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MessageSujet: Retour en arrière Retour en arrière  Icon_minitimeLun 8 Déc 2014 - 19:49


Hôtel butoir
Inclinaison de souvenirs

Le bruit de l'eau était identique à ses souvenirs. Le bruit du vent dans les feuillages, et des oiseaux. Tout était identique. Pourtant, la scène se déroulait six ans auparavant.

Son corps était là. Placé à même le sol, étendu sur le dos. Lysenbak s'était levé, avait observé autour de lui mais n'avait vu personne. Il aurait aimé, à ce moment là, croiser cette personne - ou ces ! - qui s'était occupé de lui. Il aurait voulu lui demander ce qu'il s'était passé. Combien d'années s'étaient écoulées. Quel âge avait-il réellement? C'était flou. Une tâche d'encre sur l'histoire de sa vie, le néant qui avait englouti son passé et son présent.
Il s'était réveillé perdu et personne n'avait pu le conseiller, ni même lui expliquer. Comment vivre, où vivre ?  Il s'était nourrit seul en changeant d'endroit, cherchant à boire et à manger comme un animal en détresse. Il n'avait rien ressenti d'autre que le besoin de survivre et de s'en aller. Il n'avait ni peurs, ni envies, et ne se posait pas de questions. Peut être qu'il aurait dû. Peut être aurait-il dû appeler quelqu'un, chercher à établir un dialogue. Il devait forcément y avoir quelqu'un par ici ? C'était impossible qu'il soit seul. Il se savait observé. Mais incapable de dire par qui. Et encore moins de où.
C'était un endroit certes paisible et bien agréable, mais ce n'était pas chez lui. D'ailleurs, où était-il ? Cette envie de partir lui montait à la gorge lentement mais sûrement. Mais il eut l'obligation de la réfréner. Il était trop faible. Il ne prit son envol qu'au bout de plusieurs jours.


Lysenbak ouvrit les yeux.
Il ressentait cette sensation. La même qui l'avait habité, six ans auparavant. Cette sensation de liberté mais de liberté perdue, de liberté volée et de liberté enchaînée. C'était une boule au ventre qui lui tordait le cou. Un sentiment de plénitude qui l'empêchait d'aller de l'avant. Mais cette fois il voulait savoir. Il allait savoir.
Le jeune homme se mit assis sur le sol et observa autour de lui. Il y avait ces arbres. Ces buissons. Cette herbe. Ces sons. Et ce bruit de l'eau qui venait de derrière lui. Il le connaissait bien ce bruit. Il s'était approché, et avait observé son visage plusieurs heures durant. Il avait vu ce regard bleuté, ces cheveux trop longs qui glissaient sur son visage, ces traits plus brutes, cette mâchoire plus large. Il avait vu cet homme qui ne lui ressemblait pas. Ce n'était pas lui. Il n'était personne. Lysenbak était un enfant, pas un jeune adulte. C'était un enfant, qui jouait avec les ombres. Qui se faisait frapper. Qui vivait près du Pays de la désolation. Ce n'était pas cet homme qu'il voyait. Ces mains, qui autrefois massaient sa soeur, ce n'était pas les siennes. Elles étaient fines et douces, et non pas larges et d'une violence visuelle incroyable.
Le choc n'a jamais dû partir. Peut être même que c'est la cause de sa bipolarité.

« Cette homme n'aurait jamais dû exister. Cet homme n'existera jamais. »
Une promesse anodine aux yeux du Monde. Une promesse destructrice à ses yeux.


Cela faisait plusieurs semaines que l'envie de savoir QUI s'était occupé de lui durant ces années rongeait ses nuits. Le jeune apache était à présent déterminé à trouver cette personne, incapable de savoir s'il tiendrait mentalement sans retomber dans sa bipolarité.

