration. Puis elle attrapa de nouveau le loquet pour le déverrouiller et entrer.

Le soin fut pris de refermer délicatement derrière elle, tout en veillant à ne pas tourner le dos au Seigneur des elfes qui lui faisait désormais face. Il était rare qu'elle se trouvât dans la même pièce que lui sans être entourée des membres du Conseil. Très rare.
C'est la raison pour laquelle elle tenta de tout son être de garder le contrôle sur elle-même en ne laissant rien paraître, se contentant simplement de lui adresser, le regard bas, sa plus belle révérence.

« Votre Majesté. »

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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeJeu 2 Avr 2015 - 4:51
Ca y est, Eärwen ne pouvait plus reculer. Dans quelques instants elle allait enfin voir le Roi. Si la garde aux cheveux argentés le voulait bien. Eärwen sentait qu’elle scrutait la moindre parcelle de son visage et de son corps. Mais encore une fois, il n’y avait pas de jugement. C’était des petits coups d’œil, infimes, à peine percevables.

« Elle me regarde mais ne me juge pas... quelle étrange créature... » se dit Eärwen.

Le soldat aux cheveux d’argent n’avait pas encore donné sa réponse, mais si elle n’avait pas été d’accord, Eärwen l’aurait déjà su. Elle réfléchissait donc. Un bon point pour l’Elfe aux cheveux noirs. Comment une jeune femme comme cela pouvait appartenir à la garde ? Eärwen ressentait un certain tiraillement dans le regard de son interlocutrice. D’un côté, il fallait respecter les ordres et de l’autre, avoir une certaine part d’humanité (qui, souvent, ne s’accordait pas avec le respect des ordres...).

Eärwen remarqua le hochement de tête de la garde. Ainsi, elle était encline à l’aider. La femme aux cheveux d’argent lui tendit un morceau de tissu.

-Prenez un instant pour essuyer la glaise. Je m'en vais quérir le Roi en attendant. Je ne serai pas longue.
-Merci infiniment
, murmura à son tour Eärwen avec un sourire.

Elle attrapa le bout de tissu et tâcha d’enlever la terre de son visage du mieux qu’elle put. Elle pensait déjà à un bon bain chaud et à un lit confortable. Cependant, il fallait rester concentré. Eärwen penserait au repos, plus tard.

La balafrée frappa trois coups sur la porte massive qui les séparait de la salle du trône. Une magnifique porte, représentant dans toute sa splendeur le travail délicat des Elfes.
La voix du Roi fit légèrement tressaillir l’Elfe aux cheveux argentés. Cette dernière entra dans la salle du trône et ferma la porte, laissant Eärwen attendre. Elle en profita pour enlever sa cape et épousseter encore sa robe verte. Avec le bout de tissu, elle s’essuya les mains aussi.

Eärwen serra les dents. L’angoisse commençait à monter.
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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 10:24



Assis sur son trône, le roi Ellenduil contemplait par delà les fenêtres de la salle du trône l'étrange danse que semblaient mener les feuilles poussée par le vent.
Il ferma les yeux un instant pour savourer la sensation de ce dernier venant caresser son doux visage et soulever ses mèches brunes.
La noblesse de sa royale personne semblait irradier à travers la salle alors qu'il pouvait entendre devant sa porte une discussion entre deux femmes.

Après un court moment de silence, il finit par entendre le son qui l'irrite probablement le plus dans tout le royaume ; celui de quelqu'un en train de cogner sa majestueuse porte.
Cela devait sûrement être un de ses éclaireurs puisqu'ils étaient rentrés hier de leurs dernière mission qui consistait à récupérer des informations au sujet de ruines découvertes non loin du lac aux murmures et qui intriguaient particulièrement le roi.
Il soupira, puis, finit d'un ton insouciant par inviter la personne à entrer.

« Entrez. »

Il reconnut immédiatement le pas léger et la petite main de Thiriswarth, agissant toujours de la même manière lorsqu'elle pénétrait dans une pièce en sa présence.
Il fixa la jeune elfe qui regardait au sol en refermant la haute porte de la salle du trône à l'aide de son dos.

Le roi, assis sur son trône, fût assez surpris de voir l'elfe lui rendre visite alors qu'il ne l'avait pourtant pas convoquée. Sans doutes était-ce elle qu'il avait entendu discuter un peu plus tôt, mais, qui pouvait bien être l'autre personne.

L'elfe avança jusqu'à lui et sans un mot, Ellenduil descendit de son trône et ôta la très longue cape de velours rouge qui épousait son dos pendant qu'elle continuait d'avancer en sa direction.
Leurs chemins se croisèrent alors qu'il alla délicatement poser son vêtement sur une tête de cerf entièrement faite de bois et pût entendre l'intense respiration de la jeune elfe.
D'un pas très lent et toujours sans un mot, il retourna sur son trône et posa le regard sur elle qui était sans doutes sur le point de lui communiquer les raisons de sa venue dans la salle du trône.
Quelqu'un se mit à frapper a son tour sur la grande porte.

« Je suis occupé. » dit-il d'un ton exaspéré.
« Mon roi, les éclaireurs ont de nouvelles informations au sujet de ces ruines et cela semble être assez important. »

Il détourna le regard de la porte pour le poser sur les yeux de l'elfe aux cheveux d'argent et pendant quelques secondes la fixa d'un intense regard comme essayant de lire dans ses pensées.

