Les adieux avaient été difficiles pour Nymériia, l'aventure vécue avec la jeune Opaline n'avait pas été sans embûche. Mais les deux jeunes femmes devaient se quitter, l'une devait retrouver les siens dans l'océan et l'autre devait retourner à Lumérill. Maintenant qu'elle avait récupérer le précieux palentir, la pierre de vision, pour le cercle des Archivistes. Cette pierre était parfaitement sphérique, et avait été façonnée dans un seul bloc de cristal d'un noir opaque. Cette objet était très convoité, et très rare. Leurs pouvoirs de vision était connu de beaucoup de grand mage et d'érudit,  elle permettait de percer les obstacles physiques, murs et rochers, et de voir des scènes éloignées ans le temps ou dans l'espace. Cela demandait des efforts de concentration très important, ce qui rend l'objet difficile à maîtriser et totalement inutile pour quelqu'un qui ne connait pas son utilité.

Fière d'avoir réussi sa mission, elle était impatiente de rentrer chez elle ! Elle aurait bien fait le voyage en vol, mais elle avait utilisé beaucoup trop de magie pour récupérer l'objet des mains des pirates alors elle devait se contenter de prendre le bateau. Elle avait embarqué sur un immense bâtiment, un voilier composé de trois mats, qui traversait les océans depuis de nombreuse année et qui avait bravé de nombreuses tempêtes et avait toujours tenu bon !

Le voyage avant d’arriver à Cirdan serait long, très long, beaucoup trop long pour Nymériia. Elle n’aimait pas vraiment les voyages en bateau, elle n’avait pas vraiment le mal de mer, mais ne supportait pas vraiment de rester coincé sur une coque de bois flottant sur l’océan. Vivement qu’elle arrive à destination. Sur le navire se rassemblait groupe de commerçant hybride, voyageurs, chevaliers, et autres individu humain, elfe et furry en tout genre. Tous avaient embarqué dans différentes ville côtières et voulaient rejoindre Cirdan. Elle était déjà passer par Cirdan en allant vers les Archipels, c’était une ville portuaire magnifique, vivante et joyeuse, avec des odeurs marines très présente dans chacune des ruelles. Totalement différente de Lumérill, la capitale, humaine d’où elle était venue au monde.

Nymériia était perdu dans ces pensées, lorsqu’un groupe d’individus s’approcha d’elle. Elle détourna son  regard, essayant tant bien que mal de passé inaperçu, de ne pas se faire remarquer. Surtout ne pas leurs accorder d’importance. Elle posa son aile sur son sac en bandoulière, à l’intérieure elle y avait glissé un livre sur la métamorphose aquatique qu’elle avait longuement étudié, et le précieux palentir qu’elle devait rendre à son maître.

Mais les individus avaient repéré son précieux bagage, ils entourèrent la jeune hybride, en la harcelant de questions en tout genre.

- Alors demoiselle, que faîtes-vous seule sur un si grand bateau ?

- Qu’avez-vous donc dans ce sac ?

- On cache quelque chose ?

- N’ayez pas peur, on ne va pas vous mangez disait l’un d’entre eux avec un sourire narquois. Un furry loup qui en souriant dévoila ses affreuses dent pointu et abimé. Il avait un croc d’or et de nombreuse bagues et boucles d’oreilles. Certains d'entre eux avaient le visage couvert de cicatrice, d'autre avait les oreilles abîmés, ou une dent manquante.

Nymériia ne savait pas trop quoi répliquer, se contentant timidement, de reculer gardant son sac proche d’elle. Elle n'était pas du tout en mesure de faire quoique se soit contre eux, elle n'avait plus de magie, pas d'arme, et ces bras ailés n'étaient pas l'idéal pour entamer un combat rapprocher. Elle leurs demanda en vain de la laisser tranquille... Mais rien à faire, les individus commencèrent à la bousculer essayant de prendre son sac, mais la jeune fille tenait bon, mais jusque quand ?

Nymériia était apeurée, elle était toute seule, elle ne connaissait personne, et n’avait plus une once de magie en elle. Comment se sortir de là sans pouvoir se transformer comme elle le faisait si souvent ?

Non, a vue de nez Nymériia n’avait rien de casser, peut-être quelques plumes en moins, mais c’était certainement dut à la peur, oui certainement…  

Après tout il y avait de quoi avoir peur tout de même, ce n’était pas le genre d’individu que l’on pouvait rencontrer dans une bibliothèque. Bon certes Nymériia n’était pas du genre à juger les gens pour leurs apparences mais là ça se voyait comme un bec au milieu d’une figure ! Nymériia essayait de retrouver peu à peu ces esprits, mais pour le moment elle ressemblait à un oiseau effaré. Franchement il fallait qu’elle se ressaisisse, elle n’allait pas faire sa poule mouiller non plus, après tout elle était un rapace, alors un peu de dignité non d’une pipe !