Sans bouger, il ferma les yeux. Longuement. Son souffle s'arrêta, son coeur ne fit plus de bruit dans sa poitrine. Il ouvrit à nouveau les yeux et d'un bond, se leva, se tourna à 180° et se mit à marcher, malgré les étoiles dans les yeux dû à son lever trop brutal. Il tangua, manqua de tomber, mais tînt bon. Son instinct lui hurlait que c'était par là. Alors il le suivit. Sans savoir si c'était bon. Sans vouloir savoir si c'était bon. Il y allait. Point barre.
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MessageSujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière  Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 2:01
Zackliati s'en souvenait comme si c'était hier, quelle affreuse histoire. Elle éprouvait, encore aujourd'hui, un sentiment énorme de peine mêlé à de la compassion pour ce jeune garçon qu'elle avait recueillit, le pauvre homme qui avait été laissé pour mort en pleine forêt, elle n'avait  tout simplement pas pu le laisser ainsi. Durant de nombreuses années elle s'occupa de lui dans l'ombre, elle l'avait recueillit et placé dans sa chaumière, trônant sur son lit comme une belle aux bois dormants des temps modernes qui avait troqué sa belle chevelure blonde pour une tignasse ébène et ses bijoux pour des plumes apaches. Tout le savoir de la belle poilue avait été utilisé pour son réveil, de nombreuses fois elle était resté à son chevet, en espérant que son réveil ne se produise, mais cela relevait de la pure fantaisie à cette époque. De nombreuses fois elle avait imaginé la voix et les yeux du jeune homme, profondément endormi, l'on ne peut imaginer une voix, mais les yeux oui, cela aurait été simple de vérifier, mais elle n'avait jamais osé  lui entrouvrir les paupières de peur de le déranger, paradoxal n'est-il pas?

Pourquoi pensait-elle à tout ça aussi longtemps après, ça elle l'ignorait, probablement la culpabilité qui revenait de ne pas avoir pu l'aider d'avantage ou ne serais-ce que lui dire au revoir. Elle n'avait pu se résoudre à faire autrement, l'ayant déplacé plus loin dans la forêt pour ne pas qu'il prenne peur, pourquoi aurait-il prit peur? Sait-on jamais. Elle ne pu jamais vérifier si ses yeux étaient bien bleus.

Un soupire se fraya un chemin parmi les feuilles, ah qu'elle était stupide avec sa timidité envahissante. Zackliati revenait de son habituelle balade parmi les arbres, un petit fagot de bois sec dans les bras et l'air distraite, elle avait prit l'habitude de passer par l'endroit où elle l'avait laissé lorsqu'il était proche de son réveil, certains dirons que ce n'était qu'une simple coïncidence en lien avec ses habitudes, d'autres dirons que c'est bien plus profond que cela. Comme si elle aurait voulu qu'il refasse surface, parmi les bois, et là, elle aurait pu enfin lui parler. Tout cela était bien fantasque me direz-vous, elle même en avait bien conscience. C'est bien distraite qu'elle passa vers le lieu du réveil, encore embrumée dans ses souhaits impossibles. Un humain se trouvait là, seul en plein milieu de la forêt, il n'avait l'air ni d'un chasseur ni d'un voyageur, il semblait tout simplement être une âme perdue dans cet océan d'écorces, il était de dos. Notre Flit s'arrêta un instant et reprit le pas s'exprimant d'une voix clair.

Puis-je vous aider?




Et c'est là, c'est là qu'elle le reconnut. Elle ne fit pas le rapprochement immédiatement, bien entendu, continuant d'avancer vers lui jusqu'à ce que cela la frappe. Écarquillant les yeux de stupeur, elle avait tant rêvé qu'il revienne qu'elle n'aurait jamais pu penser que cela arriverait un jour. Laissant tombé ses maigres branches dans l'hébétude. Son pas s'accellera, ses cheveux virevoltant accompagnés du tissus de ses vêtements, lui donnant un air tellement aérien que le fait qu'elle marchait ne pouvait être une certitude. S'arrêtant à sa hauteur, le visage toujours marqué par la stupeur, elle prit le sien dans ses mains avec une extrême délicatesse.

C'est vous mon cher, c'est bien vous.




Tous ses souvenirs lui revinrent instinctivement en mémoire, les nuits qu'elle avait passé à attendre une réaction au traitement qu'elle avait tenté, les jours qui défilaient sans que rien ne change et sa joie lorsque certaines améliorations se firent sentir. L'on pouvait voir dans ses yeux tous les sentiments qu'elle éprouvait pour ce jeune homme. D'une vitesse incroyable, elle fit la transition de la joie au regret et à la tristesse de ne pas avoir pu être là à son réveil.