Bien sûr, il n'utiliserait pas cette capacité sur Thiriswarth, elle faisait parti de ses plus fidèles alliés et il la respectait trop pour le faire.
En plus de cela, il doutait fortement quant au fait du fonctionnement d'une telle capacité sur elle et il était parmi les seuls à vraiment bien la connaître.

« Et bien, ils attendrons que je soit disponible. » dit-il finalement, détournant le regard de la jeune garde.

Avec un sourire en coin, il finit par reposer ses profonds yeux bleus sur Thiriswarth.
« Ces éclaireurs, ils n'apprendrons-donc jamais la politesse n'est-ce pas ?
En quoi leur information serait-elle plus importante que la raison pour laquelle ma capitaine de la garde vient me rendre visite dans ma salle du trône alors que je ne l'y ait pas convoquée ? »


« Je vous écoute, que se passe-t-il ? »



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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 18:45

La douce chaleur des rayons des rayons du matin, emplissant timidement la majestueuse salle, vinrent caresser la nuque de l'elfe qui courbait l'échine devant son Roi. Chaque muscle de son corps était tendu et exigeait d'elle toute la concentration et la maîtrise dont il lui était possible de faire preuve afin de maintenir une posture irréprochable. Son attitude ne devait rien laisser paraître. Pourtant, il fallait faire face au Roi.

Mais lorsqu'elle se redressa finalement, la tête à nouveau haute comme il lui était coutume de se tenir, Ellenduil s'était d'ores et déjà avancé et jouait de ses doigts pour défaire le velours soyeux qui enlaçait ses épaules et recouvrait son dos.
La garde détourna le regard. Au hasard, celui-ci s'était simplement fixé sur un des accoudoirs du trône, et il y resterait jusqu'à ce que le Roi ne vienne le chercher de lui-même. Non pas qu'elle en eût particulièrement l'envie, ou au contraire qu'elle s'en soit forcée, mais davantage en prévention de quoi que ce soit qui aurait pu sembler inapproprié. C'était d'ailleurs là un art très propre aux elfes d'Aldacoa ; l'équilibre, la balance entre des yeux insistants et fuyants en toutes circonstances. Un art que Thiriswarth maîtrisait. En temps normal.

Puis, d'une manière aussi royale et distante que sa position l'exigeait, Ellenduil traversa la pièce de son pas silencieux pour aller déposer sa cape avant de retourner s'assoir. Et s'il avait frôlé l'elfe sur son passage, c'était là un détail qu'elle s'efforçait, en son for intérieur, d'oublier sur-le-champ. L'envie d'expliquer la raison de sa venue lui brûlait les lèvres, désireuse de briser le silence qu'elle affectionnait d'ordinaire tant, mais elle ne parlerait pas sans y avoir été invitée. Il faudrait s'en tenir à la tension qui régnait sur elle pour encore quelques longs instants.

Mais le son qui la sortit de sa torpeur, à sa grande surprise, ne fut cependant pas du recours du Roi. On avait frappé à la porte, de l'exacte même manière qu'elle l'avait fait une minute plus tôt. D'autres gardes, pour sûr. Il ne restait plus qu'à espérer que ce ne soit pas à cause de l'inconnue qui serait venue jouer les troubles-fête.

"Je suis occupé."
La garde se crispa encore plus.

"Mon roi, les éclaireurs ont de nouvelles informations au sujet de ces ruines et cela semble être assez important."

Ouf. Ce n'étaient que les éclaireurs, et sauf mauvaise lecture de leurs paroles, rien n'était à signaler de l'étrangère qui était encore là par sa faute.
Cependant, son soulagement ne fut que de courte durée. Alors que le Roi n'avait pas encore répondu à la requête de ses soldats, celui-ci vint à croiser son regard. Pas d'une simple manière, toutefois, comme il n'aurait été que chose aisée de le soutenir, mais d'une intensité tout à fait différente. Troublante. Les yeux plongés dans les siens d'un bleu plus parfait que le ciel, l'elfe retint malgré elle sa respiration. Cette fois, elle ne détournerait pas la tête, et demeurerait aussi impassible que l'homme qui lui faisait face.

Il rétorqua finalement. "Et bien, ils attendront que je sois disponible."

Venait-il réellement de congédier ses éclaireurs sans même les interroger davantage ? Cela n'avait aucun sens. Ellenduil était connu de tous, à la cour, pour son intérêt débordant pour les ruines naines. Et rien de sa présence ou de ce qu'elle avait à dire ne pourrait jamais contrebalancer les découvertes faites par les éclaireurs. Elle allait devoir se montrer très convaincante pour justifier ça. Mais alors que les phrases tentaient tant bien que mal de s'organiser dans sa tête, le Roi la dérouta à nouveau. Ses yeux, à une autre reprise, s'étaient posés sur elle, mais souriant cette fois. Indéniablement, sa bouche s'était arquée et dévoilait alors une expression que Thiriswarth n'avait pas même osé connaître de sa part.

"Ces éclaireurs, ils n'apprendrons-donc jamais la politesse n'est-ce pas ?"

Eclaireuse, elle l'avait été, quelques vingt années en arrière. Mais c'était là un poste dont on l'avait rapidement promue -ou écartée, selon les points de vue-. La question était de savoir si c'était à elle, qu'Ellenduil faisait référence. Probablement que oui. Dans tous les cas, il ne serait pas de son ressort de rétorquer. Le Roi poursuivit.