Ces yeux se posèrent sur la jeune femme qui l’avait aidé à sortir de ce bourbier,   une jeune femme, chevelure de feu avec quelque tâche de rousseur sur le visage, tout le contraire de notre jeune hybride qui était d’une pâleur blafarde avec des cheveux  gris presque blanc qui descendait en cascade dans le dos. La jeune femme était plantée là, devant elle, sans bouger. Elle avait l’air d’avoir vécu beaucoup plus d’aventure que la jeune mage, elle ressemblait à l’une de ces héroïne de récit de guerre, du genre qui bravait chaque obstacle avec courage et honneur ! Une certaine appréhension s’empara d’elle, était-ce une amie ou une ennemie ? Même si franchement se terme de signifiait pas vraiment quelque chose de concret. En effet un ami pouvait devenir ton ennemie et vice versa. Il fallait se méfier des inconnues, sans pour autant paraître rustre et froid au premier abord.

- Merci pour votre aide madame, et non il me semble que je n’ai rien de cassé. Je vous suis redevable de m’avoir porté secours, demander moi ce que vous voulez, si je suis en mesure de vous l’apporter, et je payerais ma dette !

Suite à cela Nymériia s’inclina, puis jeta un œil à son sac, heureusement le palentir n’avait pas bougé. Il ne fallait pas ni le perdre ni l’abîmer, sinon elle allait avoir quelque problème bien salé une fois de retour à la capitale. La traverser risquait d’être très longue, surtout si les individus de tout à l’heure revenaient finir ce qu’il avait commencé, et cette fois-là il n’y aurait peut-être personne pour lui venir en aide.
Après toutes les cales du bateau était remplis de rats, mais il ne fallait pas pour autant que cela effraie la jeune chouette !

Nymériia n’avait pas pour habitude de prendre la mer, les fonds marins paraissaient dangereux, les créatures monstrueuses peuplaient les fonds, des créatures inconnues et étrange, les pirates et ennemis que l’on pouvait rencontrer, et la tempête tout cela représente l’aventure de la mer, et la jeune hybride redoutais bien tous ces dangers.

Et ce que redoutait Nymériia arriva… Le temps changea brusquement, les vents se déchaînaient, la mer qui était si calme quelque heures auparavant laissait place à des vagues énormes ! Le ciel c’était assombris, les nuages noir emplissait  le ciel, le bleu laissait place à l’obscurité.

Les plumes de la jeune fille s’irisèrent, elle n’était pas habitué à se change brusque du temps. La peur s’empara d’elle, au point même ou lorsque le bateau tanga, elle s’accrocha de toute ces forces à la jeune fille aux cheveux de feux. Elle ne la connaissait pas mais peu importe, elle était ce qu’il y a de plus rassurant de ce genre de situation !

Nymériia trembla, et resta accrocher de tous ces forces, heureusement qu’elle n’avait pas de serres, sinon le bras de la jeune femme n’aurait pas fait long feu…
Si elle était paniqué, se n'était pas le cas de tout l'équipage qui s'activaient a remonter les voiles, et à faire tout se dont ils avaient l'habitude de faire dans se genre de situation. Ils obéissaient aux ordres du capitaine qui criait de toute ces forces pour se faire entendre à travers le tumulte de la tempête.
La jeune chouette complètement tétanisée ne se rendit même pas compte de la réaction qu'avait pu avoir la jeune femme à qui elle s'accrochait désespérément !

Tout était sombre, sans un bruit juste un sifflement strident, c’était étrange d’ailleurs. Nymériia ne se souvenait pas de s’être endormi… Mais pourtant rien, seul silence et noirceur, la jeune fille n’avait plus de sensation juste un goût amer de peur et d’effroi… Est-ce là le goût de la mort ?

D’un coup son corps fut balancer d’avant en arrière, elle convulsait avant de mourir ? Le noir devin voile, un voile d’image flou et incompréhensible, le sifflement devin cri lointain et craquement de l’eau contre le bois. Les convulsions n’étaient pas, on la secouait. Après avoir ressenti ce que peut ressentir un prunier lorsque ces fruits son mure et que l’on souhaite les récupérés.

-« Boule de neige ! Je te parle ! » Ce fur ces mots qui sortirent Nymériia de sa torpeur ! La tempête c’était abattu sur eux, déversant sa colère et ces flots sur le navire qui paraissait maintenant si faible face à la colère du dieu des océans.
L’esprit de Nymériia repris peu à peu le dessus sur la peur qui l’avait envahi, bien sûr que le bateau pouvait résister à la tempête, comme tant d’autre avant lui avait résisté ! Mais il fallait attendre que la tempête ce calme, on ne pouvait pas faire grand-chose, juste s’accrocher au bateau pour ne pas se retrouver par-dessus bord à la merci des eaux.