Je me sens tellement désolée, désolée de ne pas avoir pu me montrer lorsque vous vous êtes éveillé, j'aurais sincèrement aimé avoir le courage d'être là, mais je n'ai pas pu, je n'ai tout simplement pas pu. Il ne s'est pas passé ne serais-ce qu'une seule nuit sans que je ne soit à votre chevet, et pourtant...




Elle s'était exprimé rapidement, en balbutiant et d'un niveau légèrement supérieur à sa voix habituelle. Ses mains se détachèrent finalement des joues de l'homme, se rendant enfin compte de son comportement inapproprié, mais aussi à quel point elle se sentait mal vis à vis de ça, comme si, elle exprimait enfin sa peine après l'avoir gardé pendant de nombreuses années. Son regard se plongeant dans l'herbe qui l'entourait, trop gênée pour le regarder de nouveau dans les yeux. Sa voix se calmant au fur et à me sur qu'elle se remettait à parler, le regard remontant au fil de ses paroles vers ceux du jeune homme, mais des larmes vinrent perler aux coins de son regard.

Je suis si contente de vous retrouver en vie mon cher ami.




Lui dit elle alors qu'elle essuya l'eau de ses yeux, se concentrant pour ne pas se retrouver en larmes devant son interlocuteur. Elle afficha enfin un mince sourire, le regard emplit de douceur.

J'ai tant souhaité vous revoir, pouvoir être capable de vous parler.
-marquant une faible pause-
J'aurais parié que vous aviez les yeux bleus, je ne me suis apparemment pas trompé.




Finit-elle, le visage illuminé par l'enchantement de son retour. Ces quelques instants illustraient avec perfection l'attitude de Zackliati fasse à autrui. Montrant à quel point elle se comportait de manière excessivement expressive, mais aussi oh combien elle se préoccupait des autres et avec quelle maladresse elle tentait de s'exprimer.

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MessageSujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière  Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 12:46


Ce sentiment d'aller dans la bonne direction avait laissé place au sentiment d'être observé. Mais le fait de se retourner n'aurait rien changé. Cela ne venait pas de derrière, mais plutôt des côtés. Ou peut-être se faisait-il des films ? Quoiqu'il en soit, il continuait de marcher, certain d'aller là où il fallait.
Une voix signala une présence derrière le jeune homme, mais trop perdu dans ses pensées, il ne l'entendit pas. Sans réponse à cette question, l'individu chercha à l'interpeler à nouveau. Sa marche fut rapidement interrompue.
Des mains se posèrent sur son visage, et le jeune homme n'eut que le temps d'ouvrir de gros yeux, perdu.

En face de lui, une Furry. Il n'en avait jamais vu auparavant, et la surprise était totale, d'autant plus qu'elle semblait le connaître vu sa réaction. Sans dire un mot, il la laissa parler. Des mots exprimant la tristesse, des excuses, puis la joie. Lysenbak ne savait plus quoi penser. Lorsqu'il apprit que c'était elle qui s'était occupé de lui, il se figea. Alors, par pur hasard, il avait retrouvé celle qui l'avait recueillis ?

Lorsqu'elle eut fini de parler, terminant sur le paris des yeux bleus, Lysenbak eut un regard peiné. Il la fixa longuement avant de décrocher ses premiers mots de la journée.

« Durant combien de temps ai-je été dans l'obscurité ? »

Pas un merci pour l'instant, aucune parole en lien avec ses sentiments à elle. Il voulait tout d'abord savoir combien de temps s'étaient écoulés. Il avait besoin d'adopter cet homme qu'il était devenu avant de pouvoir passer à autre chose.
Lorsqu'il eut sa réponse, sa seule réaction fut de baisser les yeux et de soupirer. Alors comme ça, il avait perdu tant d'années de vie ?
Cet homme, qui fit un garçon autrefois, avait perdu presque un quart de sa vie. Il avait perdu sa jeunesse et tout son équilibre psychique. Il y avait une brèche qui ne pouvait plus se refermer.
Sa voix se fit entendre à nouveau lorsqu'il releva les yeux vers l'hybride.