"En quoi leur information serait-elle plus importante que la raison pour laquelle ma capitaine de la garde vient me rendre visite dans ma salle du trône alors que je ne l'y ait pas convoquée ? Je vous écoute, que se passe-t-il ?"

Si cela avait mis son temps, Thiriswarth s'en rendait bel et bien compte, désormais : il jouait avec elle. Personne, pas même un souverain, n'aurait appuyé ses mots de tant d'insistance si cela n'avait pas été à but réprobateur. Et même si elle aurait souhaité pouvoir croire à la véracité de ses propos, selon lesquels aucune information ne lui aurait paru plus importante que la présence de la garde, cette-dernière s'efforçait de garder la tête sur les épaules. Elle n'aurait pas dû se présenter sans y être invitée, et le Roi lui faisait payer le dérangement. Un échange équitable.
Thiriswarth, au demeurant, était bien décidée à ne pas se laisser démonter. Puisqu'elle avait accepté, pour des raisons obscures, de rendre ce service à l'elfe aux cheveux de jais, il était trop tard pour faire marche  arrière. Elle humidifia légèrement ses lèvres, puis entreprit de s'expliquer.

"Pardonnez mon intrusion, Monseigneur. Je n'aurais jamais pris la liberté de vous importuner si cela ne m'avait pas paru urgent ; une elfe a demandé à vous voir, de grande importance. Et si son apparence n'a rien de celle des nôtres, à Trenarn, elle ne semble au demeurant pas étrangère à la cour."

Finalement, rien de tout cela n'avait eu de rapport avec les mots que la garde avait, quelques instants plus tôt, tenté d'assembler et de formuler entre eux, mais au moins, ses paroles s'étaient montrées spontanées. Chose d'autant plus difficile à faire qu'elle savait pertinemment n'avoir pas le droit à la moindre erreur face à la personne à laquelle elle se trouvait. Elle continua ainsi de regarder le Roi, prenant cette fois d'elle-même le regard intense que celui-ci avait pris auparavant. L'importance de la chose pouvait se voir dans l'ardeur de ses yeux, cela ne faisait aucun doute.

"Elle dit se nommer Eärwen Hawkeye." Là se trouvait le véritable élément décisif.

Sa voix sourde s'éteignit alors, faisant seule variation dans son ton monocorde. Malgré elle, l'elfe guettait le moindre changement d'expression faciale d'Ellenduil, avide de finalement savoir si les deux se connaissaient bel et bien, comme elle le pensait. Pas que cela l'eût concernée du tout, mais par simple cas de conscience.
Personne n'aurait nécessité une longue observation du visage du Roi pour y déceler la perfection de ses traits. Absolument personne. Pas même Thiriswarth, qui se croyait imperméable à toute emprise masculine.

Elle baissa alors légèrement la tête, témoignant de son respect envers lui, et reprit d'une sonorité plus douce encore. "Dois-je lui permettre de rentrer, Votre Majesté ?"

Mais dépit des efforts qu'elle avait déployés, il restait impossible à l'elfe de déterminer si oui ou non elle souhaitait réellement voir entrer sa semblable dans la salle du trône. L'affaire lui semblait urgente, et elle avait tenté d'honorer au mieux ses fonctions, mais elle n'en restait pas moins méfiante quant aux motivations de l'inconnue envers le Roi.

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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeMer 8 Avr 2015 - 4:39



Happy Birthday Sweety. ^.^

La fuyarde

« En quoi leur information serait-elle plus importante que la raison pour laquelle ma capitaine de la garde vient me rendre visite dans ma salle du trône alors que je ne l'y ait pas convoquée ? »

Ces paroles semblaient n'avoir fait qu'un tour dans la tête de la jeune elfe. Avait-elle compris que le Roi ne souhaitait pas être dérangé durant les courtes et rares périodes de réflexion qu'il s'octroyait ?


Après un court instant, il finit par se sentir coupable que cela soit tombé sur la garde, car il savait pertinemment qu'elle ne viendrait pas le déranger si la situation n'était pas importante.
La plupart du temps, les personnes qui viennent l'importuner ne tournent pas sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler et ils lui faisaient perdre un temps précieux à cause de sujets qu'il qualifie de futiles.
En y repensant, la jeune elfe était une des rares personnes dans le royaume a déterminer si oui où non, un point nécessitais la présence du roi pour être résolu.

« Pardonnez mon intrusion, Monseigneur. Je n'aurais jamais pris la liberté de vous importuner si cela ne m'avait pas paru urgent ; une elfe a demandé à vous voir, de grande importance. Et si son apparence n'a rien de celle des nôtres, à Trenarn, elle ne semble, au demeurante, pas étrangère à la cour. »

Ces quelques phrases sorties de la bouche de la garde firent dans un premier temps douter Ellenduil quant à l'importance de cette requête.
Un long silence s'installa alors qu'un regard de braise venait de se poser sur le roi.
Jamais encore elle ne l'avait regardé avec une telle intensité et il pouvait sentir que visiblement, le sujet était important. En tout cas pour Thiriswarth.
Il fit donc l'effort d'attendre la suite avant de tirer des conclusions hâtives.