Elle vit la rouquine attraper deux cordes qui était fixement amarré au bateau et lui en tendit une. Pourtant  le regard de la jeune femme était fixé sur un autre point ! Le capitaine n’avait pas bronché de son poste, accrocher à la barre sans pipé mots. Nymériia n’y comprenais rien, ne devrait-il pas crier des ordres à l’équipage, leurs crier de se mettre à l’abri ? Pourtant dans les livres, les capitaines étaient bien plus vifs et non enclin à se laisser tourmenter par l’océan !

- « Pourquoi ne fait –il rien ? Pourquoi ne dit-il rien ? Aider nous ! » Cria-t-elle d’espéré et totalement dépasser par les événements.

La peur ne devait pas s’emparer de nouveau d’elle ! Il fallait qu’elle agisse à son tour, non avec ça force ou son habilité, non car elle en était dépourvue. Mais avec son esprit ! Son esprit et sa magie, car oui elle en avait utilisé une certaine quantité avant d’embarquer sur ce foutu rafiot ! Et ces derniers jours elle avait pas mal joué avec son don. Mais lorsque l’on est en danger, que notre vie est en péril, le corps humain ou dans son cas le corps hybride, est capable de prouesse étonnante ! Elle senti le flux de magie bouillonné en elle peu à peu, comme si il avait deviné qu’il fallait la protéger et qu’elle conterait sur lui pour la sortir d’affaire !


Le capitaine n’avait pas réagis à son appel, tant pis ! Elle devait vivre c’est ce qu’il comptait ! La jeune femme à ces côté brisa le flux de ces pensées.

- «  Fais-en un nœud autour de ta taille, tu m’entends ? Et serre ! C’est le capitaine, on doit se débarrasser du capitaine ! T’es avec moi ? »
Elle s’exécuta et fit machinalement un nœud autour de sa taille. Une énorme vague s’abattit sur la coque du navire, créant ainsi une immense secousse qui ébranla tout le pont. La jeune fille en armure avait été projetée sur le sol glissant, elle n’avait pas eu le temps d’accrocher le nœud à sa taille. Nymériia se senti coupable, son manque de vivacité à prendre sa propre corde avait été la cause de l’accident…

Nymériia n’était pas une grande bavarde, et son temps de réaction avait déjà causé suffisamment de souci, elle laissa ces instincts prendre le dessus. C’est donc instinctivement que ces jambes prirent la forme de serre et s’accrochèrent au bateau perforant le pont pour s’agripper au mieux à celui-ci. La magie de Nymériia, la métamorphose, consistait pour elle à prendre quelque forme animale, principalement en chouette, son totem. Et avec l’étude poussée lors de ces longues journées enfermées dans la bibliothèque de Lumérill elle avait appris d’autre transformation, puis depuis peu c’est en changeant elle-même que son pouvoir changea devant moins studieux plus instinctif.

C’est ainsi encré sur le pont du bateau, qu’elle trouva la force, une fois stabilisé, de concentré ces pouvoirs ceux de lévitations cette fois. Vers le tonneau qui se balançait sur le pont détacher par la force des secousses.

On doit se débarrasser du capitaine c’est cela ? Et bien c’est ce qui sera fait ! Elle ne laissera plus personne mettre en danger sa vie et celle de ces proches ! Elle leva ces bras fin d’où partait de longue plume blanche, la paume de ces mains vers le ciel, les yeux fixés sur le tonneau. Elle le fit léviter suffisamment haut pour le déplacer, sans pour autant être gêner par le vent et la tempête. Puis d’un mouvement sec et rapide, elle dirigea ces bras vers le capitaine, ne quittant pas le tonneau des yeux, il ne fallait pas qu’elle perde le contact ! L’homme surpris, n’eut pas le temps de réagir, et se prit l’objet de pleins fouet, il tomba raide, assommé.

Suite à cela la jeune fille tomba elle aussi a genou, elle regarda la rouquine, et lui fit un grand sourire contente cette fois d’avoir agis vite.

- « Oui ! Je suis avec toi ! »

Sur ces mots elle s’écroula contre le sol glissant, la magie a toujours un prix, on ne peut l’utiliser à la légère ! Elle le savait, et n’était plus en état d’agir. Ces bras ailés le long de son corps, et sa chevelure tourmentée par le vent qui faisait s’éloigner la tempête, ou bien il faisait s’éloigné le bateau de la tempête ? Qu’importe … Son esprit s’endormi, c’était à nouveau le noir, le silence… Ne se débarrasserait-elle jamais de se noir, de cette solitude ? Elle eut une dernière pensé pour la jeune fille aux cheveux de feux… J’espère qu’elle va bien…