C'était l'été. Malgré cette saison, il faisait froid cette nuit là. La pluie se mit même à tomber.
Enveloppée dans une longue cape en velours rouge avec capuche, Nekotyo descendait les marches deux par deux, sur la pointe des pieds.
Ce n'était pas pour rien qu'elle s'était habillée ainsi. C'était pour être plus discrète.
En effet, pas un centimètre carré de son pelage bleu n'était exposé aux lumières des chandeliers.
La renarde tourna à droite, sans remarquer la présence de son cher frère Aoba, pour finalement passer par une porte en bois, qui dissimulait de nouveaux escaliers plus étroits et lugubres. La belle connaissait ses lieux par cœur.
Elle avança dans un long couloirs, c'était le cachot.
De part et d'autre se dressaient des petites cellules ou ça et là quelques gouttes d'eau de pluie tombaient.
Nekotyo s'arrêta face à une des cellules. À l’intérieur, on pouvait distinguer un corps assez maigre, suspendu par les poignets, au mur, l'obligeant à rester droit, ses pieds ne touchant pas le sol..
La renarde glissa sa main dans sa poche pour récupérer un trousseau de grosses clefs en fer. Elle en choisit une et la mit dans la serrure qui, dans un cliquetis métallique, fit ouvrir la porte dans un grincement sourd.
La personne à l’intérieur, un homme d'un demi siècle, releva légèrement la tête et dans un murmure, brisa le silence :
-Vous... Vous êtes revenue...
Nekotyo esquissa un léger sourire, alors qu'elle s'avancer vers lui :
-Oui, je vous l'avais promis...
La renarde sorti de sa poche une gourde en metal, qu'elle porta aux lèvres du pauvre prisonnier.
-Buvez...
L'homme ne se fit pas prier et obéit, s'abreuvant par de grosses gorgées.
Lorsqu'il eut fini, Nekotyo déposa la gourde au sol.
-Vous êtes blessé...
Fit-elle quand son regard se posa sur une flaque de sang.
Timidement, elle déboutonna la chemise du prisonnier dévoilant de multiples blessures. Neko fit un pas en arrière, ne s'attendant pas à voir d'aussi graves plaies sur un homme dont le visage figé, masquait sa douleur.
La belle grogna contre son maître, après tout le bourreau ne pouvait être que lui...
La colère la fit lever les mains, paumes vers l'homme.
Neko ferma ensuite les yeux et une lumière aussi bleu que son pelage s'échappa de ses mains, pour venir caresser le blessé. L'hybride se mit à grimacer de douleur mais elle ne baissa pas ses mains pour autant.
Peu à peu, les blessures du prisonnier s’effaçaient.
Neko, elle, se faisait entailler aux endroits exacts ou les plaies de l'homme se trouvaient peu de temps avant. La respiration de l'hybride devint pus rapide, ses muscles se crispaient, elle serrait les dents. Du sang se mit à couler aux pieds de l'hybride, son propre sang.
Après un dernier effort, la renarde, rouvrit les yeux puis, s'écroula sur le côté.
-De l'aide...
Murmura le prisonner.
-De l'aide !
Cria-t-il à présent.
(Désolée je n'avais pas vu ta réponse jusqu'à aujourd'hui
)