« Elle dit se nommer Eärwen Hawkeye. »

Ellenduil ferma les yeux, se mit à plisser le front leva alors ses mains, les joignit et levant les yeux au ciel répondit d'un ton exaspéré.

« Depuis quand n'importe quel étranger, sous prétexte d'être un elfe se donne le droit d'imposer au roi une visite à l'improviste ?
Qui est-elle ? Quelles sont les raisons de sa venue ici en mon royaume.
La jugez-vous digne de se trouver en ma présence ?
Je n'ai pas le temps pour ce genre de choses, vous auriez du le savoir je suis très étonné que vous ayez accepté d'accéder à sa requête avec si peu d'informations à son sujet.
Répondez à toutes les questions que je vous ai posées et vous pourrez ainsi juger de l'importance de cette rencontre avec une parfaite inconnue. En attendant, je vous prierais de ne plus me déranger.»


En réalité, Ellenduil savait déjà ce qu'il en était dès l'instant où la capitaine de la garde avait prononcé le nom d'Eärwen Hawkeye.
Il avait une très bonne mémoire et n'oubliait jamais un nom, en particulier celui de chaque personne ayant décidé de déserter son royaume.
Il avait toujours été clair à ce sujet, les déserteurs sont considérés comme des traîtres en son royaume.
Toutefois, très intrigué par le comportement de la jeune balafrée, il était curieux de voir si, elle, la trouverait digne de confiance.

« Je veux des réponses Poigneterre. À vous de juger si cette personne est digne de se trouver dans la même pièce que moi où si elle va seulement me faire perdre mon temps. Rompez.»

C'est dans un silence de plomb qu'il se leva de ton trône et sortit par la porte arrière de la salle du trône laissant ainsi la garde seule dans la très grande pièce.
Ce n'est pas un hasard si Ellenduil fit ce choix, il ne fait jamais rien par hasard.
Il avait une confiance aveugle en Thiriswarth et était certain qu'elle ferait le bon choix.


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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeMer 8 Avr 2015 - 18:34



La fuyarde

Eärwen/Ellenduil/Thiriswarth


Exactement comme il lui avait été possible de s'y attendre à travers les réactions du Roi, celui-ci n'eût pas une réponse des plus favorables aux propos de l'elfe. Elle, demeurait alors muette, et ne se contentait que d'observer les réactions de son souverains qu'elle, à son grand regret, parvenait pourtant à comprendre. Et même s'il lui était impossible ne serait-ce que d'essayer de raisonner en tant que noble, il lui semblait logique qu'une personne de son rang et de ses occupations n'aie pas le souhait d'accorder son attention au premier elfe venu. Une pensée qu'Ellenduil s'empressa de confirmer de lui-même.

"Depuis quand n'importe quel étranger, sous prétexte d'être un elfe se donne le droit d'imposer au roi une visite à l'improviste ?" Touché. "Qui est-elle ? Quelles sont les raisons de sa venue ici en mon royaume. La jugez-vous digne de se trouver en ma présence ? Je n'ai pas le temps pour ce genre de choses, vous auriez du le savoir je suis très étonné que vous ayez accepté d'accéder à sa requête avec si peu d'informations à son sujet."

Cette attitude condescendante, elle la connaissait par cœur. Certes, le Roi et elle n'avaient jamais réellement partagé de conversation seul à seul pour plus d'une trentaine de secondes, constamment entourés du Conseil et autres soldats, mais c'était là un air qu'elle avait eu maintes et maintes fois l'occasion d'observer sur lui. Distant, agacé, hautain, et bien trop imposant pour avoir envie de rétorquer quoi que ce soit.

Or, il était assez évident de remarquer que ce comportement induisait l'absolu effet inverse chez la jeune garde. Et elle avait beau respecter le souverain de ces terres de tout son être, lutter contre sa propre nature était chose quasi-impossible, et ce n'était pas l'envie de lui tenir tête qui lui manquait. Elle n'aurait jamais accepté de rendre service à qui que ce soit si l'importance de la situation ne lui avait pas parue évidente, put-elle commettre une erreur. Peu d'éléments étaient susceptibles de passer au travers de sa froideur habituelle, et c'était la raison pour laquelle elle avait la prétention de croire que si cela avait, cette fois, été le cas, c'était bel et bien pour une raison existante.

"Répondez à toutes les questions que je vous ai posées et vous pourrez ainsi juger de l'importance de cette rencontre avec une parfaite inconnue. En attendant, je vous prierais de ne plus me déranger."

Thiriswarth lui adressa un regard insistant. Non pas de défi, elle ne s'en serait pas permis, mais plutôt appréciateur. Car si le Roi ne cessait de se montrer dur et sans merci, elle n'en restait pas moins soupçonneuse quant au fait que c'eût été dans le but de la tester. Et c'était ce que, dans si regard, l'elfe cherchait assidûment à savoir.

"- J'ai obtenu réponse aux informations qu'il m'incombait de savoir. La raison de la venue de cette étrangère, vous en conviendrez avec moi, ne concerne que Sa Majesté. Le cas échéant, elle n'aurait pas demandé à obtenir une audience. Quant à moi, je ne suis que garde, et je n'ai pas à décider si je dois connaître les potentielles motivations politiques qui amènent vos sujets à votre porte. Suis-je en tort ?
- Je veux des réponses Poigneterre. À vous de juger si cette personne est digne de se trouver dans la même pièce que moi où si elle va seulement me faire perdre mon temps. Rompez."