« Merci de vous être occupé de moi durant tout ce temps. Je serais mort à l'heure actuelle ... »

Il marqua une courte pause, fermant le poing. Il était nerveux et ne se sentait pas bien. Parler de sa mort ne lui faisait ni chaud ni froid puisqu'il se considérait déjà comme mort. Mais en parler devant quelqu'un le rendait anxieux. C'était comme admettre que sa mort s'était produite pour lui, mais qu'elle ne l'était pas aux yeux du Monde. C'était admettre qu'il n'existait plus en tant que Lysenbak. L'enfant vivant sous les ecchymoses.
Il tenta de se calmer, observant la jeune femme de haut en bas.

« Je m'appelle Lysenbak ... Mais ... »

Il s'arrêta, prit d'un spasme. Sans dire un mot il continua sa marche, prit de pensées sombres et glissant dans sa phase bipolaire.
Lysenbak n'était plus qu'une ombre sur le tableau. C'était un garçon mal-aimé qui avait été plongé dans le coma. Il n'avait pas pu s'en sortir, c'était trop improbable.
Lysenbak n'existait plus et ne devait plus exister.

Ades prit le relai.
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MessageSujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière  Icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 15:21
Quel était cet étrange lueur dans ses yeux, se demandait-elle alors qu'elle observait son visage, quelque peu changé par les années. Le pauvre petit ressemblait à un frêle petit agneau que l'on a envie de chérir et protéger le plus fortement que l'on peu, une incommensurable envie de le prendre dans les bras lui monta au cœur, mais elle se retint, de peur qu'il ne la trouve trop étrange. Son attitude envers cet homme était bien contraire à sa manière habituelle de se comporter. Elle avait l'habitude d'être distante et mal à l'aise avec autrui. Mais avec lui, elle souhaitait être la plus bien-vaillante possible. L'on aurait sut expliquer si cela venait du fait qu'elle l'avait abrité sous son toit pendant des années, si c'était son grand instinct maternelle qui se réveillait, ou si c'était tout simplement autre chose. Mais elle ne réalisait à aucun instant, son comportement inhabituel. À sa question, le regardant dans les yeux, elle prit une nouvelle foi un air peiné et lui répondit d'une voix douce en lui caressant brièvement la joue du dos de la main.

Dix longues années, mon pauvre enfant, votre état était tellement critique, votre réveil n'était qu'une mince hypothèse et vous voir debout et parler ainsi, cela relève pour moi du miracle.




Zackliati ne pu que le laisser accepter seul sa situation, restant silencieuse. Elle n'aurait pu supporter l'idée d'avoir perdu un tiers de sa vie ainsi, du moins, pas sans avoir quelque séquelles. Elle s'étonna justement silencieusement, de son état. Il ne semblait avoir perdu ni la mémoire, ni ses capacités motrices. Sa constitution devait être des plus surprenantes, cela va sans dire. Elle lui laissa tout le temps dont il aurait besoin pour accepter la nouvelle. Jusqu'à ce qu'il reprenne la parole, avec un remerciement sincère, cela ne pouvait la rendre plus heureuse.

C'est bien naturel, mon ami, je n'aurais pu me résigner à vous laisser dépérir de la sorte, je me devait de faire quelque chose, c'était pour moi le minimum. Elle marqua une pause, entendant la fin de sa phrase. Ne dites pas une telle chose, en vu des derniers événements en ma connaissance, je suis quasiment certaine que vous avez une force physique et une volonté incroyable, vous survivrais à bien des choses.