Sans dire mot, le soldat s'exécuta. Elle avait suffisamment mis les règles qui régissaient sa fonction au défi pour discuter les ordres du Roi. Et même si leur échange avait davantage eu l'apparence d'une conversation de sourds, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer que ses paroles auraient un effet sur Ellenduil et le jugement qu'il porterait à Eärwen.

Cependant, un mot s'était, pour elle, distingué parmi tous les autres. "Poigneterre". De tous ses semblables, il n'y avait pas elfe qui ne la nomma pas Thiriswarth, en dépit du poids qu'avait ce nom pour elle dans sa signification elfique. Pour tous, elle était la traîtresse balafrée. Tous, sauf cette fois lui.
Celui-ci n'en avait pas la moindre conscience, au demeurant, c'était certain. Son unique motivation avait sans aucun doute été le ton sévère que prendraient ses propos en l'appelant par son patronyme, mais il restait tout de même le seul à l'avoir appelée par un nom indépendant de son passé. Chose qui, le temps d'un instant, la laissa perplexe et pantoise, et mit un désordre dans ses pensées pourtant très fixées quant à ses prochains agissements.

Puis elle regarda le Roi s'enfuir par la porte arrière, la laissant se remettre en considération entre le silence et le vide de la pièce. Mais rien de ce qu'elle faisait n'était jamais irréfléchi.

Non, ce ne serait pas ce qu'elle ferait. Et de fait, elle attendit simplement qu'Ellenduil pénètre à nouveau dans la salle, où elle demeurait droite et silencieuse, et se rassoie sur son trône pour finalement amorcer d'une voix claire :
"Sauf votre respect, Votre Majesté, un garde ne prend pas ses décisions pour revenir dessus. Ce sont vos propres propos." Elle pencha légèrement la tête sur le côté et prit une nouvelle inspiration avant de poursuivre. "Si cette elfe n'a rien de plus important à dire qu'une plainte à propos de ses défuntes chèvres, je me porte garante de la faute professionnelle. Il n'est pas de mon recours de me mêler des affaires personnelles de Sa Majesté. Vos propos encore une fois."

Si son ton paraissait assuré, ce n'était clairement que le fruit de la maîtrise de soi dont elle faisait preuve. Thiriswarth n'avait strictement aucune envie de faire le moindre faux pas ou de déranger le calme de son Roi, mais il lui fallait tout de même prouver que ce qui lui avait été appris lors de son intégration dans la garde avait bel et bien été intégré. Après tout, si ses compétences au combat n'étaient plus à prouver, il en allait de même pour son instinct et, en espérant à juste titre, son audace.

L'elfe inclina alors doucement la tête à l'adresse d'Ellenduil, puis fit un pas en arrière avant d'ouvrir silencieusement la porte sur l'étrangère.


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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeJeu 9 Avr 2015 - 18:56
Eärwen avait attendu patiemment derrière la porte. En tout cas, c’est ce qu’elle voulait montrer car en vérité, plus elle attendait, plus l’angoisse montait en elle. Mais, en prenant un peu sur elle, elle avait réussi à contenir cette angoisse. Elle ne pouvait plus reculer. L’Elfe aux cheveux noirs pouvait entendre des bribes de conversations. Elle aurait pu tendre l’oreille et utiliser ses sens elfiques pour comprendre la totalité de la conversation entre la garde et le Roi mais elle ne tenait pas tant à savoir ce qui se tramait. De toute façon, si le Roi avait refusé de la rencontrer ou avait ordonné son exécution sur-le-champ, qu’aurait-elle fait? Les soldats allaient et venaient dans le palais, elle se serait faite arrêtée. Non, définitivement, il fallait qu’elle reste bien sagement derrière la porte de la salle du trône.
Soudain, la tête de la garde balafrée apparut dans l’embrasure de la porte. Puis, elle ouvrit franchement, signe qu’une audience royale avait été accordée à Eärwen.

« Inspire. Expire. » pensa Eärwen. Elle se répéta cette formule tandis qu’elle pénétrait lentement dans la magnifique salle du trône du Roi Ellenduil.

L’Elfe aux cheveux noirs avait l’air un peu plus présentable que tout à l’heure mais elle n’était clairement pas encore aussi propre que les gens de la cour. Le Roi se tenait devant son trône, fier et digne. Tout en lui n’était que grâce et beauté : des cheveux longs et blonds, un visage à la fois fin et sévère et un corps élancé. Le Roi des Elfes était, comme toujours, vêtu de somptueux habits en soie. Il n’avait pas changé d’un pouce, c’était comme si le temps s’était arrêté. Comme si Eärwen n’avait jamais quitté Trenarn. La garde aux cheveux argentés se tenait sur le côté, un peu en retrait. Eärwen tourna la tête vers elle et lui sourit. Elle voulut la remercier mais aucun son ne put sortir de la bouche d’Eärwen tant elle était stressée. Elle espérait simplement que la balafrée comprendrait le message.

Puis, Eärwen se tourna vers le Roi, tout en baissant les yeux. Elle ne pouvait certainement pas le regarder dans l’état où elle se trouvait. Eärwen tremblait un peu et elle planta ses ongles dans ses paumes pour tenter de se calmer.

Les mots viendraient après, pour l’instant, Eärwen devait faire la révérence. Tout ce cérémonial était désormais bien loin et elle avait presque oublié qu’il fallait saluer le Roi avant de lui parler. A Londë, elle n’avait plus eu à le faire. Il y avait un chef bien sûr, mais Eärwen n’avait jamais eu à courber l’échine devant lui.

« Tant qu’il ne me dit pas de me relever, je dois rester comme ça » pensa-t-elle.

La position n’était pas inconfortable, juste inhabituelle. Ses cheveux pleins de poussière et de terre glissèrent et vinrent cacher son visage. Le silence était pesant. Eärwen pouvait sentir le regard glacial et autoritaire d’Ellenduil. Il fallait parler. Elle sentait qu’il attendait une explication ou même des excuses. L’Elfe aux cheveux de jais déglutit et ferma les yeux pour se concentrer. Elle décida simplement de saluer le Roi, le reste viendrait plus tard. Avec une voix qu'elle voulait assurée, elle dit:

-Monseigneur, je vous salue.
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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeJeu 16 Avr 2015 - 14:52




La fuyarde


[PV] Eärwen/Thiriswarth/Ellenduil


Il referma délicatement la haute porte se trouvant à l'arrière de son trône et se retrouva dans les longs couloirs du palais, qu'il avait l'habitude d'arpenter en réfléchissant tout en se rendant dans ses jardins.

Ellenduil était à la foi amusé et curieux de savoir comment la garde allait réagir face à ses dernières paroles, mais aussi curieux de connaître sa décision vis-à-vis de la fuyarde.
Si sa garde jugeait bon de laisser une chance à cette dernière, il en tiendrait certainement compte, car il ne prend pas à la légère cet espèce de sixième sens intuitif que peut Thiriswarth vis-à-vis des étrangers.

Il s'arrêta un moment, s'accoudant à un balcon. Le vent le caressait avec la douceur de la brise. Il contempla la cascade qui, dans un grondement assourdissant et hypnotique se déversait dans un lac minuscule scintillant tel un joyau et rivalisant de clarté avec le somptueux ciel d'Aëndryl.

Il avait déjà compris qu'elle n'était certainement pas allée s'entretenir de nouveau avec l'étrangère, mais qu'au contraire, sa décision était déjà prise au moment même où elle avait franchi la porte de la salle du trône. Seulement lui était autorisé a passer par cette porte pour rejoindre la salle du trône et il prenait toujours extrêmement soin de refermer derrière.
Ainsi, personne ne pouvait arriver dans son dos et il disposait d'une vue imprenable sur la grande salle.

Il vit alors Thiriswarth et comprit. Elle n'avait pas bougé d'un poil et se trouvait exactement à l'endroit où elle se tenait lorsqu'il l'avait quittée quelques minutes plus tôt. Il avait déjà compris qu'elle n'était certainement pas allée s'entretenir de nouveau avec l'étrangère, mais qu'au contraire, sa décision était déjà prise au moment même où elle avait franchi la porte de la salle du trône.
Il se rassit silencieusement, croisant les jambes et commença à faire tourner la bague qu'il portant sur son index droit sur elle-même, toujours aussi silencieux et ne lâchant pas la garde des yeux.

Thiriswarth :
La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] 1429202155-thiris
Sauf votre respect, Votre Majesté, un garde ne prend pas ses décisions pour revenir dessus. Ce sont vos propres propos.


À ces mots, Ellenduil haussa les sourcils surpris et le regard de braise.

Thiriswarth :
La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] 1429202155-thiris
Si cette elfe n'a rien de plus important à dire qu'une plainte à propos de ses défuntes chèvres, je me porte garante de la faute professionnelle. Il n'est pas de mon recours de me mêler des affaires personnelles de Sa Majesté. Vos propos encore une fois.


Il prit alors une très longue inspiration, joignant ses deux mains par le bout de chaque doigt, puis finit par les faire s'entrecroiser en serrant ses deux mains l'une dans l'autre sans un mot.

Elle fit ensuite un pas en arrière, s'inclinant avant d'ouvrir silencieusement la porte sur l'étrangère.

C'est alors qu'il la vit. Les cheveux noirs comme le jais.
Ellenduil a peut-être vu passer plus d'un millier de visages du haut de ses deux cent quarante-huit ans, il n'en oublie pas pour autant un visage, pas un seul.
Elle avance en sa direction puis se mit à le saluer tel un éclaireur qui rentrait de mission et venait faire son rapport au roi.

Eärwen :
La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] 1429185800-ea
Monseigneur, je vous salue.                                                  


Il la contempla un instant, agenouillée devant lui. Eärwen Hawkeye, la fuyarde se tenant juste devant lui. Il savait qui elle était, mais maintenant, il souhaitait en savoir plus sur les raisons qui l'ont poussé à quitter Trenarn. Sa curiosité réveillait en lui une envie de savoir chaque détails de l'histoire d'Eärwen et surtout savoir si elle revient les mains vides où avec des informations qui pourraient importantes pour les elfes.
Ellenduil se leva et les mains jointes derrière son dos descendit les marches de son trône menant sur le sol de la grande salle.


Ellenduil :
La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] 1429177658-pp
Relevez-vous, Eärwen Hawkeye.
Quelques années sont peut-être passées depuis notre dernière rencontre, mais vous n'êtes pas sans savoir que je n'oublie jamais un visage.