Zak' remarqua automatiquement la dégradation de son état, elle resta alerte mais n’intervint point. L'avalanche de révélations et de découvertes sur lui même l'avait évidement perturbé au plus haut point. L'on a beau être fort et brave, revivre et se remémorer son propre voyage vers le néant qu'est le subconscient était évidement très éprouvant. Zackliati se questionnait énormément sur son protégé, sur les prétextes qui avaient conduit à son abandon et les raisons de son coma. Il n'avait pas l'air d'être un homme horrible et sans cœur. Mais plutôt celui d'un adolescent perdu dans un corps d'adulte, se réveillant après un cauchemar qui a duré plusieurs décennies. Sa phrase qui était restée en suspend ne fit que soulever d'avantage toutes ses interrogations. L'état de cet homme semblait se dégrader d'avantage, inquiète, notre Flit se permit de poser une main légère sur son épaule, penchant sa tête vers lui.

Mon cher Lysenbak, est-ce que tout vas bien? Ma maisonnette n'est pas loin, il serait souhaitable que vous vous reposiez un instant.




Le voyant reprendre la marche, elle pensa qu'il se dirigeait vers son arbre creux, mais il partait dans la mauvaise direction, elle se permit de lui saisir faiblement le bras d'une main, indiquant la bonne direction de l'autre.

Mon cher, c'est par ici. Nous somme à à peine cinq minutes de marches, vous pourrez bientôt vous reposer devant un bon thé chaud.




Mais notre cher Flit, aussi gentille et calme qu'une sainte, ne s'attendait pas à une telle réaction de son interlocuteur, qui, tel un vent glaciale et soudain, allait soulever et refroidir notre belle cornue au plus haut point.

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MessageSujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière  Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 21:50


Complètement dérouté. Lysenbak savait qu'il était en compagnie de la jeune Furry, qu'il lui avait adressé la parole et qu'il avait encore de nombreuses questions à lui poser.
Ades non.
Lorsqu'il sentit la main de la jeune fille lui agripper légèrement le bras, il eut un mouvement brusque, se retournant d'un air sombre et pétrifiant.

« Ne vous avisez plus jamais de faire ça, animal ! »

Sa voix avait claqué dans l'air aussi simplement qu'un déchirement d'orage dans l'air. Plus un son aux alentours, les oiseaux mêmes avaient arrêté de piailler gaiement. Seul l'interminable bruit de l'eau glissait en fond de scène. Une scène digne d'un vieux film au scénario bâclé. La scène était bien tournée, mais le décors, bien trop joyeux, bien trop gai ne s'accordait plus à l'humeur du jeune garçon. Une ombre au tableau. Une tâche dans un vieux film en noir et blanc.
Le jeune apache reprit, son regard bleuté devenu bien sombre posé sur l'hybride.

« Plus une parole ! Je ne le redirai pas ! Si vous tenez à la vie, fermez-là ! »

La vague de flux joliment dessiné sur sa joue s'effaça lentement. D'abord les extrémités, puis l'effacement total. Ades sentait son cœur battre frénétiquement dans sa poitrine. Il n'avait qu'une envie : frapper. Frapper un arbre, frapper la Furry si un nouveau mot sortait de sa bouche, se frapper… Son envie était telle qu'il ferma les poings, ayant un minimum de retenue. Il aurait pu la battre, la tuer même. Mais il avait un but plus important que cela, et le nécromant n'aurait apprécié que son conseillé se comporte de la sorte.
Il ferma les yeux, posa sa main sur son visage et sans un mot, reprit sa marche, laissant l'hybride seule sur place. Il n'avait pas l'humeur ni l'envie de lui accorder un mot de plus. Il n'avait que ce sentiment de haine, il repensait à son père.

Sa marche ne fut pas bien longue. Quelques quart d'heure, peut être plus, peut être moins. Il n'en savait rien, mais le soleil n'avait pas beaucoup changé de place. Quelques degrés de différence dans sa position. Rien d'important.
Il s'arrêta à la sortie de la forêt, sur une zone quasi désertique. De l'herbe sèche, des arbres morts. Il se mit assis et resta silencieux bien longuement. Afin de canaliser son flux, il fit danser son ombre autour de lui. Glisser au devant ou sur le côté, déplacement de cailloux et mimique de décès. Lorsqu'il fut suffisamment épuisé, il se coucha au sol, fermant les yeux.

Les oiseaux avaient repris leur chant au loin, mais seul le vent sur l'herbe morte laissait venir une douce mélodie morbide aux oreilles du garçon.
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