Il jeta à Thiriswarth se trouvant à sa droite, un regard en coin puis sourit un instant uniquement à l'aide du côté droit de sa bouche, puis s'avança jusqu'à.
Il était là face a elle et la fixait de ses yeux bleu clair.

Ellenduil :
La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] 1429177658-pp
Vous avez eu de la chance de tomber sur Poigneterre.
Je n'aurais pas accepté d'audiences si rapidement, encore moins avec une étrangère si un simple garde était venu me voir. Mais je crois en sa capacité d'analyse et je vais donc lui faire confiance.

*soupire*

Ellenduil :
La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] 1429177658-pp
L'avenir nous dira si elle est aussi douée en discernement qu'elle ne l'est quand il s'agit de citer son roi.
Bien, parlez, quelles sont les raisons de votre présence en mon royaume ?





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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeJeu 16 Avr 2015 - 19:28



La fuyarde

Eärwen/Ellenduil/Thiriswarth


Quelques bruits de pas feutrés, depuis le dos de Thiriswarth, précédèrent l'apparition de la courageuse. Celle-ci avait lentement pénétré dans la salle du trône, la tête haute et les yeux rivés sur Ellenduil qui, par son silence, imprégnait la pièce d'une tension palpable. L'elfe brune aurait sans doute rêvé disparaître et échapper au jugement constant dont elle était la cible, mais, à la satisfaction secrète de Thiriswarth, ne se démontait pas. Le Roi, quant à lui, demeurait impassible et les mains jointes, surplombant les deux femmes par sa carrure majestueuse depuis son promontoire.

Dans la salle du trône, le silence était le chant de la vie.

Eärwen n'y avait peut-être pas mis les pieds depuis de nombreuses années, cela semblait être un élément qu'elle n'avait ni oublié, ni omis. C'est du moins l'explication que choisit Thiriswarth lorsque l'étrangère tourna son visage dans sa direction afin de lui adresser un sourire reconnaissant. Aucun mot ne provint de sa bouche, pas même un simple mouvement de lèvres, mais le véritable message y était décelable. En retour, la balafrée ne se contenta que d'incliner très légèrement la tête le temps d'une seconde. Elle n'avait bien entendu aucune idée de la raison pour laquelle Eärwen s'était présentée à la porte du Roi de ce jour-là, mais tout la poussait de plus en plus à croire qu'elle avait des raisons de redouter l'audience. Son air à demi-assuré en disait long sur sa condition. Mais personne n'avait jamais passé ces portes dans le simple espoir d'une discussion frivole avec le Roi. Lui, savait tant entendre qu'écouter, et malgré son allure distante et hautaine, savait parfaitement dispenser d'équitables jugements. Après tout, l'unique condition n'était, en dépit du passé, que de prouver son allégeance à la couronne.

Dans la salle du trône, l'innocence était la plus grande illusion de la vie.

"Relevez-vous, Eärwen Hawkeye." Pas un bruit ne parvenait dans la pièce depuis l'extérieur ; ce qui, déjà pesant pour la garde, devait l'être encore davantage pour l'interpellée. C'était à peine si elle respirait. "Quelques années sont peut-être passées depuis notre dernière rencontre, mais vous n'êtes pas sans savoir que je n'oublie jamais un visage."

Thiriswarth leva vivement ses yeux vers le Roi. Il ne la regardait pas, et toute son attention portait sur Eärwen qui commençait faiblement à se redresser, mais cela ne lui importait pas. Seuls ses précédents mots continuaient de faire écho dans sa tête, amenant à elle un millier d'idées insensées et confuses qui butaient contre ses tempes au rythme de son afflux sanguin.
Ils se connaissaient. Ils s'étaient déjà rencontrés. Ellenduil n'avait pas dit mot au son de son nom mais il n'en avait pas pensé moins. Il se rappelait d'elle tout comme elle-même s'en serait rappelée s'il lui avait déjà été donnée l'occasion de la voir. Or, jamais, en plus de quarante ans, n'avait-elle manqué qui que ce soit ayant mis un pied à la cour. Les quelques années dont il venait de parler avaient en réalité été bien plus nombreuses que ce qu'il ne voulait laisser paraître.

Cependant, et contre toute attente, celui-ci posa vraisemblablement ses yeux sur elle, venant interrompre toute pensée fugace. En ce qui concernait Ellenduil, le moindre de ses geste avait le pouvoir de désemparer la garde. Un fait qu'elle connaissait, mais qu'elle se refusait de reconnaître. Or, alors que le regard du Roi, bleu et profond au glacier, fixait simplement le sien, c'est sa bouche qui s'arqua délicatement, venant jusqu'à former un sourire sur son visage d'ordinaire si froid. Et c'était à sa garde que l'initiative s'adressait.

Sans même parvenir à déterminer si elle devait oui ou non faire réponse à cela, l'elfe de glace resta stupéfaite et campée près de la porte. Elle n'avait désormais plus aucun rôle à jouer dans cette audience, et pourtant, c'est en mentionnant son nom que le Roi poursuivit.

"Vous avez eu de la chance de tomber sur Poigneterre." La stupéfaction acheva de s'emparer de la garde. "Je n'aurais pas accepté d'audiences si rapidement, encore moins avec une étrangère si un simple garde était venu me voir. Mais je crois en sa capacité d'analyse et je vais donc lui faire confiance. L'avenir nous dira si elle est aussi douée en discernement qu'elle ne l'est quand il s'agit de citer son roi."

En dépit de tous ses efforts, le rose monta aux joues de l'elfe.
Pour la première fois en quarante-neuf années de service envers Trenarn et son souverain, de tels mots sortaient de la bouche de ce-dernier. Des mots qui, irrévocablement, ne manquèrent pas d'ébranler l'assurance de Thiriswarth qui profita des deux mèches de cheveux qui encadraient son visage pour tenter de se dissimuler discrètement derrière. Un stratagème qui, aussi fin que son visage puisse être, ne s'avéra que d'une relative efficacité.

"Bien, parlez, quelles sont les raisons de votre présence en mon royaume ?"

Thiriswarth tourna doucement son visage vers la courageuse, l'examinant sans trop y placer d'insistance. Si sa présence sur les terres du souverain avaient une "raison", elle ne résidait pas parmi ce peuple ; et c'était sans doute pourquoi Ellenduil avait fait preuve de tant de méfiance vis-à-vis d'elle. Une nouvelle fois, tout ne résiderait plus que dans la preuve que celle-ci apporterait de sa valeur.

C'est donc sans bruit que l'elfe, pour une raison qui peu à peu lui semblait s'éclaircir dans son esprit, adressa son soutien à Eärwen. Si elle se devait de demeurer immobile, silencieuse et impuissante, la scène comme ses événements s'offraient à elle.
Tout commençait désormais.


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MessageSujet: Re: La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] La fuyarde. [PV Thiriswarth/Ellenduil] Icon_minitimeVen 17 Avr 2015 - 0:18
Eärwen n’avait plus l’habitude de toutes ces formalités. Si le silence ne la dérangeait pas d’habitude, il était pesant à cet instant et l’Elfe commença à ressentir un certain malaise. Elle en n’était presque à regretter l’agitation et le tumulte de Londë. Presque. Eärwen commençait à peine à retrouver ses marques dans son ancien pays et le fait que le Roi ait accepté son audience lui donnait un petit espoir.
Toujours courbée, elle attendait que le Roi parle. Sa voix, forte et puissante, brisa le silence resta encore quelques instants dans la tête d’Eärwen, comme un écho.

-Relevez-vous, Eärwen Hawkeye.


Eärwen tressaillit légèrement lorsqu’elle entendit son nom prononcé par le Roi. Il y avait bien longtemps que personne ne l’avait appeler comme ça et elle mit quelques secondes à réaliser que, oui, c’était bien à elle qu’Ellenduil Glimben s’adressait. Elle se releva et elle se tenait à présent en face du Roi. Elle prit soudain conscience de son état déplorable et essaya de l’ignorer. Pas la peine de rajouter de la difficulté, la situation était déjà assez tendue comme ça.

-Quelques années sont peut-être passées depuis notre dernière rencontre, mais vous n'êtes pas sans savoir que je n'oublie jamais un visage.

« Surtout pas les déserteurs » pensa Eärwen.

Elle se mordit un peu la langue, sous le coup du stress ; elle fit en sorte d’être discrète, pour ne rien laisser paraitre. Cependant, le petit geste de la garde aux cheveux d’argents aurait dû la rassurer. Eärwen sentait que la balafrée était de son côté. Soudain, Ellenduil reprit la parole, toujours aussi froid et autoritaire.

-Vous avez eu de la chance de tomber sur Poigneterre. Je n'aurais pas accepté d'audiences si rapidement, encore moins avec une étrangère si un simple garde était venu me voir. Mais je crois en sa capacité d'analyse et je vais donc lui faire confiance.

Poigneterre ? C’était donc le nom de la balafrée ? Eärwen devait absolument en savoir plus sur elle, car la garde aux cheveux argentés pourrait bien être son seul soutien.

-Je vous remercie de m’avoir accueillie, mon Roi , déclara Eärwen.

Elle se tourna vers la dénommée Poigneterre (merci pour la perche mon Roi, j’étais à cours de synonyme pour évoquer Thiris’ xD) et elle put enfin mettre les mots sur la gratitude qu’elle éprouvait envers la garde.

-Et merci à vous de m’avoir fait confiance.


Toujours tournée vers Poigneterre, Eärwen pencha la tête vers le Roi des Elfes.

-Vous avez des éléments de qualité, mon Roi, dit-elle en souriant.

-L'avenir nous dira si elle est aussi douée en discernement qu'elle ne l'est quand il s'agit de citer son roi. Bien, parlez, quelles sont les raisons de votre présence en mon royaume ?

Nous y voilà. Ellenduil n’y allait pas par quatre chemins, sur ce point, il n’avait pas changé non plus...

-Je suis revenue pour vous servir, mon Roi. Je sais que ce que j’ai fait est mal et je le regrette. J’espère que vous pourrez trouver un peu de clémence et me pardonner pour avoir déserté pendant la Guerre des Peuples.

C’était sorti d’un coup. Son anxiété, de même que son envie d’habiter de nouveau à Trenarn, avait poussé Eärwen à supplier Ellenduil. Sa voix était implorante et son discours sincère. Elle baissa la tête. Elle attendait le jugement du Roi, tremblante.
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